[e-med] (4)Initiative de Bamako: quelques réflexions

Bonjour,

20 ans après on ne réalise toujours pas que L¹IB est une véritable
catastrophe pour tout le monde. Je parle ainsi de l¹ETAT du malade et des laboratoires.
Actuellement on parle pharmacie villageoise, pharmacie tentaculaire etc
Est-ce que vous vous rendez compte que l¹allongement de la chaine de distribution
augmente le coût de distribution ? Donc du coût des médicaments. Ainsi un
médicament gratuit a un coût. Dans tous les pays du monde ou
l¹accessibilité et la disponibilité sont satisfaisantes, il n¹y a pas d¹équivalent à l¹IB.
Un système d¹assurance efficace est suffisant pour régler les problèmes.

Dr Pierre SOPNGWI
Pharmacien
Directeur Général
BP 4506
C.C.PHARMA - DOUALA
Email : ccpsopngwi@yahoo.fr
Tél.: 237 33 43 29 16

Bonjour,

Je crois qu'il y a dans ce message une méconnaissance de la réalité et une
vision de l'IB et/ou des SSP déformée.
Il y a encore une majeure partie des africains qui n'a accès à la "santé"
que par les SSP.
L'IB est une stratégie qui permet l'autofinancement des soins (c'est un
système très répandu au contraire puisque retrouvé partout où il n'y a pas
de couverture sociale ou une couverture faible comme aux USA). Cette
stratégie est un moyen pour les populations de contrôler l'offre et un moyen
de suppléer aux insuffisances du système étatique (ce qui est encore très
fréquent).
Ce dont ont besoin les populations ce sont des soins de qualité et elles
sont bien placées pour en juger.

Tout le système de santé a un coût nous sommes bien d'accord, reste à savoir
qui supporte ce coût. La gratuité n'existe pas. On pourra reparler des
systèmes d'assurance bien sûr (solution idéale dont on voit néanmoins les
limites dans nos pays riches) mais avant que celles-ci soient diffusées à
l'ensemble de la population il faut bien que cette population ait accès à la
santé.

Je ne vois pas pourquoi les pharmacies villageoises augmentent le coût en
allongeant spécifiquement la chaîne. Il faut de toutes façons que les
médicaments soient disponibles au plus près, ce "plus prêt" peut être
discuté mais il ne faut pas laisser les médicaments au niveau du seul
district ce serait revenir en arrière dangereusement. Si des officines
s'ouvrent dans tous les villages de 5 ou 10 000 habitants on supprimera les
pharmacies villageoises mais en attendant!

Il y a toujours eu une tendance à dénigrer les SSP ; il est vrai que cela ne
marche pas toujours (il faudrait en examiner les vraies raisons) mais il y a
des très nombreuses régions où cela marche (médecins communautaires du Mali
ou de Mada par exemple). Alors ne jetons pas tout avec l'eau du bain et
surtout proposons des solutions alternatives avant de jeter.

Dr JL Rey santé publique

Je partage entierement l'avis de Jean Loup. Le concept de Soins de Sante primaires a beaucoup apporte aux systemes de santé particulierement dans nos pays. Ce ne sont pas seulement les communautes villageoises qui en profitent! Dans nos villes il y en a bien de couches sociales qui n'ont pas acces aux soins meme lorsqu'ils sont disponibles.
Il faut bien que les systemes de santé adressent ce probleme quelque peu occulte.
Best

Dr. Armand S.NKWESCHEU,MD,MPH.
Epidemiologist / Head of Unit (Sub- Director)for Scientific Networks & Ethics Promotion
Division of Health Operations Research.
Ministry of Public Health of Cameroon.