[e-med] (2)Ordonnances illisibles : les médecins indiens devront écrire en majuscules

(Le problème a été aussi signalé au nord... est-ce qu'il y a des études qui ont été faites dans vos payset qui mesurent l'étendu du problème ?
CB)e

Ordonnances illisibles: les patients en danger
Par ATS le 06.10.2011 à 22:20
http://archives.24heures.ch/actu/suisse/ordonnances-illisibles-patients-dan
ger-2011-10-06

Une étude menée à l'Hôpital de l'Île, à Berne (Suisse), démontre que les
prescriptions manuscrites des médecins sont source d¹erreurs de médication.

Lorsque les médecins rédigent leurs ordonnances à la main, le patient
reçoit souvent le mauvais médicament, selon une étude menée à l¹Hôpital de
l¹Île à Berne. Une source importante d¹erreur semble résider dans
l¹écriture difficilement lisible des praticiens.

Les chercheurs ont passé à la loupe toute la procédure d¹ordonnance d¹un
service de l¹hôpital universitaire bernois pendant un mois, sur la base de
données datant de 2005. Durant ce laps de temps, 16 médecins ont prescrit
1934 médicaments à 165 patients. A l¹époque, le médecin rédigeait ses
prescriptions à la main et elles étaient ensuite retranscrites de la même
manière par une infirmière dans un registre de soins. Les médicaments
administrés y étaient également inscrits.

9 erreurs sur la même personne
Au total, les chercheurs ont découvert 105 fautes sur les
1934?prescriptions. Chez 71 des 165 patients, au moins une erreur de
documentation s¹était produite. Le maximum était de 9 bavures chez une
femme de 86?ans qui avait reçu 25 substances différentes pendant un séjour
de dix jours.

Sur ces 105 erreurs, 39 ont eu des conséquences sur la prescription. Il
s¹agissait notamment d¹indications fausses, lacunaires ou ambiguës de la
part du médecin, par exemple l¹absence d¹informations sur le dosage. Pour
le reste, 56 erreurs concernaient la retranscription de l¹ordonnance dans
le registre des soins.

Dans certains cas, la dose était inexacte, et à 28 reprises, un médicament
commandé n¹y figurait tout simplement pas. On ne sait donc pas si ces
substances ont été administrées aux patients. Enfin, 10 bavures se sont
produites lors de l¹administration du médicament, soit que celle-ci était
mal documentée ou que la date et l¹heure n¹étaient pas correctes.

Les scientifiques ont fait examiner les ordonnances par trois experts.
Seules 2% des prescriptions ont été jugées «bien lisibles». Dans 42% des
cas, l¹écriture a été jugée «moyenne». Elle était «mauvaise» dans 52% des
cas, tandis que 4% des ordonnances ont été déclarées «illisibles».

Il est donc probable qu¹une partie des erreurs du moins est due à
l¹écriture des médecins. L¹étude n¹a toutefois pas permis de mettre en
évidence de manière indubitable un lien de cause à effet.