On sait très bien que sur place ces dons sont mal adaptés la plupart du temps, sans aucune évaluation des besoins ni qualitatifs, ni quantitatifs ... Ils sont distribués et se retrouvent au bas de la pyramide dans les formations sanitaires périphériques au niveau des hôpitaux de zone (je parle du Bénin que je connais) et même dans des centres de santé villageois, où il n'y a aucune formation adaptée des prescripteurs - souvent des infirmiers. Ces spécialités encombrent les étagères et se périment. Je doute que les fabricants canadiens mettent à disposition des médicaments essentiels pour l'Afrique tels les antipalu alors qu'on sait que le paludisme représente en moyenne près de 40% des consultations et pas loin de 20% des causes d'hospitalisation.
On va peut-être se débarrasser des MNU mais les dons quels qu'ils soient doivent être appropriés. Pour Pharmaciens Sans Frontières c'est une évidence ...
Annie HENRY
Pharmaciens Sans Frontières Vendée
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