La découverte d'une infection à VIH sans que le mode de contamination soit révélé par l'interrogatoire est une situation fréquente. En France cela représente près de 10% des déclarations de SIDA.
En Afrique on conclut souvent à une cause simple comme les relations hétérosexuelles même sans preuve.
Chez cette jeune fille très immunodéprimée l'infection peut être ancienne.
Il est difficile (mais pas impossible) d'admettre l'idée d'une contamination à la naissance (23 ans sans symptômes c'est exceptionnel).
La virginité "vérifiée" par un gynécologue n'est pas une preuve et ne tient pas compte de la possibilité de rapports différents (buccaux, anaux).
Il est difficile de penser qu'une jeune fille de 23 ans n'ai jamais eu d'injection (autre que le vaccin anti méningococcique) qui pourraient constituer une voie de contamination.
La plupart des modes de contamination restés inconnus ne sont que le reflet des insuffisances de l'interrogatoire bien connues des meilleurs cliniciens.
Parfois c'est après plusieurs consultations que les choses se révèlent quand la mémoire "revient" ou que la confiance qui s'est installée entre le médecin et son patient permettent à certaines choses d'être dites.
Surtout n'imaginons pas des modes de contamination nouveaux.
salutations.
Dr Jacques Moreau
CISIH Marseille-nord
Jacques Moreau
jacques.moreau51@wanadoo.fr