Que l'on ne croit pas à la gratuité , c'est le droit de chacun. mais je
reviens à mon premier message. De Alma Ata au Fond mondial, ou j'ajoutai le
retour de la gratuité. Le problème c'est que nous sommes devant un fait
accompli. Je reprends pour le Burundi. Les ARV, les ACT, les médicaments
pour la Tuberculose, la Lèpre, l'Onchocercose, les Shistosomiases sont
gratuits, les vaccins sont gratuits, les médicaments pour les moins de 5 ans
et les femmes qui accouchent sont gratuits. Que reste t-il réellement dans
le système payant du recouvrement des coûts?
Pourtant nous savons qu'il faut un circuit financier efficace pour
accompagner un circuit de distribution. Moi, je pense que les ruptures de
stock ne sont pas le fait d'erreurs de gestion. Dans la plupart des cas
c'est le circuit financier qui est en cause.
Alors que proposer. Dans un premier temps, il est necessaire de faire
comprendre la necessité d'une logistique intégrée .
Je vous joins le texte que j'ai écrit pour le Burundi. Il peut s'appliquer
dans nombre de pays.
C'est pour répondre au souci d'une utilisation optimale des ressources et d'une pérennisation du système d'approvisionnement des produits de santé qu'il faut opter pour une intégration de la filière de gestion des produits de santé.
Le transfert progressif des missions d'approvisionnement des intervenants en
Santé à la CAMEBU est un des préalables à la réussite du système de gestion
logistique intégrée, cela incluant l'appui de toutes ses institutions au
renforcement des capacités de cette structure.
C'est pourquoi, un appel doit être lancé à tous les partenaires /donateurs
pour participer à la mise en ouvre de cette intégration, gage d'une
meilleure coordination et d'une pérennisation de la fourniture des produits
de santé.
Un système intégré à 100 %, gère en principe l'ensemble des produits du
secteur santé.
Il comprend les fonctions suivantes :
· L'estimation des besoins
· La planification des achats
· Les achats
· Les procédures de transit et de dédouanement standardisées
· Le stockage
· La distribution
· La dispensation
· Le suivi et monitoring
· L'information sur la distribution / consommation
Actuellement il y a de multiples sources d'approvisionnement, créant des
systèmes parallèles. Cela entraîne un gaspillage des ressources existantes.
Mais à mon avis , il y a aussi une deuxième étape.
L'aide internationale doit concentrer son appui au soutien de la demande
(Structures dispensatrices) si l'objectif est de développer les capacités
des centrales.
Il faut envisager l'arrêt des dons en médicaments. Ils sont un facteur de
déstabilisation et ne résolvent que des problèmes ponctuels et n'assurent
aucune pérénité.
Par contre il faut imaginer un système financier pour payer les soins et
les médicaments des plus pauvres . C'est ce que propose christian. C'est
certe plus difficile à mettre en oeuvre qu'un don trés médiatique.
Serge Barbereau