Les faux médicaments sont un un sacré fléau. Pour pouvoir s'attaquer au fléau des faux médicaments, il faut en premier lieu s'attaquer à la demande. Car le problème, c'est bien la demande de médicaments hors des circuits officiels!
Les médicaments vendus dans les officines privées sont beaucoup trop chers pour un bon nombre d'individus. Si ces officines privées étaient capables d'offrir une panoplie de médicaments essentiels très bon marchés à leur population, et apporter avec beaucoup de professionalisme, le conseil nécessaire à la dispensation de ces médicaments, la demande pour les médicaments de rue diminuerait. Bien sûr, il faut de la volonté politique au plus niveau. Mais pas seulement: les pharmaciens doivent faire pression pour que les populations à bas revenu puissent avoir accès à des médicaments bon marchés dans leurs officines privées. Aujourd'hui, certaines molécules sont fabriquées en grande quantité, à des coûts raisonnables et avec un niveau de qualité suffisant. Il faut que cela profite aux plus démunis, et je suis certaine que dans bon nombre de pays, les pharmaciens d'officine peuvent faire quelque chose dans ce sens. Cela ne pourra que les aider à combattre ce fléau des faux médicaments.
Bien à vous
Dominique Chatelet
pharmacienne à Genève