En soutenant le point de vue de Serge Barbereau, j'avais oublié de souligner la nécessité d'adapter les textes pour éviter leur inapplication sur le terrain et la mise en illégalité de tous les acteurs du secteur.
Mamadou Koumaré
Bonjour,
Je rebondis sur les commentaires des uns et des autres à propos la
"décision majeure de nos chefs d'Etat". Effectivement, ce ne sont pas les
textes qui manquent dans la plupart de nos pays pour assurer un accès
équitable aux produits de santé avec le maximum de sécurité, même si des
initiatives régionales ou pourquoi pas africaines par rapport à
l’enregistrement de certains nouveaux traitements, pourraient réduire les
inégalités à l'accès aux traitements majeurs.
Ce qui est en jeu, c'est souvent la volonté politique pour appliquer ces
textes qui sont assez souvent superposables d'un pays à un autre, mais
aussi le manque de moyens adéquats pour dérouler la mise en œuvre. Koumaré
parlait d'Inspection, c'est une sérieuse faiblesse de nos systèmes car
comme tout le monde le sait, on ne peut pas déléguer sans contrôler et les
Etats ont délégué totalement cette mission régalienne, soit à des acteurs
internationaux (bailleurs de fonds) soit au secteur privé dont les acteurs
sont certes pharmaciens, donc spécialistes du médicament, mais qui, ici
comme ailleurs, ont besoin de contrôle. L'inspection est aussi nécessaire
pour l'efficacité de la gestion des médicaments mis à la disposition des
formations sanitaires..
J'ajouterai qu'il serait aussi nécessaire de se donner les moyens de
définir une politique pharmaceutique hospitalière (cela est souvent
négligé) , de former de vrais pharmaciens hospitaliers et les affecter dans
nos hôpitaux.
Innocent Koundé KPETO
Pharmacien, Lomé TOGO
00228 90 01 11 19
(on nous promet une version française de ce texte pour dans cette semaine.CB)
Trop de palabres...
Qu un groupe E-med se mette en place sur ce sujet de la régulation pour brainstormer et capitaliser sur l existant
Pour partager avec vous l expérience en Côte D Ivoire, comme je l avais indique dans un message précédent, 2 approches ont été développées en parallèle :
1. Les différents organes du système pharmaceutique national se sont associés pour défendre une approche systémique... Ce qui n est pas encore le cas dans tous les pays ! Pour répondre à certaines questions, dans cette approche systémique, il est vrai que nous n avons pas suffisamment associé le secteur privé. Nous y remédierons en associant le CNOP. La DPML tente de reprendre le lead pour proposer une coordination des interventions et pour communiquer vers les partenaires.
2. Les ptf se sont structurés dans un groupe de travail médicament, au sein du groupe sectoriel santé, pilote par l OMS. Ce groupe devrait permettre de plaider pour plus de régulation, afin de trouver un juste équilibre entre approvisionnement et régulation. Ce groupe permet également de mobiliser les ressources et de garantir une synergie d action...
Nous travaillons activement pour la création de l Autorité Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique, imminente... Cadre légal, organisationnel et fonctionnel étant prêts, conformément aux recommandations communautaires, notamment de l uemoa.
Pourrions nous identifier D autres Bonnes Pratiques dans D autres pays ?
Arrêtons de nous lamenter, soyons proactifs et présentons aux partenaires des perspectives crédibles pour le système pharmaceutique, dans un environnement de Bonne Gouvernance.
Agréable dimanche
Christophe
Christophe Rochigneux
Abidjan - Côte D Ivoire
Bonjour
J'avoue que quand je suis ces débats, en tant qu'acteur de la société
civile et assez profane des questions de règlementation pharmaceutique,
j'ai envie de dire "et c'est encore reparti!".
On donne l'impression de ne pas dire la même chose, de dire des choses
contradictoires alors qu'il n'en est rien. Il clair qu'il faut des textes
adaptés et forts, il est clair qu'il faut des moyens financiers et humains
pour mettre en oeuvre ces textes, il est évident que sans volonté politique
rien de cela ne peut être possible.
Mais en attendant, tant que les "éclairés" ne seront pas capables de se
constituer en groupe de pression et d'orientation pour veiller à ce que
tout cela se mette en place, on n'en restera toujours aux déclarations
d'éclats suivies d'envolées analytiques ponctuelles.
Christophe a fait une proposition, quels sont ceux qui s'engagent?
Bonne journee à tous!
--
Simon KABORE
Directeur Exécutif du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)
04 BP: 8038 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tel: bur (226) 50 37 70 16
Cel: (226) 70 24 44 55
E-mail alternatif: simonkabore@rame-int.org
Merci Simon... nous devons documenter et publier sur ce sujet afin d'organiser notre plaidoyer auprès des PTF, pour que la Régulation ne reste pas le parent pôvre du système pharmaceutique...
je m'inscris dans ce groupe si e-med crée celui-ci
Christophe
Christophe ROCHIGNEUX
Docteur en Pharmacie - Assistant Technique
Projet d'Appui à la Redynamisation du Secteur de la Santé Ivoirien - PARSS
IAbidjan - COTE D'IVOIRE
Tel : 00 225 78 19 67 66courriel : christopherochigneux@yahoo.fr
Bonjour à tous !
Est-ce que quelqu’un a la version adoptée pour nous ?
Rasmane Semde
Burkina-Faso
Bonjour Dr Christophe,
je suis du même avis que vous qu'il faut beaucoup plus d'initiative et d'action
des autres intervenant dans le secteur que le Gouvernement.
Il est vraie que beaucoup de PTF ont peur (à tort ou à raison) de s'engager
dans cette partie du secteur pharmaceutique. Des fois ça donne l'impression de
l'ingérence dans la souveraineté nationale car la réglementation étant souvent
la chasse gardé des gouvernements.
Il faut aussi noter qu’il y a des
initiatives qui sont prises par les états et les partenaires tels que Bill et
Melinda Gate Fondation dans AMRH.
Mais ce qui reste effectivement c’est la
mise en application des textes de lois qui sont développés, c’est l’implémentation
des stratégies adoptés, et enfin, c’est de donner les moyens aux autorités de règlementation
d’initier leur travail.
Il ne faut pas nous y tromper, les Autorité
de Réglementation (AR) ont la capacité de générer des fonds de fonctionnement
dès lors qu’on leur donne l’espace suffisante pour le faire et les moyens financière
nécessaire pour débuter librement.
Le premier problème c’est la prise de
conscience des gouvernements mais aussi des autorités de santé sur l’importance
et le rôle de la réglementation dans l’accès aux soins de qualité. Pour eux en
effet, tant que les produits de santé sont disponibles, rien d’autre ne compte
dans le secteur pharmaceutique.
Le second problème c’est soit la volonté
réelle politique qui doit se traduire par les actes et non les paroles ou les écris
seules : Il y a beaucoup de texte de lois ou des politique qui sont sortis
mais qui restent non implémentés pour x raisons (intérêt inavoués ? négligence
de la réglementation tant que les produits sont disponible ?)
Une dernière hypothèse : Est-ce qu’il
y aurait des lobbyings des industries pharmaceutiques pour bloquer le
développement de la réglementation pharmaceutique en Afrique ? Il y a un
article qui est sur ReMed de François Locher « L'Afrique, eldorado des
essais cliniques » ; il est sure qu’il y a beaucoup d’institutions qui
conduisent ouvertement ou en cachète, officiellement ou officieusement des
essais clinique en Afrique à moindre cout.
Anicet Nyawakira
Pharmacien