[e-med] (5)Saisie record de pilules contrefaites au BrusselsAirport de Zaventem

Je ne suis pas juriste, mais il me semble que pour avoir les noms il faut se porter partie civile. L'ordre des pharmaciens du Togo doit pouvoir le faire.

Serge Barbereau

Pour quel résultat? Plus on en parle plus cela fera un effet de boule de
neige. La publicité sera gratuite. Et puis avec tout le respect que j'ai
pour les ordres des professionnels de la santé, cette affaire dépasse de
loin leurs compétences. Ils seront les derniers à être informés. Leurs
interventions se limiteraient à siéger en conseil de discipline si l'affaire
leur reviendrait. Je pense qu'un conseil de l'ordre doit se soucier plutôt
de la manière de mettre à profit cet évènement pour mieux organiser
l'exercice pharmaceutique et éventuellement proposer une loi visant à
parfaire concrètement les conditions d'exercice dans ce secteur d'activité.
On sait très souvent, que la plupart des dirigeants opérant dans le commerce
"sauvage" des produits pharmaceutiques et qui sont à l'origine de ces
infractions dangereuses, sont des personnes qui n'ont rien à voir avec la
pharmacie. Ils n'ont même pas le diplôme de pharmacien. Le conseil de
l'ordre pourrait dans ce cas se constituer en tant que partie civile, mais
sur la base de quelle loi? Le problème majeur dans nombre de pays en
développement c'est que la loi est élastique et elle est faite pour être
dépassée. Commençons d'abord par rétablir le monopole pharmaceutique et par
éliminer la présence de médicaments en Afrique hors des pharmacies agréées.
Cela serait bien de focaliser ses efforts là-dessus. C'est là la source de
tous les malheurs.

Lassaâd M'SAHLI
lmsahli@gnet.tn

Bonjour à tous,

Cette affaire de saisie record de pilules contrefaites au Brussels Airport de Zaventem remet à l'ordre du jour trois concepts fondamentaux pour pratiquer une bonne politique du médicaments au plan africain:
-d'abord la volonté politique( qui doit au cas échéant entrainer des décisions politiques majeures ),
-ensuite la "contextialisation" et la conceptualisation des textes réglementant la manipulation du médicament ( ce qui doit se traduire par le renforcement technique, matériel et logistique des directions de la pharmacie, la redéfinition du monopole pharmaceutique en tenant compte du nouveau statut du médicament dans la sphère politico-économique mondiale et surtout la pénalisation de l'exercice illégal de la PHARMACIE à défaut de le "criminaliser" ),
-enfin une coopération inter-pays, sous régionale ou régionale ( ce qui doit tendre vers une harmonisation des textes, une coopération interfrontalière et une implication dans les grandes prises de décisions, des instances comme IOPA, ISPHARMA, ACAME qui présentent souvent à la fin de chaque forum pharmaceutique des résolutions pertinentes dans tous les domaines de l'exercice du médicament.

Devant de nombreux cas de saisies de médicaments frauduleux, les contrevenants sont souvent jugés en flagrant délit, ce qui n'est pas très contaignants pour ces derniers au vu de ce qu'ils gagnent si jamais ils ne sont pas pris. Ce qui est dommage et dramatique.

Question: Est que les autorités politiques des pays auxquels ces "pilules" étaient destinées ont une idée de l'impact catastrophique de l'introduction et de la consommation de ces faux médicaments par nos femmes dans le cadre d'une politique d'espacement des naissances en promotion?

Aussi nous appelons nos instances (iopa, ispharma, acame) de faire leur possible pour porter cette affaire devant la commission santé de l'Union africaine et l'Ue, le point de départ étant Bruxelles.

Dr Aboubakrine Sarr: Président du Syndicat des Pharmaciens Privés du SENEGAL.