[e-med] (6)Le gouvernement guinéen décide de la réduction du prix des médicaments dans les pharmacies du pays/ ET LES MESURES D'ACCOMPAGNEMENT ?

bonjour à tous:!
je ne croirai à celà que lorsque je prendrais connaissance de la structure de prix en guinée. Après la dévaluation du franc cfa en 1994, des mesures hardies furent prises pour réduire le cout des médicaments. nous sommes très dépendants de l'extèrieur parce que notre industrie pharmaceutique est inexistante sinon moins compétitive qu'il serait difficile de réaliser pareil voeux.je tais mon euphorie, la junte au pouvoir a des raisons politiques d'envisager cette réduction qui doit tenir compte de beaucoup de paramètres.Que la marge du pharmacien guinéen ne soit pas surtout réduite pour ne pas le laisser sur le carreau ou le pavé.
OKOUYA Boniface
boniok2000@yahoo.fr

Bonjour à tous

Rendre le médicament accessible au plus grand nombre est une volonté légitime et impérieuse pour tout gouvernant surtout dans nos pays. L'erreur souvent commise par nos dirigents est de croire que le prix du medicament depend des operateurs locaux et surtout des pharmaciens.Quels sont les effets des mesures hardies prises par nos dirigents au lendemain de la devaluation ? à mon avis nuls. Au FORUM DE BAMAKO la mort dans l'ame et humblement le PRESIDENT AMANI TOUMNI TOURE à reconnu l'echec de ces mesures en ces termes:"la population se plaint de la cherté des medicaments nous avons decidé de reduire la marge des pharamciens quelques mois après les medicaments sont redevenus chers "en s'attaquant aux seuls operateurs locaux (grossistes et pharmaciens d'officines). Nos dirigents n'arriverons jamais à reduire le coût des medicaments. C'est en amont que des dispositions devraient etre mise en oeuvre pour obtenir des prix en adequation avec notre pouvoir d'achat.

Je voudrais rappeler que dans les années 80-90 Le professeur ISSA LOW DPM du SENEGAL est arrivé a des baisses de prix fob remarquables (parfois 30%) pour le SENEGAL Ce qui se traduisait par une dualité des prix des medicaments a destination de l'Afrique francophone avec la formule:"prix senegal" et "prix autres pays Afrique". J'en avais eprouvé personnellement beaucoup de frustrations parce que les DPM de mon pays à cette epoque n'avaient aucune conscience de ce qui etait en jeu. Soufrer que je lui rende ici un vibrant hommage" Professeur ISSA LOW merci pour tout ce que vous avez pour nous surtout au lendemain de la devluation"

Tout ceci pour dire que c'est à l'enregistrement que doit comment la bataille de la reduction du prix des mendicaments en Afrique francophone. Les commisions d'AMM doivent cesser d'etre de vulgaires structures d'enregistrement et devenir des combattant pour la baisse du prix du medicament. Avoir conscience que l'enregistrement d'un médicament est un acte de souveraineté et une action politique car tant que la bataille du prix ne se menera pas à ce niveau toute decision de reduction de marge ne sera que peine perdu. C'est pourquoi j'invite dans sa dynamique actuelle les autorités de GUINEE a SUSPENDRE TOUS LES VISA DE MEDICAMENT EN COURS ET A DONNER UN DELAI POUR DE NOUVEAUX PRIX REVUS A LA BAISSE. DELAI AU BOUT LES LABORATOIRES QUI N'AURAIENT PAS OPTEMPERE AURONT LEUR VISA RADIE. Les nouveaux bien entendu devront être liés au visa donc à sa durée. Ce sera j'en suis convaincu la seul façon d'obtenir une reduction substantielle de prix et ceci dans le temps.

chers EMEDIENS C'est ma contribution à ce debat sur la reduction du prix des medicaments en Guinée

JOSEPH AMOUSSOU

    Pharmacien

Pharmacie JERICHO

BP 165 COTONOU BENIN

TEL :+ 229 97 69 76 24

Chers confrères, chères consœurs,
A l’avènement des militaires au pouvoir en Guinée, le 23 décembre 2008, suite à la disparition du président Général Lansana CONTE, le secteur pharmaceutique guinéen à l’image des autres secteurs socioéconomiques de la nation, s’attendait au pire eu égard aux manquements graves et à la déliquescence de l’Etat que l’on pouvait observer ça et là.
C’est en ce moment précis que le CNDD, entendez conseil national pour la démocratie et le développement (organe dirigent de la gente militaire au pouvoir) a pris la décision politique désormais historique de lutter contre le marché illicite et parallèle du médicament sur toute l’étendue du territoire Guinéen en vue de garantir la santé publique et redonner ainsi le monopole pharmaceutique aux ayants droits que sont les pharmaciens.
Pour la petite histoire, tout a commencé par la détection, la saisie conservatoire et l’interpellation d’un groupe de chinois et de guinéens, installés clandestinement en industrie pharmaceutique dans les quartiers de Conakry par le secrétariat d’Etat chargé de la lutte contre la drogue et le grand banditisme.
C’est ainsi que le Conseil national de l’ordre des pharmaciens a été demandée à prendre attache avec les hommes du capitaine Moussa Tieghoro CAMARA en même temps que les services techniques et administratifs du ministère de la santé publique à l’effet d’éclaircir la situation et d’engager ainsi la procédure judiciaire à l’encontre des malfaiteurs.
Cet événement digne d’intérêt et hautement apprécié par les populations et les professionnels de la santé venait ainsi enclencher un long processus de concertation et de mise en œuvre des stratégies susceptibles d’éradiquer non seulement le marché noir du médicament d’une part mais aussi et surtout la mise à disposition des médicaments de qualité sûre et accessibles à toutes les couches de la population guinéenne.
Ces objectifs ne pouvaient être atteints que par l’engagement professionnel et l’esprit de sacrifice des pharmaciens. C’est ainsi que les pharmaciens guinéens ont décidé de renoncer à une partie de leurs bénéfices jusqu’au taux de 30-35% de réduction de leur marge bénéficiaire. De même, des prix hors compétition ont été appliqués à une liste 96 médicaments considérés comme des médicaments sociaux et essentiels.
Il convient de noter que le mérite de l’aboutissement de ce scenario de réduction des marges brutes des sociétés grossistes et officinaux revient à Monsieur le Ministre de la santé publique à qui nous renouvelons notre admiration.
Ainsi, depuis, le 17 avril 2009, un communiqué du Monsieur le Ministre de la santé et de l’hygiène publique, a été rendu public dans les stations de radio et de télévision nationales, interdisant définitivement la détention, la conservation et la vente au public des produits pharmaceutiques par les non professionnels et ce sur toute l’étendue du territoire guinéen.
Aux confrères africains, nous souhaitons que l’exemple de la Guinée Conakry, soit un cas d’école.
A cette heureuse occasion, nous voudrions au nom des pharmaciens guinéens tous secteurs confondus, féliciter et remercier le CNDD à la tête son Excellence Monsieur le Président de la république, chef de l’Etat, président du CNDD, commandent en chef des forces armées, le capitaine Moussa Dadis CAMARA, pour leur engagement politique et hautement historique. Qu’il nous soit permis de leur exprimer notre engagement à leurs côtés pour la réussite de cette initiative salvatrice aux bénéfices de nos populations.
Bon courage a tous

DR FOFANA FODE OUSSOU
PHARMACIEN
President CNOPG Guinee
BP 4723- Conakry
tel 00224 60.29.52.12
00224 63 29 52 12
00224 67 29 52 12
00224 64 38 78 90

J'adresse toute mes félicitations à la fois au gouvernement Guinéen et à nos confrères. J'en profite pour rappeler que le marché "Madina" a tué des enfants guinéen jusqu'en 2006 en vendant en particulier des sirops de Nivaquine sans principe actif.

Serge Barbereau

Merci Amoussou,
je souscris entièrement a votre argumentaire pour arriver a une baisse
durable du prix des médicaments et m'associe fortement a votre hommage au Pr Issa lo
il a fait un travail remarquable sur l'accessibilité financière et
géographique du médicament au Sénégal, de même sur la bonne qualité des
produits importés en demandant, en l'absence de labos de contrôle dans nos
pays, que pour avoir un visa au Sénégal, il faut que le médicament soit vendu dans son pays d'origine (ce qui peut être un gage de
sécurité), malheureusement pour nous Pharmaciens Sénégalais, c'est ce qui lui a valu d'être combattu par les Grand labos........
Je proposerai que de tels Hommes de qualité dans notre profession soient
utilisés comme personnes ressources dans le forum des Pharmaciens Africains
pour sortir de grandes propositions novatrices pour des politiques
pharmaceutiques adéquates au profit des Professionnels et de nos populations
Dr Amadou M BA
DAKAR