[e-med] (9)Organisation d'une conférence internationale sur la contrefaçon et la vente illicite des médicaments au Niger

Bonjour,

Merci à Mr KABORE et SERGE en me donnant l¹envie d¹en dire plus sur
l¹expérience du Bénin.

Le Bénin a organisé la table ronde sur les faux médicaments les 10 et 11
mai 2012 au Plais des Congrès de Cotonou. Cette rencontre de haut niveau a
connu la participation effective du Président de la République, son
excellence le Dr Thomas BONI YAYI. Tous les grands acteurs de lutte contre
les faux médicaments étaient aussi présents.

L¹objectif général de la Table Ronde était de renforcer la lutte contre
les faux médicaments en donnant aux actions à mener une dimension
multisectorielle.

Au cours des travaux de cette rencontre, les acteurs se sont
spécifiquement penchés sur l¹examen et la validation des avant-projets de
plan d¹actions de lutte contre les faux médicaments et de décret portant
création, attributions, organisation et fonctionnement d¹un comité
interministériel de lutte contre les faux médicaments . L¹avant-projet de
plan d¹actions est décliné en sept principaux points :

- Axe juridique
- Renforcement des capacités
- Axe institutionnel et organisationnel
- Action de communication et d¹information
- Action répressive
- Coopération
- Mobilisation des ressources financières
- Suivi évaluation.

La mise en oeuvre de ce plan quinquennal est globalement sous la
responsabilité de la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des
Explorations Diagnostiques (DPMED) et du Comité National de Lutte contre
les Faux Médicaments. Il est prévu qu¹une évaluation de ce plan soit faite
à mi parcours et à la fin du quinquennat (2012-2016).

Quelle a été la suite de cette table ronde ?

Il est important de souligner que les acteurs ont validé un avant-projet
de plan d¹actions. Cet avant-projet a fait l¹objet d¹une communication en
Conseil des Ministres pour validation avant sa mise en oeuvre effective.

Mais malheureusement, une fois encore, la volonté politique ne s¹est pas
exprimée jusqu¹au bout. De même, le projet de Décret portant création du
comité interministériel de lutte contre les faux médicaments n¹a vu le
jour jusqu'à présent.

Cependant, à défaut d¹avoir un plan d¹actions correctement mis en oeuvre,
la DPMED continue son combat de lutte contre les faux médicaments en
menant des saisies sur le marché illicite en collaboration avec les forces
de l¹ordre, et ce, dans la mesure de ses possibilités. Actuellement une
idée est entrain de germer quand à l¹adoption d¹un système de sécurisation
des importations de médicaments. Il s¹agit d¹un procédé techniquement
sécurisé comportant : un étiquetage multi-fonctions : anti-effraction,
mono-usage, personnalisé ; une codification unitaire alphanumérique des
médicaments qui permettra au consommateur de valider l¹origine des
produits en devenant un acteur essentiel de la lutte anti-contrefaçon.

Les réflexions sur la mise en oeuvre de ce système se poursuivent.
Pour votre information, j¹annexe à tout ceci l¹avant-projet de plan
d¹actions. Vous pouvez l¹apprécier et nous faire des suggestions au besoin.

Dr ONIFADE Al-Fattah
PharmD,M.Sc.pharmacologie
DPMED/Ministère de la Santé
Cotonou (BÉNIN)
00(229)95857722

Merci ONIFADE pour ce partage,

Soutenue par la Fondation de la première Dame, j'espère que la conférence
que nous préparons au Niger ne sera pas une de trop et que le document de
stratégie élaboré à cet effet aura effectivement une suite. Mais encore
faudrait il que nous techniciens soyons convaincus et unis, et que nous
sachions prendre le politique au mot sur les nombreux engagements qui y
seront certainement pris.

Zaratou ANKOURAO
Pharmacien
Niger

Dans le domaine de la lutte contre les faux medicaments, apres les tables rondes qui se sont tenues, successivement a Ouagadougou en septembre 2011, puis a Cotonou et aujourd'hui, semble t il, a Niamey, il importe d'inscrire tous ces efforts dans un cadre regional. La CEDEAO, au travers de son agence l'OOAS, avait propose de finaliser un plan d'action regional pour la lutte contre les faux médicaments. Qu'en est il ?

Par ailleurs, il avait ete mis en place une taskforce, reunissant des membres des autorites nationales de RP de chacun des 15 pays de la CEDEAO. Qu'en est il ?

Enfin, des mesures concretes et efficaces ne pourront etre prises que si il existe une volonte politique a renforcer les autorites nationales, voire a envisager la creation d'une agence regionale du medicament. Sur ce point, l'UEMOA a fait des propositions concretes. Ou en sommes nous ?

tres confraternellement
Christophe

Christophe ROCHIGNEUX
Pharmacien - Conseiller Technique
1, rue Maurice Ravel
34 990 JUVIGNAC - FRANCE
Tel : 00 33 6 19 42 56 61

Les Ministeres de la sante des pays Africains sont connus pour etres dotes
de plusieurs documents de politiques, de strategies, de guides et
directives divers.

Cependant, le seul probleme reside dans le respect des textes et
engagements dont nous nous dotons librement.

Dr SOSTHENE DOUGROU
EXPERT EN POLITIQUES DE SANTE

Bonjour ZARA,

Je suis tout à fait d'avis que la conférence du NIGER ne sera point une de
trop à une seule condition: volonté politique affichée et respectée jusqu'au
Bout. Mais comme vous saurai prendre le politique au mot il y a certainement
de bonnes raisons d'être optimiste.
On espère également être au parfum des décisions qui découleront de cette
conférence. Ceci pourra aussi nous aider dans l'amélioration de notre
stratégie contre ce fléau.

"la santé pour tous et partout"

Dr ONIFADE Al-Fattah
PharmD,M.Sc.pharmacologie
DPMED/Ministère de la Santé
Cotonou (BÉNIN)
00(229)95857722

Merci Christophe pour ce partage,

La circulation des médicaments de qualité douteuse reste l'une des
grandes barrières contre l’accès au soins de qualité surtout dans nos
pays en voie de développement, les différentes stratégies mises au
point pour lutter contre ce fléau n'ont pas produit de changements
significatifs, et nous pensons qu'il ne reste que la volonté politique
dans cette lutte.

cordialement

Ph. Johnny

--
Johnny MBUYI KADYANGA
Pharmacien
Chargé des approvisionnements en médicaments
et logistique médicale
Division Provinciale de la Santé
Kasaï-Oriental / RD Congo
Tél: 00243 81 287 02 78
       00243 994 89 66 61
Skype: johnnymbuyikadyanga

Bonjour Dr ROCHIGNEUX,

Je trouve votre analyse parfaite. Nous nous posons toujours des questions du genre: ou en sommes nous? Qu'en est il?.
Selon vous qui doit répondre à ces questions?
Par ailleurs, le fait de mettre en place un régime d'assurance maladie pour les populations peut il résoudre le problème à long terme?

Dr ONIFADE Al-Fattah
PharmD,M.Sc.pharmacologie
DPMED/Ministère de la Santé
Cotonou (BÉNIN)
00(229)95857722

-----Message d'origine-----

Bonjour à tous,

La question du Dr Onifade est pertinente. Qui doit répondre à nos
nombreuses et pertinentes questions concernant les insuffisances de la
lutte contre les médicaments illicites. Je constate que des agents
travaillant dans les Directions nationales de réglementation avouent
pratiquement leur impuissance, compte tenu de leur dénuement à plusieurs
points.

Est-ce alors aux Ministres de la santé, aux Premiers Ministres, aux
Présidents de républiques, aux Présidents des organisations d'intégration
(CEDEAO, UEMOA, UA, CEMAC,....) de répondre?

Que cela soit l'un au l'autre de ces autorités, sont-ils sur e-med? Rien
n'est moins sûr. Comment alors s'organise-t-on pour les interpeller?
Existe-t-il déjà un cadre qui puisse nous le permettre ou faut-il en créer?
Nous ne devons pas continuer à nous contenter de déplorer que les décideurs
ne luttent pas contre les médicaments illicites. Nous devons nous donner
les moyens de les y contraindre.

Pouvons nous focaliser nos contributions pour savoir comment?

Cordialement!

--
Simon KABORE
Directeur Exécutif du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)
04 BP: 8038 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tel: bur (226) 50 37 70 16
         Cel: (226) 70 24 44 55
E-mail alternatif: simonkabore@rame-int.org

(OK Arsène, bonne proposition. Nous te laissons proposer une synthèse aux e-médiens que la modératrice et les e-médiens pourront amender, merci et à bientôt.
Cainne Bruneton)

   Emed est deja une table ronde sur les faux medicaments. Les
   moderateurs peuvent ils faire une synthese des idees ? Sinon, je
   suis volontaire.

   Cordialement.

Dr Arsène OUEDRAOGO
Pharmacien, MSc FELTP
DMPT/DGPML
Burkina Faso.

Bonjour Dr ONIFADE,

Oui, il me semble que l'assurance maladie ( CMU, AMU) peut résoudre une
bonne partie du problème car il faudra valider les structures qui
délivreront "gratuitement" les soins et les médicaments.
Mais il y a un autre problème et je continue à penser que l'aide
internationale fait fausse route dans le domaine du médicament.
Le don de médicament n'a jamais résolu quoi que ce soit sur le long terme.
C'est pourtant ce choix de substitution qui est fait par le VPP,
l'UNICEF,PNUD, FNUAP....

Si l'objectif est d'aider les plus pauvres, c'est en payant pour eux à
travers un système contrôlé que l'on doit passer. Contrôle de l'ensemble du
secteur pharmaceutique, contrôle sur le système de remboursement et aussi
contrôle des prescripteurs qui ont tendance à oublier les DCI et l'usage
rationnel du médicament.

Serge Barbereau

Bonjour Mr Barbereau

Le probleme de don des produits de sante que vous soulevez est pertinent.
je reprends votre phrase "Si l'objectif est d'aider les plus pauvres, c'est en payant pour eux a travers un systeme controle que l'on doit passer"; mais malheureusement cela ne se passe pas comme cela dans nos pays. En observant de plus pres, on remarque que les dons sont souvent politises.

Dr ONIFADE