[e-med] A propos de l'�radication de la poliomy�lite

E-MED: A propos de l'�radication de la poliomy�lite
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Communiqu� OMS 17 avril 2002

la polio est � son plus bas niveau de l�histoire � mais, compte tenu de l'
instabilit� mondiale, les experts insistent sur la n�cessit� de saisir l�
occasion unique d�en venir � bout http://www.who.int/inf/fr/cp-2002-25.html

Washington, Londres, Gen�ve, Nairobi - Avec seulement 537 cas enregistr�s
dans le monde en 2001, les efforts entrepris ont permis d�amener cette
maladie incapacitante � son plus bas niveau de l�histoire, � la limite de
l��radication. Cependant, le groupe d�experts surveillant l�initiative
estime qu�avec tous les conflits existant actuellement dans le monde, il
faut �liminer d�s maintenant les derni�res traces de la polio, le moindre
retard pouvant remettre en question le succ�s final de toute la lutte.

"Lorsque nous avons entrepris l��radication en 1988, la paralysie
poliomy�litique frappait chaque jour plus de 1000 enfants. Pour toute l�
ann�e 2001, moins de 1000 en ont �t� atteints, a d�clar� le docteur Gro
Harlem Brundtland, Directeur g�n�ral de l'Organisation mondiale de la
Sant�. Mais le travail n�est pas encore fini et l�ann�e pass�e nous a
rappel� que nous vivons dans un monde o� la s�curit� et l�acc�s � chaque
enfant ne sont pas garantis. Je demande donc instamment d�achever le
travail. Eradiquons la poliomy�lite tant que nous en avons la possibilit�."

De 2000 � 2001, les efforts de l�initiative pour l'�radication mondiale de
la poliomy�lite, sous l��gide de l'Organisation mondiale de la Sant�, du
Rotary International, des US Centers for Disease Control and Prevention et
de l�UNICEF, ont ramen� le nombre des pays d�end�mie de 20 � 10. Au niveau
mondial, le nombre des cas a diminu� de plus de 80 %, passant de 2979 en
2000 � 537 en 2001.* Cela repr�sente une baisse de plus de 99.8% depuis
1988, lorsqu�on comptait 350 000 enfants paralys�s dans 125 pays.

Le groupe consultatif technique pour l��radication mondiale de la
poliomy�lite (TCG), qui a termin� la semaine derni�re son examen annuel du
programme, note que les trois r�gions avec la plus forte transmission du
poliovirus, l�Inde du Nord, l�ensemble Afghanistan/Pakistan et le groupe
Nig�ria/Niger, sont les zones de plus grand risque pour le programme. Il
pr�vient que, malgr� les progr�s accomplis dans les zones de conflit, l�
�radication de la poliomy�lite pourrait p�tir des �v�nements r�cents. Il
note ainsi que le syst�me de surveillance de la poliomy�lite en Afghanistan
a beaucoup souffert ces derniers mois.

"Le r�tablissement d�un programme efficace d��radication de la polio en
Afghanistan doit �tre une priorit� mondiale. Nous demandons instamment �
tous les partenaires, y compris les institutions des Nations Unies et le
Gouvernement provisoire, de mener � bonne fin l��radication en Afghanistan
de fa�on � ne pas remettre en cause les progr�s r�gionaux et mondiaux", a
d�clar� le Groupe.

Par ordre d�croissant d�intensit� de la transmission, les dix pays
d�end�mie restant sont : l�Inde, le Pakistan, le Nigeria, l�Afghanistan, le
Niger,la Somalie, l�Egypte, l�Angola, l�Ethiopie et le Soudan.**

"Tous ces pays ont fait des progr�s consid�rables, mais chacun conna�t des
difficult�s sp�cifiques, a expliqu� Carol Bellamy, Directeur ex�cutif de
l'UNICEF. Tout au long de cette bataille, nous avons r�ussi � acc�der � des
enfants qui vivent dans les endroits les plus isol�s et dans les situations
les plus difficiles qu�on puisse imaginer. Nous devrons poursuivre cet
effort sans pr�c�dent dans les jours et les mois qui viennent et consacrer
toutes nos ressources � la vaccination de chaque enfant, jusqu�au
dernier.Nous avons la possibilit� d�obtenir une victoire mondiale dans ce
monde incertain et nous devons � tous nos enfants de terminer le travail
d�s maintenant."

La transmission semble s��tre interrompue r�cemment dans des pays que l�on
consid�rait comme "des r�servoirs mondiaux de poliovirus" : le Bangladesh
et la R�publique d�mocratique du Congo. En effet, on n�y a pas isol� de
virus depuis une bonne ann�e. Malgr� le conflit en cours, la R�publique
d�mocratique du Congo a vaccin� 11 millions d�enfants au cours de journ�es
nationales de la vaccination et a am�lior� rapidement la surveillance,
faisant ainsi passer le nombre des cas confirm�s de 603 � 0 en 12 mois
exactement.

En 2001, plus de 575 millions d�enfants de moins de 5 ans ont �t� vaccin�s
dans 94 pays, dans le cadre de l�effort mondial d��radication. Plus de 10
millions d�agents de la vaccination sont all�s de porte � porte, d�un
bateau � l�autre, ont travers� les fronti�res, les rivi�res et les
montagnes pour trouver et vacciner chaque enfant de moins de 5 ans, souvent
dans le cadre de campagnes coordonn�es au niveau international.

A l�approche de la date butoir pour interrompre la transmission dans le
monde entier, fin 2002, le succ�s des journ�es nationales de vaccination au
cours de ce printemps est crucial. Plusieurs pays d�end�mie
(Afghanistan,Pakistan, Nigeria, Inde, Somalie, Soudan) entreprennent cette
semaine des campagnes de masse, assurant ainsi leur part de travail dans l�
�limination finale du virus.

Comme le rappelle le docteur Steven Cochi, Directeur de la Division sur la
vaccination mondiale aux US Centers for Disease Control and Prevention "Le
message du groupe consultatif est clair : nous avons en main tout ce qu�il
faut en mati�re de strat�gies et d�outils pour exterminer le virus. Nous
connaissons l�adresse, l��ge et m�me le nom de presque chaque enfant
atteint l�ann�e derni�re. En d�autres termes, nous savons o� nous devons
faire le maximum d� efforts."

Il faut des fonds suppl�mentaires pour finir le travail. Malgr� les enjeux
dans ces pays, le Groupe a d�couvert que la plus grande menace pesant sur
l� �radication �tait le manque de fonds. Des dons substantiels du Canada,
des Pays-Bas, du Japon, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d�autres ont
permis de r�duire le trou de US $400 millions � US $275 millions l�ann�e
derni�re. Sur le milliard de dollars requis par le programme entre 2002 et
2005, les financements, promis ou projet�s atteignent US $725 millions. Le
Rotary International a contribu� � lancer le mouvement mondial lorsqu�il a
commenc� sa mobilisation des fonds en 1985, avec l�objectif d�avoir vaccin�
tous les enfants du monde � son 100e anniversaire, en 2005. Comme le
rappelle Luis Vicente Giay, Pr�sident de la Fondation Rotary du Rotary
International : "Alors que nous approchons du but, il ne nous manque que
275 millions de dollars. Si nous trouvons cette somme maintenant, nous
lib�rerons l�humanit� de cette maladie pour toujours et cela n�a pas de prix."

Depuis 1985, le Rotary International a donn� US$ 462 millions � l�
�radication de la poliomy�lite. Cette organisation humanitaire de service,�
but non lucratif, compte 1,2 million de membres dans 163 pays et elle lance
sa deuxi�me grande campagne aupr�s de ses membres pour trouver 80 millions
de dollars de plus. Le Rotary poursuivra �galement son action de
plaidoyer,qui a permis d�obtenir pr�s d�un milliard de dollars aupr�s des
gouvernements donateurs et des fonds suppl�mentaires aupr�s du secteur
priv�, en coop�ration avec la Fondation des Nations Unies.

Informations sur la polio

Il s�agit d�une maladie tr�s infectieuse provoqu�e par un virus qui envahit
le syst�me nerveux et peut entra�ner en quelques heures une paralysie
totale. Il p�n�tre dans l�organisme par la bouche et se multiplie dans les
intestins. On observe dans les sympt�mes initiaux de la fi�vre, de la
fatigue, des c�phal�es, des vomissements, une raideur de la nuque et des
douleurs dans les membres. Une paralysie irr�versible (des jambes en
g�n�ral) s�installe dans un cas sur 200. Entre 5 et 10 % des patients
paralys�s meurent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de
fonctionner. Comme il n�existe pas de traitement, la pr�vention est la
seule option. L�administration du vaccin � plusieurs reprises conf�re �
l�enfant une protection � vie.

La coalition pour l��radication de la poliomy�lite r�unit les autorit�s
nationales des pays touch�s par la polio, des fondations priv�es (comme la
Fondation des Nations Unies, la Fondation Bill et Melinda Gates), des
banques de d�veloppement (Banque mondiale par ex.), des gouvernements
donateurs (Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark,
Etats-Unis d'Am�rique, Finlande, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg,
Norv�ge, Pays-Bas et Royaume-Uni), la Commission Europ�enne, des
organisations non gouvernementales d�aide humanitaire (comme la F�d�ration
internationale des Soci�t�s de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) et des
partenaires du secteur priv� (comme Aventis Pasteur, De Beers). Les
b�n�voles des pays en d�veloppement jouent �galement un r�le essentiel et
ils sont dix millions � avoir particip� aux campagnes de vaccination de masse.

* Informations au 11 avril 2002. Selon l'Organisation mondiale de la Sant�,
le nombre des cas dans le monde devrait atteindre 600 lorsque toutes les
donn�es auront �t� comptabilis�es

**Pour les d�tails sur l�incidence dans chaque pays, consulter :
www.polioeradication.org Des photographies � haute d�finition peuvent �tre
t�l�charg�es � partir de : www.who.int/multimedia. Une vid�o d�information
et des films B seront diffus�s � 12h05 GMT par l�Union europ�enne de
radiodiffusion.

Pour de plus amples informations, veuillez prendre contact avec :

Christine McNab,OMS, Gen�ve (+41 22) 791 4688, mobile: +41 79 254 6815
mcnabc@who.int;
Claudia Drake, OMS, Gen�ve (+41 22) 791 3832, mobile: (+41 79) 475
5471,drakec@who.int;
Vivian Fiore, Rotary International, Chicago (+1 847) 866 3234,
fiorev@rotaryintl.org
Steven Stewart, CDC, Atlanta , (+1 404) 639 8327, znc4@cdc.gov;
Joanna Bailey, UNICEF, New York (+1 212) 326 7516; jbailey@unicef.org

Information sur l�initiative pour l'�radication mondiale de la poliomy�lite
: consulter www.polioeradication.org, le site PolioPlus du Rotary
International�s PolioPlus http://www.rotary.org, www.cdc.gov ou le site
consacr� � la polio sur www.unicef.org. Tous les communiqu�s de presse,
aide-m�moire et OMS Information ainsi que d�autres informations sur le
sujet peuvent �tre obtenus sur Internet � la page d�accueil de l�OMS :
http://www.who.int/

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