Accès universel aux soins du VIH/Sida: une feuille de route pour guider la
rispote contre la maladie
Sidwaya (Ouagadougou)
16 Février 2006
Publié sur le web le 16 Février 2006
Charles Ouedraogo
La Maison du retraité Antoine-Nanga a abrité, lundi 13 février 2006, un
atelier national de consensus sur l'accès universel à la prévention, aux
soins, à l'appui et au traitement dans le cadre de la lutte contre le
VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles (IST).
Le secrétaire permanent du CNLS-IST, Joseph André Tiendrebéogo (milieu) a
salué l'initiative de l'OMSet de l'ONUSIDA.
Plus d'une centaine d'acteurs de lutte contre le Sida et les IST au Burkina
Faso se sont rencontrés, lundi 13 février 2006 à la Maison du retraité
Antoine-Nanga à Ouagadougou pour aborder la problématique du consensus sur
l'accès universel à la prévention, aux soins, à l'appui et au traitement
dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida.
Les participants se sont penchés au cours des discussions sur la situation
de riposte nationale à l'aide de l'examen des actions menées dans le cadre
de la mise en oeuvre de la déclaration d'engagement de la session spéciale
des Nations unies sur le Sida (UNGASS).
Partenaires techniques et financiers, du secteur privé, des universitaires
et réseaux d'associations de PVVIH sont arrivés à élaborer une feuille de
route des interventions sur le Sida dans notre pays.
Ils ont dégagé des obstacles qui entravent les efforts au niveau national et
qui exigent une action sur le plan local, régional et mondial. Les résultats
attendus d'ici à 2010 au niveau pays ont été également définis. Les
participants ont élaboré une feuille de route sur le plan national.
C'est un document qui décrit les étapes-clés et les interventions majeures à
même de permettre l'élargissement à l'accès universel. «La concertation qui
regroupe les représentants des acteurs de la lutte, s'inscrit en droite
ligne dans notre approche multisectorielle de lutte contre le VIH/Sida
engagée par notre pays, il y a déjà cinq ans, avec l'adoption du premier
cadre stratégique 2001-2005», a noté le secrétaire permanent du Conseil
national de lutte contre le Sida et les IST, Joseph André Tiendrebéogo.
Et M. Tiendrebéogo de poursuivre que cette approche qui a permis de
capitaliser l'ensemble des interventions contre la pandémie, a entraîné des
avancées significatives dans la réduction d e la propagation de la pandémie
et de son impact sur le développement socioéconomique. Des résultats
significatifs ont été atteints dans divers domaines tels que : le
conseil-dépistage volontaire (CDV) avec plus de 5 campagnes nationales,
l'extension des sites de prévention de la transmission de la mère à l'enfant
(PTME) du VIH avec 134 centres de santé dans 37 districts sanitaires.
Il y a également le renforcement de la sécurité transfusionnelle, la prise
en charge des IST par la mise à disposition de kits à coût réduit, les
campagnes de sensibilisation sur les IST et le VIH/Sida. Les résultats
concernent en outre, le renforcement des plateaux techniques des structures
sanitaires en vue d'une meilleure accélération de la prise en charge
médicale, le contrôle et le suivi de la vulnérabilité des groupes
spécifiques que sont les jeunes, les routiers, les professionnelles du sexe
par des interventions ciblées.
«Malgré ces acquis, des obstacles demeurent en matière d'accès unive rsel,
qu'il faut nécessairement surmonter pour marquer des avancées significatives
vers l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement», a
reconnu M. Tiendrebéogo. C'est pourquoi, il a salué l'initiative de l'OMS et
de l'ONUSIDA de réunir l'ensemble des parties prenantes à la lutte contre
l'épidémie du Sida en vue d'identifier les principaux obstacles à lever afin
de stopper la propagation du VIH/Sida.
Au demeurant, il s'est réjoui de la présence effective des représentants des
partenaires techniques et financiers, du secteur privé, des universitaires
et des organisations de la société civile, notamment les réseaux
d'associations de personnes vivant avec le VIH (PVVIH).