[Prévoir la reconversion des vendeuses de médicaments...CB]
Adjamé / Marché de Roxy : Les commerçantes ne veulent plus vendre de
médicaments
Publié le mercredi 14 septembre 2011 | L'expression
http://news.abidjan.net/h/410505.html
Accusées de vendre de la drogue, les vendeuses de médicaments à Adjamé
(Cinéma Roxy) ont été déguerpies le 8 septembre. Ne sachant à quel saint se
vouer, elles ont décidé de se reconvertir dans le commerce de pagnes.
Les vendeuses de médicaments du marché de Roxy à Adjamé broient du noir.
Déguerpies le 8 septembre par la police des stupéfiants et drogues, elles ne
savent plus à quel saint se vouer. Réunies au sein de lassociation des
femmes commerçantes de Roxy, elles se sont réunies hier à leur siège à Roxy
pour protester contre cette mesure qui leur crée un grand préjudice.
Selon la présidente de lassociation, Sita Koné, les femmes commerçantes ont
toujours soutenu le gouvernement dans sa politique générale dapplication du
droit dans tous les domaines. Et sachant leur commerce à la limite de la
légalité, elles ont décidé de renoncer au commerce de médicaments. «Nous
demandons au gouvernement et au chef de lEtat une assistance en vue de
lobtention rapide de lagreement de notre coopérative dont les activités
pourront nous permettre dassurer cette reconversion. Nous avons perdu 42
millions Fcfa dans ce déguerpissement. Tout ce que nous voulons, cest nous
reconvertir dans dautres activités, et notamment dans le commerce des
pagnes. Nous avons déjà un marché qui nous a été construit par Touré Ahmed
Boua et nous pouvons continuer à y vendre », a souhaité Sita Koné.
Poursuivant, elle révèle quaucune démarche auprès des micro-finances et du
ministère de la Femme navait été agréée parce que leur commerce illicite
effrayait beaucoup de personnes. « Cest pourquoi nous avons voulu nous
reconvertir dans dautres activités. Nous assumons des responsabilités dans
nos familles. Nous assumons ces charges avec les revenus de la vente des
médicaments. Nous avons joué un rôle primordial depuis la crise de 2002
quand les pharmacies, souvent en rupture de stock, étaient incapables de
satisfaire en totalité la demande des clients. Nous étions parfois le seul
recours pour les hôpitaux, les centres de santé et de plusieurs cliniques de
la place. Pendant la crise post électorale, plusieurs blessés de guerre ont
pu avoir la vie sauve grâce à nous. Que le gouvernement soit indulgent avec
nous et nous aide à nous alphabétiser », a-t-elle plaidé.
Napargalè Marie