[e-med] AFRIQUE DU SUD: Une politique antisida catastrophique

AFRIQUE DU SUD • Une politique antisida catastrophique
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=92126

La politique de lutte contre le sida menée par l'ex-président sud-africain
Thabo Mbeki a été très meurtrière. Selon des chercheurs de l'université
Harvard qui ont comparé les résultats obtenus par les gouvernements du
Botswana et de Namibie dans leur lutte contre la maladie, plus de 330 000
morts auraient pu être évitées, note le Mail & Guardian. Le quotidien
rappelle que l'Afrique du Sud est l'un des pays les plus touchés du monde
par le sida : 18,8 % de la population adulte est porteuse du virus. En 2005,
on dénombrait 900 morts par jour. L'hebdomadaire raconte qu'en juin 2000 le
laboratoire pharmaceutique Boehringer Ingelheim avait proposé au
gouvernement sud-africain de faire le don massif d'un médicament permettant
de prévenir la transmission maternelle du virus lors de l'accouchement.
Seules deux maternités pilotes on pu en bénéficier, et cela jusqu'en
décembre 2002.

A la fin des années 1990, Mbeki a tourné le dos à la recherche scientifique
pour se rapprocher de Peter Duesberg. Ce chercheur de l'université de
Berkeley est le chef de file de ceux qui dénient l'existence d'un virus,
estimant que le sida est le résultat de plusieurs facteurs liés à la
pauvreté, à la malnutrition et à de mauvaises conditions d'hygiène et de
santé. Sous son influence, Mbeki a donc refusé de mettre en place toute
politique efficace de distribution de médicaments, estimant qu'il fallait
plutôt se battre pour éradiquer la pauvreté. Depuis son départ de la
présidence, en septembre 2008, la nouvelle ministre de la Santé, Barbara
Hogan, a adopté en urgence une politique d'accès aux médicaments pour le
plus grand nombre.

Oui mais la RSA est le pays africain où le plus grand nombre de patients est
traité même en le rapportant au nombre de sujets infectés la proportion
place ce pays dans le peloton de tête.
De plus la RSA est le pays africain où les programmes de PTME sont les plus
anciens (1998) et les plus nombreux.
Alors je n'approuve pas ce discours, justifié sans doute par des raisons de
politique intérieure, mais vaut-il mieux parler ou agir?
Il sera intéressant de voir ce qu'aura fait concrètement dans deux ans le
nouveau gouvernement.

Quant à la comparaison avec le Botswana, elle est éclairante puisque dans ce
pays toute l'action anti sida est confiée au secteur privé, l'article
veut-il sous entendre que l'action privée est plus efficace que l'action
publique ??

Dr JL Rey santé publique