E-MED: Thabo Mbeki auw USA cherche � dissiper les critiques
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Sida: Thabo Mbeki cherche � dissiper les critiques
WASHINGTON, 27 juin (AFP) - 0h28
Le pr�sident Thabo Mbeki s'est employ�, lors de sa visite aux Etats-Unis, �
d�montrer sa volont� de lutter contre le sida en Afrique du Sud, mais sans
r�ussir � dissiper compl�tement les critiques pour ses positions
controvers�es sur la maladie.
Le fl�au a en tout cas �t� au centre de la visite � Washington du pr�sident
sud-africain: il en a parl� avec son homologue am�ricain George W. Bush, il
a �t� questionn� sur ses vues ainsi que sur son absence � la conf�rence de
l'ONU sur le sida � New York, il a visit� un centre de recherches
pharmaceutiques et s'est enfin f�licit� des avanc�es m�dicales, notamment
par le recours aux m�dicaments g�n�riques.
Thabo Mbeki a �t� critiqu�, notamment par la presse am�ricaine, pour avoir
dout� en 2000 que le sida soit caus� directement par le virus VIH, alors que
son pays compte le plus grand nombre de s�ropositifs au monde, soit 4,7
millions.
Interpell� lors d'un d�jeuner d�bat � Washington mercredi, peu avant de
partir pour l'Allemagne, M. Mbeki a expliqu� qu'il avait une vision plus
large du traitement m�dical et social de la maladie.
"Le syst�me immunitaire est affaibli par toute une s�rie de choses, pas
seulement par le virus", mais aussi par d'autres maladies, la malnutrition,
les eaux sales etc.Donc le gouvernement sud-africain veut "traiter le corps
humain de mani�re globale, y compris la question du VIH", a-t-il dit.
M. Mbeki n'a pas enti�rement lev� toutes les ambiguit�s, a estim�, apr�s la
conf�rence, un membre du corps m�dical travaillant en Afrique australe.
Le pr�sident sud-africain a aussi �t� interrog� sur son absence de la
conf�rence de l'ONU sur le sida qui s'est achev�e ce mercredi apr�s trois
jours � New York.
M. Mbeki a r�pondu un peu agac�: "on ne peut �tre en deux endroits en m�me
temps".
Expliquant que l'Union europ�enne avait impos� une conf�rence au niveau
minist�riel plut�t qu'un sommet de chefs d'Etat, il a soulign�: "nous avons
particip� pleinement � la d�claration finale et sommes heureux du r�sultat".
La conf�rence de New York, qui a notamment r�uni une trentaine de chefs
d'Etat et de gouvernement, surtout d'Afrique et des Cara�bes, a recommand�
un plan mondial mettant l'accent sur la pr�vention et le traitement du
sida, en �vitant de faire directement r�f�rence aux groupes � risques tels
que les homosexuels, les prostitu�es ou les toxicomanes.
Le successeur de Nelson Mandela s'est aussi f�licit� d'une visite dans la
matin�e � un centre de recherche du g�ant pharmaceutique Merck �
Philadelphie (est). "Ils m'ont fait part d'une histoire tr�s encourageante,
leur travail sur un vaccin contre le sida (...) il y a manifestement
beaucoup de progr�s", a-t-il dit.
Interrog� sur les m�dicaments g�n�riques, il a mis en avant un accord conclu
avec "une compagnie am�ricaine" pour la fourniture d'un m�dicament
anti-r�troviral, qui permet � l'Afrique du Sud d'�conomiser 50 millions de
dollars par an. Il a aussi �voqu� la formation d'infirmiers pour superviser
la prise de ces m�dicaments et en limiter les effets secondaires.
Mardi les pr�sidents Bush et Mbeki avaient affirm� leur volont� de lutter
ensemble contre la pand�mie.
M. Bush a soulign� que les 200 millions de dollars qu'il a promis pour
alimenter le fonds de l'ONU contre le sida et d'autres grandes maladies
infectieuses n'�taient qu'un "acompte".
M. Mbeki s'est aussi d�fendu � la Maison Blanche contre les accusations le
concernant. "Si on se base sur les faits, je pense que les accusations ne
tiennent pas", "les gens doivent voir ce que nous faisons r�ellement en
Afrique du Sud", a-t-il d�clar�.