E-MED: ARV : r�union � Oslo sur les m�dicaments � prix diff�renci�s
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Bonjour,
Ci-jointe la traduction d'un article paru ce jour dans la presse br�silienne
sur la r�union d'Oslo qui a lieu aujourd'hui et demain.
Dominique Buchillet
dbuchil@attglobal.net
Aids. Barrados no baile.
Governo brasileiro e pa�ses em desenvolvimento pressionan e conseguem
participar de reuni�o para baixar os pre�os de medicamentos. Artigo de
Rodrigo
Caetano
Correio Braziliense, Brasilia, domingo 8 de abril de 2001, p. 21
Sida. Interdits de participer au bal.
Le gouvernement br�silien et les pays en voie de d�veloppement font
pression et r�ussissent � participer � la r�union sur la baisse des prix des
m�dicaments.
Article de Rodrigo Caetano
Les repr�sentants de grandes entreprises pharmaceutiques de l�Organisation
mondiale du Commerce (OMC), de l�Organisation mondiale de la Sant� (OMS),
de la Banque mondiale et les autorit�s sanitaires des pays d�velopp�s sont
tous r�unis dans un workshop sous le pr�texte de discuter de questions
relatives � la sant� publique. Ce devait �tre une rencontre secr�te pour
d�battre de la politique de prix diff�renci�s pour les 12 m�dicaments qui
composent le cocktail anti-sida, prenant en compte le niveau de
d�veloppement de chaque pays.
Le lieu myst�rieux et isol� de la r�union est une ville situ�e � 100 kms
d�Oslo, capitale de la Norv�ge. Un h�tel de luxe a �t� exclusivement r�serv�
pour les participants de cette r�union qui a lieu aujourd�hui et demain. Le
Br�sil, qui a fait la une des journaux internationaux et est menac� de
proc�s
par l�OMC pour �tre � la t�te de la lutte en faveur de la r�duction des prix
des m�dicaments contre le sida, ne devait pas participer � cette r�union. Ni
m�me les autres pays directement affect�s par l��pid�mie, comme l�Afrique du
sud. La presse a �galement �t� emp�ch�e d�assurer la couverture de la
r�union.
Paulo Roberto Teixeira, coordinateur du Programme national de contr�le des
maladies sexuellement transmissibles et du sida du minist�re de la sant�
br�silien �tait profond�ment irrit� quand il a entendu parler de la r�union.
�C�est un absurde! comment interdire le Br�sil et les autres pays
int�ress�s et directement impliqu�s dans cette lutte de participer � cette
r�union ?�, demande le coordinateur du programme MST/sida. Il est alors
imm�diatement entr� en contact avec l�ambassadeur br�silien Celso Amorim qui
repr�sente le pays aupr�s des organismes internationaux qui ont leur si�ge �
Gen�ve, en Suisse.
Amorim a plaid� pour le Minist�re de la sant� br�silien. Il a demand� � la
commission organisatrice que le Br�sil soit repr�sent� par au moins trois
personnes � la r�union. Mais cette demande a �t� refus�e. La commission
organisatrice a seulement retenu le nom de Paulo Teixeira. �Je vais
pr�senter
un panneau sur l�exp�rience br�silienne de d�veloppement de drogues
anti-sida
et suivre tout de pr�s� a affirm� ce dernier.
Le Coordinateur du programme MST/sida du minist�re de la sant� br�silien
veut
profiter de la r�union pour renforcer une fois de plus l�intention du Br�sil
d��tablir des partenariats avec les autres pays d�sireux de fabriquer les
m�dicaments contre le sida, politique adopt�e depuis juin dernier lors de
la
8�me Conf�rence internationale de Durban, en Afrique du sud.
La pr�sence du repr�sentant br�silien en Norv�ge va renforcer le choeur des
m�contents de la politique actuelle des grands laboratoires qui persistent �
vendre les rem�des � des prix consid�r�s comme abusifs par les pays en voie
de
d�veloppement. Outre le Br�sil, quelques Organisations non-gouvernementales
(ONG) internationales et les repr�sentants de l�Afrique du sud, de
l�Ouganda et de l�Inde, invit�s de derni�re heure et ne pouvant aussi �tre
repr�sent�s que par une seule personne, participeront �galement de cette
r�union.
Le mod�le
Dans sa lutte pour baisser les prix des m�dicaments contre le sida, ce bloc
a
r�ussi � mobiliser l�opinion publique et, peu � peu, � changer la
situation. Ce n�est pas en vain que l�Organisation des Nations Unies contre
le Sida (UNAIDS) et l�Union des Nations Unies pour l�Education, les Sciences
et la Culture (UNESCO) consid�rent que le traitement br�silien contre le
VIH, le virus transmetteur de la maladie, est un mod�le qui doit �tre suivi
sur le plan international. Jorge Werthein, repr�sentant de l�UNESCO au
Br�sil, est en faveur d�une politique de prix diff�renci�s. Pour lui, les
pays les plus pauvres doivent avoir les conditions d�acheter les m�dicaments
� un prix inf�rieur � celui qui est actuellement pratiqu� pour pouvoir
distribuer gratuitement les m�dicaments. �C�est une question d�humanit� et
de droit � la vie. Et cela n�a pas de prix�, a-t-il affirm�. Werthein, qui a
dirig� au cours des ann�es 1999-2000 les travaux d�un groupe de lutte contre
le sida, affirme
que les laboratoires doivent c�der et qu�ils doivent baisser sur le plan
mondial le prix du cocktail anti-sida dans un accord similaire � celui qui a
�t� obtenu par le gouvernement br�silien. �Le Br�sil donne la priorit� au
malade. C�est une lutte courageuse que tous devraient adopter car elle a des
r�sultats encourageants� a dit le repr�sentant de l�UNESCO. Et il a raison.
Selon Teixeira, les prix baisseront encore plus avant la fin de l�ann�e.
Mais la lutte est loin d��tre finie. Pour l�instant, le score est en
faveur du groupe command� par le Br�sil. Il y a environ deux semaines, le
gouvernement a r�ussi apr�s une bagarre soutenue avec le laboratoire
nord-am�ricain Merck Sharp et Dohne � faire baisser les prix de deux
m�dicaments import�s pour le traitement contre le sida. Le prix de la
capsule d�Efavirens est ainsi pass� de 2.05 US$ � 0,84 US$ et celui du
comprim� d�Indinavir de 1,33 US$ � 0,47 US$. Le Br�sil �conomisera 38
millions de dollars, ce qui lui permettra d�augmenter l�acc�s des individus
s�ropositifs aux m�dicaments anti-r�troviraux. Selon Teixeira, cent quinze
mille personnes recevront le cocktail gratuitement d�ici la fin de l�ann�e
2001, c�est-�-dire vingt mille de plus que l�ann�e derni�re.
La prochaine collision entre le groupe command� par le Br�sil et celui des
grands laboratoires et des pays d�velopp�s a d�j� une date: du 25 au 27
juillet au cours d�une r�union extraordinaire au si�ge des Nations Unies �
New York.
Les r�unions pr�paratoires � cette r�union commenceront au Br�sil en mai.
Mais
Teixeira a annonc� qu�il avait �t� convi� par le cabinet du secr�taire
g�n�ral
des Nations Unies, Kofi Annan, � participer � des discussions sur la
question
des m�dicaments anti-sida avant cette r�union.
Les propositions br�siliennes
1. Garantie de la protection des l�gislations nationales relatives � la
production locale de m�dicaments strat�giques dans des situations sp�ciales.
2. D�finition de param�tres, tel l�indice de d�veloppement humain (IDH)
�tabli par les Nations Unies, pour une politique de prix diff�renci�s des
m�dicaments contre le sida.
3. Cr�ation d�un fonds international permettant l�acquisition de
m�dicaments contre le sida et ses complications par les pays en voie de
d�veloppement.
4. Etablissement de subventions pour la recherche de nouvelles drogues
contre le sida en faveur des gouvernements des pays � �conomie stabilis�e.
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