Bruxelles accuse des laboratoires d'entraver la mise sur le marché de
génériques
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Les autorités de la concurrence européennes ont accusé hier mercredi
plusieurs laboratoires pharmaceutiques, parmi lesquels le Danois Lundbeck et
l'Allemand Merck, d'avoir entravé la mise sur le marché de médicaments
génériques, ce qui pourrait leur valoir de lourdes amendes. Bruxelles
s'apprête à déclencher des procédures à l'encontre de ces groupes.
La procédure qui a valu à Lundbeck, Merck, Generics UK, Arrow, Resolution
Chemicals, Xellia Pharmaceuticals, Alpharma, A.L. Industrier et Ranbaxy de
recevoir une communication de griefs porte sur les versions génériques du
citalopram, un antidépresseur.
La Commission européenne (CE) les accuse d'avoir conclu des accords qui "
visaient à empêcher l'entrée sur le marché de médicaments génériques moins
onéreux, en violation des règles sur les ententes et les abus de position
dominante de l'UE".
Elle estime que ces pratiques pourraient avoir retardé de deux ans l'entrée
sur le marché de médicaments génériques. La Commission précise qu'elle
pourrait prendre de nouvelles mesures au cours des prochains jours contre le
laboratoire français Servier et plusieurs fabricants de médicaments
génériques dans un autre dossier.
C'est la première fois que la Commission européenne entame une telle
procédure depuis que, en 2009, une enquête a mis en évidence l'existence
d'accords permettant aux laboratoires de payer les fabricants de génériques
pour qu'ils retardent la mise sur le marché de leurs produits moins chers.
L'enquête de la CE contre Servier remonte à juillet 2009. Elle porte sur des
accords présumés entre le laboratoire français et plusieurs fabricants de
génériques pour bloquer l'accès au marché européen au perindopril, un
médicament réduisant le vieillissement cardiovasculaire.
Une société reconnue coupable de violation des règles de l'UE peut se voir
infliger une amende allant jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires.
[Avec Reuters]