[e-med] Burkina-Faso : " les M�dicaments de la rue "

E-MED: Burkina-Faso : " les M�dicaments de la rue, �� tue "
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[Mod�rateur : le Burkina-Faso est en train de lancer sa camagne, n'ayant pas
pu le tenir le mois de mai comme les autres pays.CB]

Campagne de sensibilisation sur " les M�dicaments de la rue " : l'ordre des
pharmaciens tire la sonnette d'alarme.

Sidwaya (Ouagadougou)
14 Octobre 2002
Publi� sur le web le 14 Octobre 2002

Charles Ouedraogo

L'Ordre national des pharmaciens du Burkina et le Syndicat national des
pharmaciens du Burkina ont officiellement lanc�, samedi 12 octobre 2002, une
vaste campagne de sensibilisation sur les dangers des m�dicaments vendus �a
et l� au Burkina commun�ment appel�s "m�dicaments de la rue". La c�r�monie
qui s'est d�roul�e � la CAMEG �tait pr�sid�e par le ministre de la sant�
Alain Yoda.

Spots publicitaires � la radio et la � t�l� dans les principales langues du
Burkina, affiches, conf�rences d�bats etc. Constitueront l'ossature de la
campagne de sensibilisation sur les dangers des m�dicaments illicites.

Sur le th�me "Les m�dicaments de la rue, �a tue" la campagne de
sensibilisation entend tirer la sonnette d'alarme qu'au del� des vertus
th�rapeutiques, le m�dicament peut constituer un v�ritable poison et un
danger lorsqu'il est utilis� de fa�on irrationnelle. En effet, les �tudes de
qualit� r�alis�es sur ces m�dicaments de la rue montrent tr�s souvent
l'absence de principes actifs. Outre ce fait, il faut noter des d�signations
erron�es, des sous-dosages et surdosages, des d�gradations de principes
actifs dues � la mauvaise conservation (exposition au soleil, � la poussi�re
et � l'humidit�). Les dangers de ces m�dicaments sont de plusieurs ordres.

En effet, les individus qui ach�tent et consomment les m�dicaments de la rue
le font de leur propre chef, plus souvent par � l'autom�dication. Ils
ignorent presque tout. Ce fait contribue � aggraver le mal et partant,
engendre une prise en charge m�dicale prolong�e. Les acteurs du march� de
ces m�dicaments de la rue (importateurs, distributeurs en gros, vendeurs
ambulants), n'ont aucune comp�tence technique pour manipuler des produits
pharmaceutiques. Ils sont en situation de flagrant d�lit vis-�-vis de la loi
portant code de la sant� publique. Cette loi, en raison de la sp�cificit� du
m�dicament, accorde le monopole aux seuls pharmaciens par le biais de
l'article 220 du code de la sant� publique.

Enfin, la valeur financi�re que ce commerce repr�sente peut �tre estim�e,
dans notre pays, � plusieurs milliards de francs CFA par an. Ces produits
prohib�s entrant sur le territoire par de la fraude, cr�ent un manque �
gagner important pour le budget national.

"Avec la pand�mie du Sida, la recrudescence des �pid�mies de m�ningite et du
paludisme qui augmentent consid�rablement nos d�penses de sant�, le Burkina
ne peut s'octroyer le luxe d'un nouveau fl�au qu'il est � m�me d'�radiquer"
mart�lera la pr�sidente de l'Ordre national des pharmaciens madame Victoire
B�nao. Pour ce faire, elle propose des strat�gies de lutte qui soient
multi-sectorielles, inter-disciplinaires et interminist�rielles.

Elle reste convaincue que la lutte contre les m�dicaments prohib�s passe
d'abord par l'application effective et sans complaisance des textes de loi,
des d�crets et arr�t�s adopt�s � cet effet.

"Elle demande une prise de conscience de tous les acteurs et engagement
politique affirm�" a-t-elle insist�.

Malgr� les actions du gouvernement burkinab� pour renforcer les soins de
sant� primaire en adoptant des textes et en fournissant aux populations, des
m�dicaments essentiels efficaces, de qualit� et � moindre co�t, le constat
est que les m�dicaments de la rue s'affirment toujours. C'est pourquoi, le
ministre de la Sant� Alain Yoda "invite, avec insistance, tous les
Burkinab�, des villes et des campagnes, � se d�tourner totalement de la
consommation des m�dicaments de la rue, qui sont tr�s n�fastes pour la
sant�, qui sont souvent plus chers que les m�dicaments g�n�riques et dont la
vente est ill�gale.
Aidons-nous les uns les autres afin de pr�server notre sant� qui est notre
bien le plus pr�cieux".