[e-med] Campagne G8 sida - Appel � signature

E-MED:Campagne G8 sida - Appel � signature
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Bonjour,

le texte joint ci-dessous est l'appel que lance � Jacques Chirac une
coalition d'associations dans la perspective du G8 qui se tiendra � Evian du
1er au 3 juin prochain. Constatant l'�chec des politiques de lutte contre le
sida et des politiques de d�veloppement men�es actuellement, cet appel exige
de la France qu'elle contribue � la lutte contre l'�pid�mie de sida dans les
pays pauvres � hauteur de 1 milliard d'euros et du pr�sident fran�ais qu'il
joue un r�le moteur aupr�s de ses homologues du G8 en faveur de
l'accroissement des ressources financi�res consacr�es � la lutte contre le
sida et d'une red�finition des politiques de solidarit� internationale.

Cette campagne est une initiative de : Act Up-Paris, CRID (Centre de
Recherche et d'Information pour le D�veloppement), Ensemble contre le sida,
France-Libert�s Fondation Danielle Mitterrand, G.R.D.R. (Groupe de Recherche
et de r�alisations pour le D�veloppement Rural), M�decins du Monde, MFPF
(Mouvement Fran�ais pour le Planning Familial).

Ces associations vous invitent � les rejoindre en signant ce texte et en le
diffusant le plus largement possible.

Cordialement.
Pour la coordination de la campagne
Fran�ois Berdougou

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LE SIDA IMPOSE UNE AUTRE POLITIQUE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE

Le sida touche plus de 40 millions de personnes dans le monde. 95% d'entre
elles n�ont acc�s � aucun traitement et sont condamn�es � mort. L�impact de
l'�pid�mie repr�sente une catastrophe sans pr�c�dent dans les pays en
d�veloppement : effondrement de l�esp�rance de vie, d�litement des
structures familiales, d�gradation des terres agricoles et aggravation de la
malnutrition, d�t�rioration des syst�mes d��ducation et des syst�mes
sanitaires. Elle touche en priorit� les populations les plus vuln�rables, et
particuli�rement les femmes. Ses r�percussions �conomiques et sociales
appauvrissent et fragilisent l'ensemble des secteurs publics et priv�s.

L�ampleur de cette catastrophe r�v�le l��chec et l�inad�quation des
politiques de d�veloppement impos�es par les pays riches, ainsi que leur
responsabilit� dans cette �volution. Explosion de la dette ext�rieure,
politiques d�ajustement structurel du FMI et de la Banque Mondiale,
privatisation massive de la sant� et de l��ducation ont fait le lit de la
propagation de l��pid�mie. C�est cette logique �conomique qui a pr�sid�
pendant pr�s de 20 ans au refus de soutenir l'acc�s aux m�dicaments contre
le sida dans les pays pauvres. C�est encore cette logique qui accro�t
l�incapacit� des syst�mes de sant� � prendre en charge les pathologies
chroniques (cancers, diab�te, maladies cardio-vasculaires, h�patites, etc.)
qui se d�veloppent actuellement, et qui sont pourtant souvent mortelles en
l�absence de traitements accessibles.

Malgr� les r�currentes prises de position m�diatiques des leaders politiques
internationaux et nationaux, le d�calage entre les intentions affich�es et
les politiques men�es en mati�re de lutte contre le sida comme en mati�re de
d�veloppement est effrayant : le seuil de 0,7% du PIB consacr� � l�aide
publique au d�veloppement sur lequel se sont engag�s les pays de l�OCDE en
1972 est loin d'�tre atteint, les 10 milliards de dollars annuels promis �
la lutte contre le sida en 2001 ne sont toujours pas effectivement engag�s.
Ainsi, les contributions au Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la
tuberculose ne permettront la mise sous traitement que de 500 000 personnes
d�ici 5 ans, quand 10 millions de s�ropositifs ont besoin d�s maintenant de
tri-th�rapies.
L�aide publique, limit�e, repose d�abord sur le transfert de mod�les des
pays industrialis�s vers les pays en d�veloppement et n�glige les besoins et
l�implication des populations concern�es.

Ces logiques doivent �tre invers�es, � travers l�instauration de politiques
d�aide � long terme, en d�multipliant les fonds consacr�s � des politiques
de d�veloppement d�finies et men�es en concertation avec les diff�rents
acteurs nationaux.
Aujourd�hui, lutter contre l��pid�mie de sida, en y consacrant les moyens
adapt�s, en laissant les �tats mettre en �uvre les mesures les plus
efficaces localement pour prot�ger leurs populations, en permettant aux
communaut�s d�exiger le respect de leurs droits et d�obtenir de leurs
gouvernements la mise en place de politiques adapt�es, est non seulement une
n�cessit� sanitaire mais doit �galement poser les bases de relations
nouvelles entre pays riches et pays pauvres.

D�s cette ann�e, Jacques Chirac doit s�engager � respecter le seuil de 0,7 %
du PIB pour l�aide publique au d�veloppement qu�il s�est fix� � Johannesburg
en ao�t dernier, et, compte tenu des moyens � disposition de la France et
des engagements pris lors de la r�union des pays membres du G8 � G�nes en
2001, contribuer � la lutte contre l��pid�mie de sida dans les pays pauvres
� hauteur de 1 milliard d�euros par an.

D�s maintenant, le pr�sident fran�ais doit demander aux �tats membres du G8
qui se r�uniront sous sa pr�sidence en juin qu�ils s�engagent � :
- permettre l�acc�s dans chaque pays � l�ensemble des traitements
n�cessaires et des outils de pr�vention ;
- promouvoir le principe de gratuit� des m�dicaments pour les pathologies
chroniques ;
- rendre accessibles aux populations des pays pauvres les innovations
th�rapeutiques ;
- permettre la production, l�exportation, l�importation de produits de sant�
g�n�riques dans les pays en d�veloppement.

Parce que le sida impose une autre politique de solidarit� internationale,
la France ainsi que les autres Etats membres du G8 doivent radicalement
changer leurs pratiques.

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