[e-med] Sida : Chirac consulte les associations pour pr�parer le G8

E-MED:Sida : Chirac consulte les associations pour pr�parer le G8
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Sida : Chirac consulte les associations pour pr�parer le G8
qdm Journal N� 7328 du 06-Mai-2003 Page 09-10
http://www.sidanet.asso.fr/fr/html/actu/default.htm

Pour pr�parer le prochain G8, le pr�sident de la R�publique a lanc� une
concertation avec lesONG et les organismes engag�s dans le soutien aux pays
en d�veloppement. La rencontre du 30 avril a permis au collectif Sida
Urgence G8 et � l'association AIDES d'affirmer que la lutte contre le sida
doit �tre une priorit�. La France, pays organisateur, a un r�le moteur �
jouer pour, notamment, accro�tre les ressources financi�res consacr�es � la
lutte contre l'�pid�mie.

Jacques Chirac a annonc� lui-m�me que le sida et la solidarit� des pays du
G8 avec les pays en d�veloppement font partie de ses priorit�s pour le
sommet qui doit se tenir � Evian du 1er au 3 juin.

Dans cette perspective, une coalition d'organisations fran�aises* engag�es
dans les domainesde la lutte contre le sida a lanc� une campagne pour
interpeller les leaders politiques internationaux et nationaux, afin que
soient respect�s leurs engagements ant�rieurs. Leur constat s'articule
autour de plusieurs points : l'�chec des politiques de lutte contre le sida,
l'inad�quation des politiques de d�veloppement impos�es par les pays riches,
et le d�calage entre les intentions affich�es et les engagements r�ellement
tenus : � Le seuil de 0,7 % du PIB consacr� � l'aide publique au
d�veloppement sur lequel se sont engag�s les pays de l'OCDE en 1972 est loin
d'�tre atteint, les 10 milliards de dollars annuels promis � la lutte contre
le sida en 2001 ne sont toujours pas effectivement engag�s. Ainsi, les
contributions au Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la
tuberculose ne permettent actuellement la mise sous traitement que de 500
000 personnes, quand 10 millions de s�ropositifs ont besoin d�s maintenant
de trith�rapies. �

     Un r�le moteur pour la France

Les membres de la campagne Sida Urgence G8, l'association AIDES, d'autres
organisations, comme Greenpeace, ont �t� re�us � l'Elys�e le 30 avril. Ils y
ont exprim� leurs pr�occupations et leurs attentes. En particulier, ils
souhaitent que cette pr�sidence soit l'occasion pour la France � de jouer un
r�le moteur aupr�s de ses homologues du G8, en faveur de l'accroissement des
ressources consacr�es � la lutte contre le sida �. Mais ils notent,
concernant le Fonds mondial, dont la p�rennisation doit �tre assur�e, selon
les veux m�mes du pr�sident de la R�publique, que la participation actuelle
de la France de 150 millions d'euros sur trois ans est � d�risoire face aux
besoins estim�s �. Sida Urgence G8 demande que la France � s'engage �
contribuer � la lutte contre l'�pid�mie de sida dans les pays pauvres �
hauteur de 1 milliard d'euros par an �. Cet engagement doit se situer dans
celui plus large d'une nouvelle solidarit� internationale fond�e sur de
nouvelles pratiques et de nouvelles relations entre pays riches et pays
pauvres.
Cela passe par le respect du seuil de 0,7 % du PIB pour l'aide publique au
d�veloppement. Michel Brugi�re, directeur g�n�ral de M�decins du Monde,
pr�sent � la r�union de l'Elys�e, explique : � Une de nos pr�occupations �
M�decins du Monde �tait que la sant� ne fasse pas partie des circuits
commerciaux et, en particulier, des accords AGCS (Accord g�n�ral sur le
commerce des services). Le pr�sident de la R�publique s'est montr� plut�t
rassurant, tout comme il s'est prononc� pour l'acc�s pour tous aux
m�dicaments essentiels, et pour la recherche et la production des
m�dicaments essentiels dans les pays pauvres. �
Pour ce G8, cinq grands axes ont �t� d�finis par l'Elys�e : solidarit�,
croissance, responsabilit�, s�curit� et d�mocratie. Ils couvrent la sant�,
les m�dicaments, mais aussi l'�conomie, l'environnement, l'agriculture
(probl�me de l'eau) et la lutte contre le terrorisme. Le pr�sident s'est
prononc� pour une � politique lib�rale raisonn�e �, avec une responsabilit�
des entreprises tant sur le plan social qu'environnemental. Il souhaite
aussi la cr�ation d'un conseil de s�curit� �conomique et social qui serait
le pendant du Conseil de s�curit� des Nations unies. � Au-del� de ces
d�clarations d'intention, il faudra que soient mis en place des m�canismes
permettant de v�rifier que les engagements pris soient r�ellement tenus �,
conclut Michel Brugi�re.
L'association AIDES, pour sa part, rappelle l'urgence d'un financement du
Fonds mondial, notamment pour permettre d'assurer le troisi�me appel �
projets en 2003. � Faute de quoi, la rencontre des partenaires que la France
entend organiser en juillet pour assurer son financement � long terme sera
vide de sens �, pr�cise l'association. AIDES demande qu'un groupe de travail
coordonn� par les pays du G8 � remette un rapport sur les conditions de la
mise en euvre d'un programme de recherche et de d�veloppement uniquement
consacr� aux pays en d�veloppement �.

Dr Lydia ARCHIM�DE

* Act Up-Paris, CRID (Centre de recherche et d'information pour le
d�veloppement), Ensemble contre le sida, France-Libert�s Fondation Danielle
Mitterrand, GRDR (Groupe de recherche et de r�alisations pour le
d�veloppement rural), M�decins du Monde, MFPF (Mouvement fran�ais pour le
planning familial) et Solidarit� sida.

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