[e-med] Centrafrique : Retrait de la gestion des financements du Fonds mondial au Comité de lutte contre le sida (CNLS)

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Centrafrique : Retrait de la gestion des financements du Fonds mondial au
Comité de lutte contre le sida (CNLS)
<http://m.afriquinfos.com/noticia.asp?id=232615&gt;03/10/2013 | BANGUI

Pour cause de résultats insuffisants, le Fonds mondial de lutte contre le
sida, la tuberculose et le paludisme a retiré la gestion de ses
financements pour la lutte contre le Vih-Sida au Comité national de lutte
contre le sida (CNLS) de la République centrafricaine ( RCA), une décision
rendue publique jeudi à Bangui par la coordination nationale de
l'organisme mondial.

Cette gestion est finalement confiée, pour une période transitoire, à une
autre structure qui reste à désigner sur la base d'un avis à manifestation
d'intérêt qui vient à peine d'être lancé.

«Sur les 20.743.341 euros signés, 15.855.361 euros ont été décaissés au
CNLS et les résultats produits sont en deçà des fonds qui ont été engagés.
Donc, ce changement de bénéficiaire principal vise à sauver le financement
et à permettre à la République centrafricaine de bénéficier des
subventions de lutte contre ces trois pandémies à travers une autre
structure », a précisé à la presse le Dr Bernard Lala, président du
conseil national de coordination du Fonds mondial.
Pour le ministre de la Santé publique, le Dr. Aguid Soumouk, ce changement
est notamment dû aux mauvaises performances du Comité national de lutte
contre le sida dans ce pays enclavé d'Afrique centrale. Le CNLS
centrafricain a été classé en catégorie C au premier trimestre 2013, la
dernière catégorie dans la mesure du Fonds mondial pour évaluer la
performance de ses bénéficiaires. Des dépenses inéligibles sont également
notées dans la gestion des fonds alloués à cette structure étatique.
«J'ai pris l'engagement au nom du gouvernement pour le rebroussement des
fonds inéligibles qui s'élèvent à plus de 500 millions de francs CFA (1
million de dollars) », a expliqué à Xinhua le ministre. «Pour sauver la
vie des milliers de malades du sida sous traitement des antirétroviraux,
la décision finale c'est d'avoir un autre bénéficiaire principal que nous
pensons être une institution nationale », a-t-il conclu. Le coordonateur
du CNLS, le Pr Nestor Mamadou Nali, a voulu justifier les accusations du
Fonds mondial en pointant l'insécurité persistante depuis près d'un an
dans le pays. « L'insécurité persistante depuis fin 2012 est la principale
raison qui n'a pas permis à mon institution de bien fonctionner pendant
cette période d'évaluation» , dit-il.
Avec un taux de prévalence de 4,9% sur une population totale de 4,6
millions d'habitants, le Vih-Sida reste un problème majeur de santé
publique en RCA. Sur 60.000 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ayant
besoin des traitements antirétroviraux, seulement 15.000 en bénéficient,
selon les données du CNLS. Le Fonds mondial intervient dans le pays pour
le suivi biologique, l'achat des antirétroviraux et la prévention de la
transmission parents/enfants du VIH. Un avis à manifestation d'intérêt a
été lancé depuis lundi par le Fonds mondial pour procéder au choix du
nouveau bénéficiaire principal de sa subvention pour le volet VIH.