[remerciements à CR pour la traduction de ce message de Christophe KOPP
sur e-drug.CB]
Communiqué de presse du parlement européen à propos d'une réunion
d'experts sur la pharmacovigilance du 27 janvier 2010
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Communiqué commun
Bruxelles, le 2 février 2010
Gérer le risque médicamenteux en Europe: PRIORITE AU PATIENT
Le mercredi 27 janvier, Michèle Rivasi, député européen (Les Verts, France)
et Linda McAvan (S&D, Royaume Uni) ont tenu une réunion d'experts sur la
demande de la proposition législative de la Commission Européenne sur la
pharmacovigilance, au Parlement à Bruxelles (1).
Les experts ont souligné la nécessité d'améliorer la sécurité des malades
en Europe en renforçant réellement la pharmacovigilance (2), qui est le
processus d'évaluation et d'amélioration de la sécurité des médicaments.
Les experts ont mis en question plusieurs propositions de la Commission qui
pourraient affaiblir le système actuel de la pharmacovigilance, comme la
possibilité qu'une autorisation marketing prématurée devienne la règle
plutôt qu'une exception justifiée sur le plan de la santé publique ou que
les autorités de pharmacovigilance des états membres puissent être
outrepassées au bénéfice des laboratoires pharmaceutiques.
Les dispositions légales qui permettent aux patients de transmettre
directement aux autorités les réactions indésirables des médicaments ont
été fortement soutenues et les experts ont partagé des preuves sur la
valeur ajoutée des rapports spontanés de patients qui fournissent un
complément d'information crucial aux rapports des professionnels.
La député française Michèle Rivasi (Verts, France) a ainsi déclaré: "La
"fausse pandémie" de la grippe A/H1N1 n'est qu'un nouvel exemple de
l'influence des intérêts commerciaux sur le secteur de la santé. Des
preuves montrent qu'il est irresponsable de laisser aux laboratoires le
soin de recueillir et d'interpréter les données de la pharmacovigilance à
cause des conflits d'intérêts. Le financement public des activités de la
pharmacovigilance doit être conservé pour préserver l'indépendance des
autorités de santé".
La députée Linda McAvan (S&D, Royaume Uni) a pour sa part déclaré: "Un bon
système de pharmacovigilance a la capacité de sauver de nombreuses vies en
Europe. Pour être efficace, les effets secondaires doivent être rapportés
rapidement, et les états membres doivent coopérer pour détecter les signes
et suivre par des actions. Je veux encourager "l'information du patient" et
je soutien les propositions qui permettent aux patients de rapporter
directement leurs propres effets secondaires".
Les recommandations avancées pour renforcer les propositions de la
Commission comprennent une prévention dynamique des effets indésirables,
une clarification des rôles et des responsabilités pour garantir une
expertise indépendante et pour éviter les conflits d'intérêts dans la
collecte et l'analyse des données de la pharmacovigilance.
D'autres propositions visaient à restaurer la confiance des citoyens,
comprenant l'accès du public aux données de la pharmacovigilance,
l'augmentation de la transparence dans les prises de décision et
l'amélioration de l'information sur les notices de boîtes et sur les
emballages (p.e. un triangle noir pour les médicaments demandant une
"attention sérieuse" pour pousser les malades à rapporter les effets
secondaires).
Le Parlement européen discute des ces propositions en ce moment et on
s'attend à un vote plus tard cette année en mai lors de la session plénière.