Conférence interministérielle extraordinaire santé publique 20 10 05: grippe aviaire
1
. Introduction
La Grippe aviaire approche de notre pays.
· Depuis le début 2004, la souche hautement pathogène H5N1 de la grippe aviare a été identifiée au
Cambodge. Depuis, la maladie s'est propagée de façon continue dans l'Asie de l'est et du sud-est
(Thaïlande, Vietnam, Laos, Malaisie, Chine, Mongolie, Indonésie, Hong Kong, Corée du Nord)
· En juillet 2005, la maladie a été diagnostiquée chez les volailles en Asie centrale, en Russie et au
Kazakhstan. Le virus s'est propagé en Russie, dans le courant du mois d'août, dans la direction de
l'ouest vers les monts Oural.
· Début octobre 2005, le virus H5N1 a été diagnostiqué chez les volailles en Turquie et en Roumanie.
· Le 17 octobre, on découvert un cas suspect de grippe aviaire en Grèce.
Pour des informations plus détaillées, il est renvoyé à l'annexe 1 à la présente note.
C
es éléments indiquent que la dispersion du virus de la grippe aviaire peut difficilement être endiguée au
niveau de la population animale. C'est la raison pour laquelle notre pays se prépare à une éventuelle crise
aviaire sur le territoire belge. Cette problématique concerne avant tout la santé animale et représente un
danger potentiel pour la santé publique. Une communication claire, univoque, commune à l'ensemble des
autorités est nécessaire.
Le Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique représentera la Belgique au Conseil informel des
Ministres Européens, qui se tiendra les 20 et 21 octobre 2005 dans le Hertfordshire, Royaume Uni. Le
problème de la grippe aviaire y sera traité de façon approfondie. A cette occasion, le Ministre commentera
la vision et les mesures belges. Il plaidera en outre pour une stratégie coordonnée au niveau européen en
matière de :
- la constitution d'un stock de moyens anti-viraux ;
- le développement et l'approvisionnement d'un vaccin contre une grippe pandémique ;
- le partage de l'expertise clinique et épidémiologique
3
Les conclusions du Conseil informel seront communiqués aux membres de la présente conférence
interministérielle.
2. But de la présente conférence interministérielle
Cette conférence interministérielle a pour but :
1. d'informer les ministres concernés quant aux mesures prises et à venir ;
2. le développement d'une stratégie commune en matière de concertation et de communication ;
3. l'examen des mesures possibles qui relèvent des compétentes des Régions et des Communautés, et
qui peuvent compléter les actions fédérales ;
4. la désignation d'un délégué interministériel, pour la gestion et la coordination de la problématique
de la grippe aviaire, dans la population animale et humaine.
3. Les Définitions et les différents aspects liés à la problématique de la grippe.
La problématique de la grippe revêt 4 aspects différents qu'il convient de ne pas confondre :
o La grippe saisonnière,
o la grippe aviaire,
o la transmission de cette dernière à l'homme et
o la grippe « pandémique »
1) la grippe saisonnière est une maladie humaine que l'on peut prévenir par un vaccin : tout le monde
connaît cette maladie et une partie de la population en souffre durant l'hiver ; compte tenu que cette
maladie peut être mortelle pour les plus faibles d'entre nous, à savoir, les personnes âgées et les personne
fragilisées par une maladie chronique, on insiste pour que ces personnes soient vaccinées en priorité.
2) la grippe aviaire est une maladie animale ; comme son nom l'indique, elle touche les oiseaux et en
particulier, la volaille, les canards.Le virus dont il est question actuellement est d'un type (H5N1) virulent
et est responsable de la mort des oiseaux malades. A titre préventif, une très grande quantité de volailles a
été détruite dans les pays touchés, en particulier en Asie du sud-est.
3) La grippe aviaire peut, de manière sporadique, atteindre l'homme. A l'heure actuelle aucun cas de
transmission d'homme à homme n'a été constaté.
Sur plus de 2 ans, 117 personnes ont été contaminées par ce virus dans des circonstances exceptionnelles
dans 4 des 10 pays où la présence de maladie chez les oiseaux est la plus élevée : ces personnes vivaient en
contact très étroit avec leur volaille malade ou ont consommé de la volaille contaminée crue ou
insuffisamment cuite. De surcroît, ces personnes étaient, dans ces pays, dépourvues de toute protection
d'hygiène et de médicaments. Dans les pays où la grippe aviaire a été récemment diagnostiquée ou
suspectée (Russie, Kazakhstan, Turquie, Roumanie et Grèce), aucun cas de transmission à l'homme n'a été
constaté.
4
La préoccupation de santé publique porte sur la mutation au fil du temps de ce virus aviaire par
recombinaison avec un virus humain, en un virus nouveau et potentiellement pandémique. C'est pour
éviter cette recombinaison que la vaccination contre la grippe saisonnière est conseillée à toutes les
personnes qui, du fait de leur profession, sont en contact étroit avec les volailles.
4) La grippe « pandémique » est une forme particulière de la grippe humaine qui survient lorsqu'un
nouveau virus apparaît. Les caractéristiques d'une grippe pandémique sont les suivantes : le virus nouveau,
contre lequel la population n'a aucune résistance, est agressif et se transmet facilement de personne à
personne à l'échelle d'un continent ou du monde, avec pour résultat un plus grand nombre de malades et de
morts.
Une telle situation de pandémie n'existe pas à l'heure actuelle. Toutefois, la Belgique se prépare à une telle
éventualité conformément aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé
4. Mesures en matière de problématique de grippe
La priorité absolue doit être donnée aux mesures de prévention et de lutte dans le cheptel de volailles. De
cette façon, la santé publique sera en effet également protégée. Les mesures relatives à la santé publique
seront prises en fonction de l'évolution de la situation au niveau animal.
4.1. La grippe aviaire en tant que maladie animale
La grippe aviaire est une maladie animale. Toutes les mesures doivent viser à éviter une contamination du
cheptel de volaille belge par la grippe aviaire. En outre, les mesures nécessaires doivent être prises pour
que, en cas d'apparition d'un foyer de la maladie, notre pays puisse offrir une réponse très rapide pour
éviter, au maximum, la propagation de la maladie.
Depuis la crise de grippe aviaire de 2003, les mesures de précaution prises pour prévenir la contamination
des exploitations professionnelles sont restées d'application :
· l'accès à tous les lieux où sont détenues des volailles est interdit à toute personne, véhicule ou
matériel qui a été en contact, au cours des 4 jours précédents, avec des oeufs ou des volailles dans
des secteurs à risque, ou qui ont été à un endroit où sont détenues des volailles.
· Toutes les entrées et les sorties des poulaillers et des exploitations de volailles doivent être munies
de bains de pieds contenant un désinfectant reconnu.
· L'accès aux poulaillers et aux couveuses est interdit aux personnes n'appartenant pas à
l'exploitation; cette interdiction n'est pas d'application au personnel nécessaire aux soins des
animaux et à la gestion de l'exploitation, au vétérinaire d'exploitation et au personnel de l'AFSCA
ou aux personnes chargées de mission par l'AFSCA. Les personnes autorisées doivent porter des
vêtements et des chaussures propres à l'exploitation.
· Les responsables de l'exploitation doivent tenir à jour un registre des visiteurs de toutes les
personnes qui pénètrent dans les poulailler.
· Tous les poulaillers doivent être verrouillés en permanence.
5
· Toute maladie, ou tout décès anormal des volailles doit être immédiatement examinée par le
vétérinaire d'exploitation. Si le vétérinaire d'exploitation ne peut exclure la grippe aviaire, il doit
immédiatement en informer l'inspecteur-vétérinaire.
Les mesures complémentaires prises depuis août 2005 cadrent dans les terrains d'actions suivants :
· Les mesures de prévention pour empêcher la contamination du cheptel de volaille belge :
- Mesures pour les exploitations avicoles professionnelles
- Monitoring des oiseaux sauvages
- Information et sensibilisation
- Vigilance renforcée de l'AFSCA
· Les mesures de précaution pour une lutte efficace contre l'apparition d'un foyer dans le cheptel de
volailles belges :
- Scénario de crise
- Renforcement des capacités de déblaiement
- Moyens financiers pour les coût opérationnels
- Moyens financiers pour l'indemnisation des exploitations touchées
4.1.1. Mesures préventives
4.1.1.1. Mesures pour les exploitations avicoles professionnelles
Au-delà des mesures de précaution qui ont été prises après la crise de 2003, et en fonction de la menace
croissante de l'entrée de la grippe aviaire dans notre pays, ces mesures ont été, depuis août 2005,
systématiquement renforcées :
· Depuis août 2005, en cas de traitement thérapeutique de la volaille, le vétérinaire doit transmettre
préalablement un échantillon pour autopsie à un laboratoire reconnu et ce, afin d'exclure la présence
du virus de la grippe aviaire.
· L'arrêté ministériel du 6 septembre 20051, prévoit la possibilité de prendre un certain nombre de
mesures complémentaires, en fonction de la situation sanitaire:
- Une interdiction d'abreuver les volailles à l'extérieur ;
- Une interdiction de nourrir les volailles à l'extérieur ;
- Le cloisonnement des mangeoires ou abreuvoirs des volaille pour éviter le contact avec des
oiseaux sauvages ;
- Des recherches supplémentaires, cliniques ou en laboratoire ;
- L'enfermement des volailles.
1 Arrêté ministériel modifiant l'arrêté ministériel du 26 mars 2003 portant des mesures temporaires de lutte contre l'influenza
aviaire et l'arrêté ministériel du 4 mai 1992 portant des mesures temporaires de lutte contre la pseudo-peste aviaire
6
· Une évaluation minutieuse des risques pour le cheptel de volailles belges a démarré en septembre.
Tous les aviculteurs professionnels (détenteurs de plus de 200 têtes) ont fait l'objet d'un audit. En
outre, le vétérinaire d'exploitation a fait une enquête de biosécurité, sur la base d'une check-list
uniforme et élargie. Quand c'était nécessaire, des adaptations ont été recommandées ou imposées.
Les résultats de cette évaluation sont actuellement analysés. Les "non-responders" sont re-contactés.
· En septembre, les zones à risque ont été délimitées. Un inventaire a été établi des aviculteurs
professionnels qui sont situés dans un rayon de 1km des lieux de repos et de passage des oiseaux
migrateurs aquatiques. Ces lieux sont délimités en collaboration avec les services concernés des
Régions. Selon les données recueillies, 222 exploitations (206 en Flandres et 16 en Wallonie),
desquelles 20 (20 en Flandres et aucun en Wallonie) disposent d'enclos extérieurs pour les volailles.
Ces exploitations ont été reprises de le screening sérologique organisé pour les volailles
domestiquées pendant la période allant de novembre 2005 à janvier 2006.
· En septembre, une concertation a eu lieu avec les services des douanes. Il a été convenu avec la
douane belge et les autres autorités et firmes actives à Zaventem qu'en cas de constat d'une tentative
d'importation frauduleuse :
les vétérinaires de contrôle seront IMMEDIATEMENT informés (24h/24h,7j/7) ;
les animaux ne seront pas déplacés ;
les vétérinaires se rendront à l'endroit du constat ;
les animaux seront euthanasiés sur place et les cadavres sont intégralement transmis au
CERVA pour analyse et diagnostic.
Ces constatations peuvent avoir lieu dans le hall des passagers, par la poste (unité de l'aéroport), sur
l'aéroport militaire de Melsbroek, chez DHL et dans tous les halls de cargo de l'aéroport même. Ce
modus operandi doit éviter au maximum la dispersion de virus dans l'aéroport (et au-delà) et le contact
avec des personnes, de même que la contamination des locaux du Poste d'Inspection Frontalier où se
trouvent les lots importés légalement.
· Début octobre, lors de la découverte des cas de grippe aviaire en Roumanie et en Turquie, les
mesures ont été renforcées dans les exploitation situées dans les zones à risque :
- Entre les screenings sérologiques, ces exploitations seront ré-évaluées tous les deux mois par les
vétérinaires d'exploitation.. Au cours de ces évaluations, une attention particulière sera réservée
aux constats cliniques et à la biosécurité de l'exploitation.
- Pour les exploitations avec un enclos extérieur dans ces secteurs, une obligation temporaire
d'enfermement ou mise en enclos couvert est imposée.
- Une circulaire sera adressée à l'ensemble des commandants et au personnel de cabinet (annexe
n°.) afin qu'un message de prévention sanitaire soit adressé aux passagers en partance vers les
pays touchés par la grippe aviaire.
· A l'occasion de la suspicion de grippe aviaire en Grèce, les mesures supplémentaires suivantes sont
également envisagées :
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- Renforcement des mesures en matière de nettoyage et de désinfection des exploitations avicoles,
y compris la désinfection dans l'exploitation des véhicules en provenance de pays ou régions
contaminés, qui pourraient avoir été infectés (Turqui, Roumanie, Grèce)
- Interdiction de déchargement des poulets de chair. Par l'instauration de cette mesure, tous les
poulets de chair d'une même unité doivent être amenés en même temps à l'abattoir. Les
déchargements partiels deviennent donc impossibles, en raison du risque accru de transmission
de la maladie par les équipes de ramassage qui ont des contacts intensifs avec beaucoup
d'exploitations avicoles.
- Interdiction de rassemblement des volailles sur le territoire belge. Le Ministre de la Santé
publique proposera d'appliquer cette mesure à toute l'Europe, lors du Conseil informel des 20 et
21 octobre.
- Vaccination des porcs contre la grippe porcine, dans les exploitations mixtes (volaille-porc). Un
avis urgent sera demandé au Comité scientifique de l'AFSCA.
4.1.1.2. Monitoring des oiseaux sauvages
Dans le courant de l'automne et de l'hiver, un monitoring des oiseaux sauvages sera organisé pour la
première fois. Ce monitoring- en accord avec les instructions de la Commission européenne -vise sur les
espèces d'oiseaux sauvages les plus relevantes, c'est à dire les canards, les oies et les mouettes. Parmi les
canards, on vise spécifiquement les espèces dont il est connu qu'un petit nombre pourrait arriver dans nos
contrées en provenance de Sibérie. Pour la prise d'échantillons, l'AFSCA a recherché la collaboration des
Régions (compétentes pour la faune sauvage), des associations de chasseurs et des ornithologues (du circuit
de l'Institut royal belge des sciences naturelles). Etant donné leur expertise en la matière, ils s'occuperont
de la prise de 1.600 oiseaux en guise d'échantillon, dont 600 de la chasse et 1.000 issus du baguage.
A ce jour, près de 400 échantillons ont été prélevés. Environ la moitié a déjà été examinée. Aucun virus H5
ni H7 n'a été découvert. On s'attend à ce que, des virus grippe de type A soient identifiés.
Lors d'un monitoring comparable, organisé au cours des années passées dans d'autres Etats membres, on a
en effet, à chaque fois, trouvé dans environ 3% des échantillons des virus de grippe faiblement pathogènes.
Dans la plupart des cas, il ne s'agissait ni du virus H5, ni du virus H7.
Il va de soi qu'un bon monitoring de la faune sauvage est d'une grande importance. Une mortalité anormale
peut en effet indiquer une contamination par la grippe aviaire. C'est pourquoi les ministres compétents en
cette matière sont invités à informer leurs services quant à l'impact possible de la faune sauvage sur la
dispersion du virus de la grippe aviaire, de même que des actions à entreprendre en cas constat de mortalité
anormale. A cette fin, l'Agence alimentaire transmettra les informations nécessaires aux services
concernés.
4.1.1.3. Information et sensibilisation
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Campagnes d'information des aviculteurs professionnels
Les aviculteurs professionnels ont reçu un courrier personnalisé les 16/08/2005, 08/09/2005 et 14/09/2005.
Les organisations du secteur sont régulièrement invitées à l'AFSCA pour être informés de l'état du dossier
et des mesures prises et/ou prévues.
Une campagne d'information et de sensibilisation sera organisée au début du mois de novembre.
Informatiecampagnes dierenartsen
Les vétérinaires ont reçu un courrier personnalisé les 08/09/2005 et 11/10/2005.
Début novembre, des réunions d'information seront organisées en collaboration avec les universités de
Liège et de Gand, au cours desquelles des experts en médecine humaine et vétérinaire débattront des points
suivants :
- La maladie de la grippe aviaire ;
- La situation de la grippe aviaire au niveau européen et mondial ;
- Les aspects humains de la grippe aviaire ;
- Les mesures prises en Belgique.
Campagnes d'information des éleveurs amateurs.
Les canaux d'informations à mettre en oeuvre pour les exploitations avicoles familiales peuvent différer de
ceux utilisés pour les exploitations avicoles professionnelles.
Néanmoins, les communiqués de presse et les informations disponibles sur le site Internet de l'Agence
Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire et du SPF Santé publique, sont ouverts à tous et
constituent ainsi une première source d'informations
Via le Ministère de l'Intérieur, une information à l'attention des autorités locales sera organisée en manière
telle que celles-ci la relaient aux détenteurs de volailles de leurs communes, qui pourront à leur tour relayer
l'information plus spécifiquement au public cible.
Une autre réunion, ayant le même objectif, mais impliquant cette fois-ci l'Union des Villes et des
Communes belges, aura lieu dans les plus brefs délais.
Enfin, un texte explicatif adressé spécifiquement aux exploitations avicoles familiales est en cours de
rédaction. Celui-ci sera diffusé auprès des diverses organisations regroupant les aviculteurs amateurs, qui
pourront à leur tour informer les personnes concernées. La liste des différentes organisations prises en
compte pour une telle campagne d'information (± 300) a déjà été établie.
4.1.1.4. Vigilance fortement accrue de l'agence alimentaire
Après l'apparition de la grippe aviaire en Grèce, l'Agence alimentaire à est passée à la structure de crise,
afin de :
· Implémenter et contrôler toutes les mesures indispensables nécessaires, en fonction de la situation
sanitaire d'une manière exceptionnellement rapide et efficace.
· Découvrir précocement une apparition de grippe aviaire dans le cheptel de volailles belge
Des experts ont été désignés, pour s'occuper exclusivement du suivi de la situation de la grippe aviaire.
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4.1.2. mesures de précautions pour une lutte efficace contre la maladie chez les volailles
4.1.2.1 Organisation de l'Agence alimentaire en cas d'apparition de la grippe aviaire.
L'AFSCA dispose d'un scénario de crise propre, qui doit permettre de combattre efficacement la maladie.
Elle peut non seulement faire appel à son propre personnel dans les services centraux et aux 600
contrôleurs sur le terrain, mais encore à des équipes du CERVA (Centre d'Etudes et de Recherches
Agrochimiques) et, le cas échéant, à des tiers auxquels une mission est confiée.
4.1.2.2. Augmentation des capacités de déblaiement en cas de suspicion ou d'apparition de
la grippe aviaire.
L'inventaire des équipements nécessaires et de l'infrastructure a été établi afin de pouvoir réagir
rapidement dans le cas de l'apparition d'un foyer de grippe aviaire. En cas d'apparition de grippe aviaire,
de grandes quantités de volailles doivent en outre être détruites dans un délai très court. A cette fin, il sera
également fait appel à des tiers. L'appel d'offres public a été approuvé par le Conseil des Ministres du 9
septembre.
4.1.2.3. Financement des coûts opérationnels pour la gestion d'une crise de grippe aviaire.
Des mesures spécifiques ont été prises. L'AFISCA a prévu, dans son budget, une réserve spécifique de
10 millions pour le financement des coûts opérationnels (p.ex. les coûts opérationnels liés à la mise à mort
et à la destruction des volailles). Le projet d'arrêté royal a été approuvé par le Conseil des Ministres du 9
septembre 2005. Dès réception de l'avis du Conseil d'Etat, le projet d'arrêté sera soumis à la signature du
Roi et publié.
4.1.2.4. Indemnisation du dommage subi par les exploitations touchées
Afin de convaincre les aviculteurs de notifier spontanément toute suspicion de grippe aviaire dans leur
exploitation, il est nécessaire qu'ils disposent des garanties suffisantes pour l'indemnisation de leur
dommage éventuel.
Un règlement d'indemnisation pour les dommages directs est prévu au niveau fédéral, c.à.d. pour les
exploitations dont les animaux sont détruits. Le dédommagement s'élève à 90% de la valeur des animaux
détruits.
La compétence relative à l'indemnisation des dommages économiques (p.ex. l'inoccupation des
exploitations après l'élimination des animaux) appartient aux Régions.
4.2. Mesures en matière de Santé humaine.
Bien que la grippe aviaire (H5N1) soit une maladie animale, on a pu observer, dans des cas sporadiques et
dans des circonstances exceptionnelles une transmission à l'homme. Les cas se sont produits dans 4
(Vietnam, Thaïlande, Cambodge, Indonésie) des 10 pays où la présence du virus H5N1 (et donc de la
maladie) chez les oiseaux était très élevée.
10
En outre, il s'agit de personnes qui vivaient en contact étroit avec leur volaille malade ou qui ont, sans
doute, consommé de la volaille contaminée crue ou insuffisamment cuite. De surcroît, ces personnes étaient
dépourvues de toute protection d'hygiène et de médicaments.
A l'heure actuelle aucun cas de transmission d'homme à homme n'a été constaté.
La virulence du virus H5N1 requiert de prendre des mesures de prévention et de préparation visant, d'une
part, à diminuer la vulnérabilité de notre population et, d'autre part, à diminuer l'impact d'une éventuelle
flambée de la maladie dans notre pays.
La situation a requis des décisions stratégiques en raison de la combinaison simultanée de 2 facteurs de
risques :
- l'apparition d'une flambée de l'influenza aviaire;
- la concomitance éventuelle de ce phénomène avec la période de grippe saisonnière .
Ces actions doivent s'inscrire dans une vision cohérente de gestion en situation de crise des maladies
infectieuses.
4.2.1. Mesures de prévention
4.2.1.1. La prévention recouvre la surveillance et la détection.
Le 9 septembre 2005, le Conseil des Ministres a pris la décision d'intensifier la surveillance et la détection
d'une éventuelle apparition d'influenza aviaire :
a) Une surveillance de base est assurée par le réseau sentinelle "médecins et laboratoires" sous l'égide
de l'Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) qui est le centre belge de référence « grippe » pour
l'UE et l'OMS. Il est nécessaire de renforcer la capacité de cette surveillance par l'extension du
réseau des médecins sentinelles, par l'augmentation de la capacité du laboratoire de haute sécurité et
par l'acquisition de tests diagnostiques supplémentaires.
b) La police sanitaire existe à l'aéroport de Zaventem et dans les ports de Antwerpen, Oostende,
Zeebrugge, Nieuwpoort, Gent et Bruxelles. Le Conseil des Ministres a décidé le 9 septembre 2005
de renforcer cette activité dans les aéroports de Charleroi, Liège et Deurne, qui ne bénéficiaient pas
d'une antenne Saniport.
c) L'adaptation de l'information aux voyageurs qui se rendent dans les pays touchés par la grippe
aviaire ou qui en reviennent. Les conseils suivants sont délivrés :
1) pour ceux qui partent :
- éviter les contacts avec de la volaille vivante. Les marchés où l'on vend des oiseaux
vivants sont à proscrire ;
- ne pas consommer :
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En outre, il s'agit de personnes qui vivaient en contact étroit avec leur volaille malade ou qui ont, sans
doute, consommé de la volaille contaminée crue ou insuffisamment cuite. De surcroît, ces personnes étaient
dépourvues de toute protection d'hygiène et de médicaments.
A l'heure actuelle aucun cas de transmission d'homme à homme n'a été constaté.
La virulence du virus H5N1 requiert de prendre des mesures de prévention et de préparation visant, d'une
part, à diminuer la vulnérabilité de notre population et, d'autre part, à diminuer l'impact d'une éventuelle
flambée de la maladie dans notre pays.
La situation a requis des décisions stratégiques en raison de la combinaison simultanée de 2 facteurs de
risques :
- l'apparition d'une flambée de l'influenza aviaire;
- la concomitance éventuelle de ce phénomène avec la période de grippe saisonnière .
Ces actions doivent s'inscrire dans une vision cohérente de gestion en situation de crise des maladies
infectieuses.
4.2.1. Mesures de prévention
4.2.1.1. La prévention recouvre la surveillance et la détection.
Le 9 septembre 2005, le Conseil des Ministres a pris la décision d'intensifier la surveillance et la détection
d'une éventuelle apparition d'influenza aviaire :
a) Une surveillance de base est assurée par le réseau sentinelle "médecins et laboratoires" sous l'égide
de l'Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) qui est le centre belge de référence « grippe » pour
l'UE et l'OMS. Il est nécessaire de renforcer la capacité de cette surveillance par l'extension du
réseau des médecins sentinelles, par l'augmentation de la capacité du laboratoire de haute sécurité et
par l'acquisition de tests diagnostiques supplémentaires.
b) La police sanitaire existe à l'aéroport de Zaventem et dans les ports de Antwerpen, Oostende,
Zeebrugge, Nieuwpoort, Gent et Bruxelles. Le Conseil des Ministres a décidé le 9 septembre 2005
de renforcer cette activité dans les aéroports de Charleroi, Liège et Deurne, qui ne bénéficiaient pas
d'une antenne Saniport.
c) L'adaptation de l'information aux voyageurs qui se rendent dans les pays touchés par la grippe
aviaire ou qui en reviennent. Les conseils suivants sont délivrés :
1) pour ceux qui partent :
- éviter les contacts avec de la volaille vivante. Les marchés où l'on vend des oiseaux
vivants sont à proscrire ;
- ne pas consommer :
10
En outre, il s'agit de personnes qui vivaient en contact étroit avec leur volaille malade ou qui ont, sans
doute, consommé de la volaille contaminée crue ou insuffisamment cuite. De surcroît, ces personnes étaient
dépourvues de toute protection d'hygiène et de médicaments.
A l'heure actuelle aucun cas de transmission d'homme à homme n'a été constaté.
La virulence du virus H5N1 requiert de prendre des mesures de prévention et de préparation visant, d'une
part, à diminuer la vulnérabilité de notre population et, d'autre part, à diminuer l'impact d'une éventuelle
flambée de la maladie dans notre pays.
La situation a requis des décisions stratégiques en raison de la combinaison simultanée de 2 facteurs de
risques :
- l'apparition d'une flambée de l'influenza aviaire;
- la concomitance éventuelle de ce phénomène avec la période de grippe saisonnière .
Ces actions doivent s'inscrire dans une vision cohérente de gestion en situation de crise des maladies
infectieuses.
4.2.1. Mesures de prévention
4.2.1.1. La prévention recouvre la surveillance et la détection.
Le 9 septembre 2005, le Conseil des Ministres a pris la décision d'intensifier la surveillance et la détection
d'une éventuelle apparition d'influenza aviaire :
a) Une surveillance de base est assurée par le réseau sentinelle "médecins et laboratoires" sous l'égide
de l'Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) qui est le centre belge de référence « grippe » pour
l'UE et l'OMS. Il est nécessaire de renforcer la capacité de cette surveillance par l'extension du
réseau des médecins sentinelles, par l'augmentation de la capacité du laboratoire de haute sécurité et
par l'acquisition de tests diagnostiques supplémentaires.
b) La police sanitaire existe à l'aéroport de Zaventem et dans les ports de Antwerpen, Oostende,
Zeebrugge, Nieuwpoort, Gent et Bruxelles. Le Conseil des Ministres a décidé le 9 septembre 2005
de renforcer cette activité dans les aéroports de Charleroi, Liège et Deurne, qui ne bénéficiaient pas
d'une antenne Saniport.
c) L'adaptation de l'information aux voyageurs qui se rendent dans les pays touchés par la grippe
aviaire ou qui en reviennent. Les conseils suivants sont délivrés :
1) pour ceux qui partent :
- éviter les contacts avec de la volaille vivante. Les marchés où l'on vend des oiseaux
vivants sont à proscrire ;
- ne pas consommer :
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Cet arrêté royal a permis l'intervention de l'assurance-maladie pour les travailleurs indépendants.
Ainsi, cette modification vise à considérer sous la rubrique "gros risques" les vaccins contre l'influenza (les
médicaments de la catégorie de remboursement Cs-10, inscrits au chapitre Ier de l'annexe I de l'arrêté royal
du 21 décembre 2001 fixant les procédures, délais et conditions en matière d'intervention de l'assurance
obligatoire soins de santé et indemnités dans le coût des spécialités pharmaceutiques).
Cet arrêté royal est entré en vigueur le 1er octobre 2005 et cessera ses effets le 1er avril 2006
L'impact budgétaire de cette décision a été estimé à 4,125 millions .
- La disponibilité du vaccin contre la grippe saisonnière
Si l' on peut se réjouir qu' en 2005, le contingent de vaccins disponibles est plus important qu' en 2004
(année durant laquelle tous les vaccins n' ont pas été administrés), il faut observer que le nombre de vaccins
disponibles est inférieur aux différents groupes-cibles.
Les prévisions évaluent les stocks disponibles pour le marché belge à environ 2.430.000 doses.
Des contacts ont été pris avec les firmes pour examiner les possibilités d' augmenter la quantité de vaccins
disponibles.
Des dispositions ont également été prises afin de connaître l' évolution de l' écoulement des stocks sur une
base hebdomadaire.
4.2.2. Mesures de préparation
Ces dispositions visent à mettre en place les dispositifs nécessaires en cas d' apparition d' un premier cas
humain porteur du virus (H5N1) et de limiter au maximum sa propagation dans la population humaine.
La stratégie développée repose sur quatre niveaux:
1) L' expertise :
Des propositions pour renforcer le service d' épidémiologie de l' ISSP, afin de constituer une capacité
d' épidémiologie d' intervention plus importante pour, en cas de crise :
- identifier les groupes de personnes exposées au virus ;
- tracer les contacts d' une personne malade
- prendre toutes les mesures urgentes et nécessaires en vue de prévenir ou de ralentir l' extension de la
maladie.
2) Les équipements de protection en termes de masques et de gants.
Dans l' éventualité d' une crise de type « pandémie », le port d' un masque et de gants contribue à limiter la
transmission des virus. Cet équipement protège le personnel soignant et les patients de manière réciproque.
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C' est la raison pour laquelle un appel d' offres a été lancé en vue d' acquérir au plus vite 7.000.000 de
masques et de gants.
3) La création d' un stock stratégique de médicaments antiviraux.
Dans un avis (dont copie en annexe) émis en juillet 2004, le Conseil supérieur d' hygiène a recommandé
l' utilisation de médicaments antiviraux et a préconisé la constitution progressive d' un stock permettant le
traitement de 30% de la population. Cette proposition a été confirmée par le CSH dans un avis reçu le
08.08.2005 par le Ministre de la Santé publique.
Un premier stock de 36.000 doses prêtes à l' emploi et de 400.000 doses sous la forme de matière première
a été constitué durant les années 2003 et 2004.
Lors de ses séances du 9 septembre 2005 et du 14 octobre 2005, le Conseil des Ministres a décidé de
suivre la proposition du Conseil Supérieur d'Hygiène. L' objectif est de disposer progressivement, d' ici
2007, d' un stock stratégique de 3.000.000 de doses d' anti-viraux suivant le schéma suivant :
Année
de commande
Médicaments prêts à l'emploi
Nombre de doses
Oseltamivir
Matière première
Nombre de doses
2003 36.000 nihil
2004 nihil 399.000
2005 715.717 1.935.000
total 751.717 2.334.000
soit un total général de 3.085.717 doses
Ces médicaments sont destinés :
- à un usage prophylactique pour les personnes exposées au virus
- et à un usage thérapeutique des malades
conformément aux dispositions du plan fédéral belge «épidémie/pandémie de grippe ».
Le Conseil supérieur d' hygiène a préconisé la constitution progressive de stocks permettant le traitement de
30% de la population. Cette position a été confirmée par ce même Conseil dans son avis (dont copie en
annexe) du 13 juin 2005.
Le tableau ci-joint résume les commandes effectuées à ce jour.
4) acquisition du vaccin « pandémique »
La vaccination est considérée par toutes les instances scientifiques comme le meilleur moyen de protection
durable de la population. Dans la mesure où le virus qui risquerait de générer la pandémie humaine n' est
pas encore connu, il est certain qu' il n' existe pas, à l' heure actuelle, de vaccin. Il est donc important de
disposer d' une stratégie assurant le développement et la mise à disposition de ce vaccin dans les meilleurs
délais possibles.
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Le virus responsable d' une possible pandémie sera nouveau ; sa composition restera inconnue jusqu' à
l' éclosion de la maladie. Cela étant, la Belgique a pris les mesures qui consistent à lancer un appel d' offres
qui comporte deux axes :
1) le développement et la production d' un vaccin « anti H5N1 » ou le développement et la production de
tout autre vaccin « prototype » potentiellement pandémique, à concurrence de 350.000 doses.
2) la garantie d' un approvisionnement de vaccin « anti-pandémie », conformément à la recommandation
de l'OMS. Les premières obligations découlant de cette garantie sont estimées à 1.500.000 .
Le Conseil des ministres a libéré un premier crédit de 5 millions à cet effet.
5
. Structure de la communication
Lors des communications externes, il convient toujours de rappeler que la menace de la grippe aviaire est,
avant toute chose, un problème de santé animale. En outre, la communication doit respecter les données de
base suivantes, qui sont le résultat d' une concertation élargie avec les nombreux experts scientifiques dans
ce domaines (tant en santé animale qu' en santé humaine) :
A. La problématique de la grippe revêt 4 aspects différents qu'il convient de ne pas
confondre :
La grippe saisonnière, la grippe aviaire, la transmission de cette dernière à l'homme et la
grippe « pandémique »
1) la grippe saisonnière est une maladie humaine que l'on peut prévenir par un vaccin :
tout le monde connaît cette maladie et une partie de la population en souffre durant
l'hiver ; compte tenu que cette maladie peut être mortelle pour les plus faibles d'entre
nous, à savoir, les personnes âgées et les personne fragilisées par une maladie
chronique, on insiste pour que ces personnes soient vaccinées en priorité.
2) la grippe aviaire est une maladie animale ; comme son nom l'indique, elle touche les
oiseaux et en particulier, la volaille, les canards.Le virus dont il est question actuellement
est d'un type (H5N1) virulent et est responsable de la mort des oiseaux malades. A titre
préventif, une très grande quantité de volailles a été détruite dans les pays touchés, en
particulier en Asie du sud-est.
3) La grippe aviaire peut, de manière sporadique, atteindre l'homme. A l'heure
actuelle aucun cas de transmission d'homme à homme n'a été constaté.
Sur plus de 2 ans, 117 personnes ont été contaminées par ce virus dans des
circonstances exceptionnelles dans 4 des 10 pays où la présence de maladie chez les
oiseaux est la plus élevée : ces personnes vivaient en contact très étroit avec leur volaille
malade ou ont consommé de la volaille contaminée crue ou insuffisamment cuite. De
surcroît, ces personnes étaient, dans ces pays, dépourvues de toute protection d'hygiène
et de médicaments..
La crainte de santé publique porte sur la mutation au fil du temps de ce virus aviaire par
recombinaison avec un virus humain, en un virus nouveau et potentiellement
pandémique. C'est pour éviter cette recombinaison que la vaccination contre la grippe
16
saisonnière est conseillée à toutes les personnes qui, du fait de leur profession, sont en
contact étroit avec les volailles.
4) La grippe « pandémique » est une forme particulière de la grippe humaine qui
survient lorsqu'un nouveau virus apparaît. Les caractéristiques d'une grippe pandémique
sont les suivantes : le virus nouveau, contre lequel la population n'a aucune résistance,
est agressif et se transmet facilement de personne à personne à l'échelle d'un continent
ou du monde, avec pour résultat un plus grand nombre de malades et de morts.
Une telle situation de pandémie n'existe pas à l'heure actuelle. Toutefois, la Belgique se
prépare à une telle éventualité conformément aux recommandations de l'Organisation
Mondiale de la Santé
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Le problème actuel est donc celui de la grippe aviaire (H5N1) pour lequel toutes les
mesures à prendre sont d'ordre vétérinaire.
La préoccupation principale des autorités et de l'Agence fédérale pour la sécurité de la
chaîne alimentaire est d'éviter une contamination du cheptel aviaire (les volailles) dans
notre pays. Et toutes les mesures sont prises dans ce sens. Les précautions et la
surveillance sont renforcées au niveau de tous les sites jugés à risques. En cas de
rapprochement de l'épidémie aviaire vers notre territoire, les mesures de protection de la
volaille iront croissantes.
Dans ce contexte, des mesures de prévention importantes sont prévues afin d'éviter tout
contact prolongé entre les animaux possiblement malades et l'homme, singulièrement en
période de grippe saisonnière.
B. La vaccination.
La vaccination contre la grippe saisonnière ne protège pas contre la grippe aviaire.
La situation de la grippe aviaire ne change rien à la nécessité de se vacciner contre la
grippe saisonnière.
La campagne de sensibilisation récente a pour objectif d'augmenter la couverture
vaccinale chez les personnes à risques, telles que définies par le Conseil supérieur
d'hygiène, en l'occurrence, les + de 65 ans, les personnes affaiblies par une maladie
chronique, les enfants sous traitement prolongé à l'aspirine et le personnel soignant. A
cette fin, nous avons étendu à toute la population, le remboursement de 40%.
Cette campagne reste ciblée sur les groupes à risques et la période idéale pour la
vaccination de ces personnes commence maintenant et jusqu'à la mi-novembre, car notre
pays n'est pas encore touché par la grippe saisonnière.
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l n'est actuellement pas justifié d'étendre la vaccination à toute la population, au risque de
rendre plus difficile la vaccination des personnes qui en ont réellement besoin.
C. Les médicaments antiviraux.
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Il importe de ne pas confondre médicaments antiviraux (qui traitent les symptômes) et
vaccin (qui protège contre la maladie). Contrairement au vaccin qui a une efficacité
spécifique , les médicaments antiviraux peuvent être utilisés pour combattre les différents
types de virus. Toutefois,
1) pour la grippe saisonnière, la prise d'antiviraux n'est indiquée, sur prescription
médicale, qu'en période de grippe et pour les personnes affaiblies qui souffrent de
complications.
2) en cas d'apparition d'un foyer de grippe aviaire dans notre pays, les antiviraux seront
utilisés de manière prophylactique et destinés prioritairement aux personnes susceptibles
d'entrer en contact avec les volailles malades.
En conclusion, il est inutile et contre-productif de stocker, à titre privé, des médicaments
antiviraux.
1 D. Mesures de précautions prises dans l'intérêt général
Pour ce qui concerne la perspective d'une pandémie, à l'heure actuelle, la Belgique
actualise continuellement son plan de lutte conformément aux recommandations
scientifiques. Dans le cadre de ce plan, nous procédons à la constitution d'un stock de
médicaments antiviraux, qui seront utilisés en fonction des besoins, pour les personnes
exposées. . La Belgique a pris les mesures nécessaires pour acquérir un nombre
suffisant de vaccin contre le virus pandémique lorsqu'il sera identifié. D'autres mesures
ont été prises pour renforcer les capacités de d'identification précoce des risques.
Pour de plus amples informations, les site www.health.fgov.be, pour la santé humaine
animale, www.afsca.be et pour les voyages www.diplomatie.be
"En cas d'inquiétude ou de symptômes évocateurs de la grippe, la toute première
recommandation est de faire appel à votre médecin traitant : il appréciera l'indication, soit
du vaccin, soit du traitement et vous conseillera, si besoin, toutes les autres mesures de
précaution nécessaires."
6. Désignation d'un délégué interministériel pour la coordination de la
concertation et des actions au niveau belge.
Il est proposé qu' à dater de ce jour, un Commissaire interministériel soit mandaté. Il sera chargé de la
coordination générale des actions, de la communication relative à la grippe aviaire et de la concertation
avec toutes les instances concernées, aux niveaux européen, fédéral, régional et communautaire.
Le Commissaire interministériel sera assisté par :
1) Un comité scientifique chargé de l' évaluation des risques au niveau humain et animal. Le
Commissaire interministériel communiquera la composition de ce comité aux Ministres concernés
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Il importe de ne pas confondre médicaments antiviraux (qui traitent les symptômes) et
vaccin (qui protège contre la maladie). Contrairement au vaccin qui a une efficacité
spécifique , les médicaments antiviraux peuvent être utilisés pour combattre les différents
types de virus. Toutefois,
1) pour la grippe saisonnière, la prise d'antiviraux n'est indiquée, sur prescription
médicale, qu'en période de grippe et pour les personnes affaiblies qui souffrent de
complications.
2) en cas d'apparition d'un foyer de grippe aviaire dans notre pays, les antiviraux seront
utilisés de manière prophylactique et destinés prioritairement aux personnes susceptibles
d'entrer en contact avec les volailles malades.
En conclusion, il est inutile et contre-productif de stocker, à titre privé, des médicaments
antiviraux.
1 D. Mesures de précautions prises dans l'intérêt général
Pour ce qui concerne la perspective d'une pandémie, à l'heure actuelle, la Belgique
actualise continuellement son plan de lutte conformément aux recommandations
scientifiques. Dans le cadre de ce plan, nous procédons à la constitution d'un stock de
médicaments antiviraux, qui seront utilisés en fonction des besoins, pour les personnes
exposées. . La Belgique a pris les mesures nécessaires pour acquérir un nombre
suffisant de vaccin contre le virus pandémique lorsqu'il sera identifié. D'autres mesures
ont été prises pour renforcer les capacités de d'identification précoce des risques.
Pour de plus amples informations, les site www.health.fgov.be, pour la santé humaine
animale, www.afsca.be et pour les voyages www.diplomatie.be
"En cas d'inquiétude ou de symptômes évocateurs de la grippe, la toute première
recommandation est de faire appel à votre médecin traitant : il appréciera l'indication, soit
du vaccin, soit du traitement et vous conseillera, si besoin, toutes les autres mesures de
précaution nécessaires."
6. Désignation d'un délégué interministériel pour la coordination de la
concertation et des actions au niveau belge.
Il est proposé qu' à dater de ce jour, un Commissaire interministériel soit mandaté. Il sera chargé de la
coordination générale des actions, de la communication relative à la grippe aviaire et de la concertation
avec toutes les instances concernées, aux niveaux européen, fédéral, régional et communautaire.
Le Commissaire interministériel sera assisté par :
1) Un comité scientifique chargé de l' évaluation des risques au niveau humain et animal. Le
Commissaire interministériel communiquera la composition de ce comité aux Ministres concernés
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2) Un comité de pilotage chargé de la gestion des risques dans la population humaine et dans la
population animale. Ce comité est composé :
- d' un représentant de chacun des Ministres fédéraux suivants : Intérieur, Défense nationale,
Finances et Affaires étrangères;
- de deux représentants de la Région Flamande, d' un représentant de la Région Wallonne, d' un de
la Région de Bruxelles-Capitale, d' un représentant de la Communauté Française Wallonie-
Bruxelles, et d' un représentant de la Communauté germanophone.
- Le Commissaire interministériel choisi en outre des représentants de l'AFSCA, du SPF Santé
Publique, de l' ISSP et du CERVA.
Le Commissaire interministériel disposera d' un staff spécifique et de deux porte-parole.
Il rapporte directement au Ministre fédéral de la Santé publique.
Le commissaire interministériel doit :
- avoir une connaissance des institutions européennes et belges ;
- disposer d' une grande expérience dans la gestion des crises ;
- maîtriser les trois langues suivantes : néerlandais, français et anglais ;
Il est, dès lors, proposé de désigner Monsieur Piet VANTHEMSCHE, administrateur délégué à l'Agence
Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire en tant que Commissaire interministériel.
Guy VERHOFSTADT,
Premier Ministre Rudy DEMOTTE,
Ministre de la Santé publique et des Affaires sociales