E-MED: Dakar: Les pharmaciens africains pl�biscitent les g�n�riques
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Les pharmaciens africains pl�biscitent les m�dicaments g�n�riques
DAKAR, 20 juin (AFP) - 8h52
Les pharmaciens africains en conclave � Dakar ont pr�n� le recours aux
m�dicaments g�n�riques pour un acc�s des patients d�munis aux soins de
sant�, lors d'un forum consacr� � la s�curit� et � l'accessibilit� du
m�dicament en Afrique.
Le forum de Dakar, qui r�unit de lundi � mercredi des organisations de
professionnels africains du m�dicament, est le troisi�me, apr�s ceux tenus
en 1999 au Mali et en 2000 au B�nin.
"La chert� des m�dicaments et la progression des ventes parall�les poussent
les populations d�munies � se d�tourner des officines", analyse le B�ninois
Joseph Amoussou, pr�sident de l'Intersyndicale des pharmaciens d'Afrique.
Selon lui, le m�dicament est un produit strat�gique, mais peut aussi �tre
"nocif et dangereux"lorsqu'il se retrouve entre des mains inexpertes.
"Le m�dicament g�n�rique est une nouvelle th�rapeutique identique �
l'original et co�te moins cher", explique � l'AFP Salif Maal, chef
pr�parateur � la pharmacie dakaroise Guigon.
Depuis la d�valuation en 1994 du F Cfa vis-�-vis du franc fran�ais, les
m�dicaments "classiques" ont vu leur prix doubler, entra�nant une diminution
des ventes aupr�s d'une population au pouvoir d'achat r�duit.
A la pharmacie Guigon, un paquet de 16 comprim�s de parac�tamol co�te 1.200
F Cfa (12 FF), alors que le m�me m�dicament conditionn� en g�n�rique vaut
446 F Cfa (4,46 FF) pour 20 comprim�s.
"Il faut rendre le m�dicament accessible � tout le monde", pr�conise le
Fran�ais Albert Mercury, g�rant de Memo Pharma Export � Avignon (sud de la
France), qui d�plore la lourdeur administrative pour l'homologation des
m�dicaments dans nombre de pays africains.
Selon plusieurs pharmaciens, dans la plupart des pays africains, le secteur
priv� s'approvisionne en m�dicaments g�n�riques aupr�s de centrales
d'achat.
"Cela a permis de d�tourner les gens du secteur informel", indique un
pharmacien nig�rien, qui affirme que les patients peuvent trouver 20
comprim�s d'aspirine � 110 F Cfa (1,10 FF), avec la s�curit� en plus, dans
les officines.
Devant la prolif�ration des ventes illicites, avec parfois des complicit�s �
des niveaux "insoup�onn�s", les pharmaciens africains estiment devoir �tre
les "seuls autoris�s � distribuer les m�dicaments", pour briser la cha�ne
des "trafics, de la contrefa�on et des abus".
Si les pharmaciens se f�licitent de la disponibilit� des m�dicaments
g�n�riques, l'Association des consommateurs du S�n�gal (Ascosen) regrette
pour sa part que "la famille des produits concern�s soit assez r�duite".
Interrog� par l'AFP, Momar Ndao, pr�sident de l'Ascosen, sugg�re en outre
l'instauration d'un syst�me de veille aux fronti�res et dans les officines
pour �radiquer les d�p�ts sauvages de m�dicaments.
Les pharmaciens misent aussi sur l'information pour accro�tre la
sensibilisation des populations aux dangers de l'autom�dication ou de la
d�livrance d'ordonnances par des gens "non asserment�s".
Si les prix des m�dicaments ne baissent pas, beaucoup de gens continueront
de se soigner par "analogie", utilisant les m�mes produits que ceux absorb�s
par un voisin ou un parent affect� par le m�me mal, avec le risque de se
tromper, notamment, sur la posologie, avertit un m�decin dakarois.
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