Chers amis,
Pendant que nous nous battons tous pour un acces aux traitements equitable
dans les pays en developpement, le gouvernement americain ruinent les
efforts des dix dernieres annees en matiere de prevention du VIH.
PATAM, Mouvement Panafricain pour l'Acces aux Traitements, lance un appel
contre les politiques qui font la promotion de l'abstinence et de la
fidelite comme premieres - voire uniques - méthodes de prevention.
Nous invitons toutes les organisations impliquées dans la lutte contre le
sida a se joindre a nous en signant cette declaration.
Les signatures doivent etre envoyees a : alcsmarrakech@menara.ma
Pour plus d'information, contactez:
Othman: o.mellouk@menara.ma
ou
Rolake: rolakenwagwu@yahoo.co.uk
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DECLARATION DE PATAM CONTRE L'ABSTINENCE ET LA FIDELITE COMME PREMIERS
MOYENS DE PREVENTION DU VIH
Sous la pression du programme américain PEPFAR (President's Emergency Plan
For HIV/Aids Relief) certains pays africains ont peu à peu commencé à
adopter une stratégie à travers laquelle est prônée « labstinence et la
fidélité» comme seul moyen de prévention de lépidémie du VIH/SIDA au
détriment de la promotion universelle du préservatif qui reste à ce jour,
le moyen de protection le plus efficace contre la transmission du VIH.
C'est par exemple le cas en Ouganda, pays jusque là considéré comme modèle
de la lutte contre le sida, où les programmes publics de lutte contre le
sida ne procèdent plus à la promotion et à la distribution systématique de
préservatifs dans les campagnes de prévention de masse. La responsabilité
du gouvernement américain et de certaines organisations religieuses est
mise en cause, l'administration Bush ayant ces cinq dernières années plus
que doublé les subventions allant aux campagnes présentant l'abstinence
comme la meilleure des protections contre le sida. Le gouvernement
américain aurait déjà consacré 8 millions de dollars à ce type de campagne
en Ouganda et sur un besoin estimé de 120 à 150 millions de préservatifs,
moins de 30 millions auraient été disponibles cette année.
Plus récemment un appel à projet de lUSAID lancé le 5 octobre 2005 au
Mozambique, qui vise à promouvoir « labstinence, la fidélité, des
comportements sains et des nouvelles normes communautaires » stipule
clairement que « les projets qui incluent la distribution et/ou la
promotion de préservatifs, ou les programmes ABC ne pourront être pris en
compte ».
Face à cette situation, nous, activistes et associations de lutte contre
le sida dénonçons l'idéologie qui régit le programme de Washington contre
le sida (PEPFAR) et qui est imposée à nos pays.
Au lieu de contribuer positivement à la lutte contre le SIDA dans nos
pays, ce programme engendrera de graves préjudices et causera sans aucun
doute un grand nombre d'infections qui n'auraient jamais eu lieu
autrement. Les personnes infectées considérées comme coupables de
comportements malsains - seront plus que jamais discriminées, et lusage
du préservatif deviendra signe dimmoralité.
Nous, activistes et associations, réaffirmons notre attachement, à la
promotion de léducation sexuelle, des préservatifs masculins et féminins,
seuls moyens efficaces jusquà aujourdhui de prévention de la
transmission du VIH.
Nous nous engageons, dans nos pays respectifs, à ne pas collaborer à des
programmes prônant labstinence ou la fidélité comme seuls moyens de
prévention, quels que soient la cible et le contexte de nos interventions
et de poursuivre nos efforts dans le sens de la promotion systématique du
préservatif au sein de nos communautés.