[e-med] L'abstinence prônée par les USA nuit à la lutte contre le sida

lundi 29 aout 2005, 23h19
L'abstinence prônée par les USA nuit à la lutte contre le sida

http://fr.news.yahoo.com/050829/290/4k55f.html

JOHANNESBOURG (Reuters) - Les campagnes soutenues par le gouvernement
américain présentant l'abstinence comme seule protection contre le sida
entravent la lutte de l'Afrique contre la pandémie en minimisant
l'importance des préservatifs, déclare un haut responsable onusien.

Stephen Lewis, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour
le VIH et le sida en Afrique, a affirmé que l'idéologie chrétienne
fondamentaliste qui régit le programme de Washington contre le sida, appelé
PEPFAR (President's Emergency Plan For HIV/Aids Relief), engendre des
pénuries de préservatifs en Ouganda.

"Il est évident dans mon esprit que la crise du préservatif en Ouganda est
causée et aggravée par le PEPFAR et par les politiques extrémistes que
l'administration américaine met en oeuvre en prônant l'abstinence", a
déclaré Lewis lors d'une téléconférence de presse.

Un responsable de l'administration Bush a rejeté les accusations de Lewis.

"Les déclarations que j'ai entendues sont complètement fausses et dénaturent
complètement de vrais programmes de prévention", a déclaré à Reuters Mark
Dybul, vice-coordinateur chargé de l'administration du PEPFAR et médecin.

Ces cinq dernières années, l'administration Bush a plus que doublé les
subventions allant aux campagnes présentant l'abstinence comme seule
protection contre le sida.

DES REPERCUSSIONS DANS TOUTE L'AFRIQUE

Le gouvernement américain a déjà consacré 8 millions de dollars à ce type de
campagne en Ouganda, a affirmé une association de défense des droits de
l'homme.

Là-bas comme aux Etats-Unis, les associations dénoncent la grave pénurie de
préservatifs qui oblige certains hommes à avoir recours à des sachets en
plastique pour se protéger.

"Cette distorsion dans le matériel préventif (...) engendre de graves
préjudices et causera sans aucun doute un grand nombre d'infections qui
n'auraient jamais eu lieu", a ajouté Lewis.

Pour la plupart des spécialistes de la santé, le préservatif reste la
protection la plus efficace contre le sida.

L'Ouganda a réussi à faire passer son taux de personnes infectées par le VIH
de 30% dans les années 90 à 6% aujourd'hui.

Mais le président ougandais, Yoweri Museveni, aurait modifié sa politique du
préservatif sous la pression exercée par Washington à travers le PEPFAR.

En 2004, le gouvernement ougandais a retiré de la distribution des
préservatifs gratuits présentant des défauts de qualité. Mais le
gouvernement n'a offert aucune alternative et le prix des préservatifs
achetés en magasin a considérablement augmenté, a expliqué Béatrice Were,
une militante ougandaise, lors de la téléconférence.

Lewis a ajouté que l'"insistance obsessionnelle de Washington sur
l'abstinence" avait une résonance d'autant plus forte en Ouganda, où les
traditions religieuses locales sont très ancrées.

Mais, a-t-il ajouté, cette idéologie a des répercussions dans tout l'Afrique
et menace d'entraver d'autres programmes de lutte contre le Sida.

Exigence au niveau de la Pharmacie Centrale des ARV à L'hopital Laquintinie !! CRI D'ALARME !

Comment expliquer qu'on exige aux malades de venir se
présenter personnellement à la pharmacie centrale
distributrice des ARV pour acheter leur traitement ?
Quand on sait combien il est difficile de gérer ce
genre de situation seul, sur le plan pratique, sur le
plan moral, alors que des structures de santé
reconnues (Cliniques privées, Centre médicaux privés)
qui s'occupent en privés de la plupart de malades sont
agréées dans la prise en charge des malades.

Comment feront tous ces malades sous ARV (dont le
nombre est croissant), qui doivent délaisser leur lieu
de travail (seule source de revenus), tous les mois,
pour aller s'aligner à la Pharmacie Centrale de
l'hopital Laquintinie de Douala,du matin au soir, pour
acheter les ARV, dans de longues files interminables.

A-ton apprêté des hangars, des bancs pour les malades
les plus faibles et fatigués.
Sait-on l'impact moral que cela peut causer à tout ce
monde qui lutte tous les jours pour trouver la santé,
la vie, et dont le moral ne doit subir aucune
injustice ?
Quelle est cette loi qui passe son temps à déranger, à
torturer des gens qui sont déjà ménacés de mort lente
par leur statut et condition de vie précaire ?

Si l'on a besoin de recenser les malades, ou de
s'assurer que ce sont de vrais malades qui sont
représentés par les structures médicales privées qui
s'occupent d'approvisionner les malades en ARV en
toute discrétion et surtout sans tracasseries, il
suffit d'organiser des descentes dans ces centres
médicaux et de procéder aux contrôles nécessaires !!
Dans d'autres pays, ces mêmes ARV sont vendus en
pharmacies publiques et même dans la rue !!!! il
suffit d'avoir une ordonnance signée et validée en
bonne et due forme par ces mêmes médecins agréés par
le ministère de la santé publique !!!

Qu'on cesse vraiment de torturer les malades, car on
se demande bien où vont tous ces fonds alloués pour la
prise en charge des malades et surtout des PVVS.
C'est un cri d'alarme lancé par les malades qui ne
peuvent avoir accès à leur traitement et qui peut-être
l'arrêteront et penseront à mourir en paix !!!!

victorine EBASSI
ebass5@yahoo.fr