(Ce type d'étude ne fourni qu'une photographie à un moment donné dans les pays de l'étude, donc il faut se garder de généraliser l'info comme le fait se journaliste et il faut aller étudier la méthodologie de l'étude qui est publiée ici ; http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25381836
CB)
Publié le 25/11/2014
Des données rassurantes sur la qualité des antirétroviraux dans les pays
en voie de développement
http://www.jim.fr/pharmacien/actualites/medicale/e-docs/des_donnees_rassura
ntes_sur_la_qualite_des_antiretroviraux_dans_les_pays_en_voie_de_developpem
ent__148916/document_actu_med.phtml
Depuis les années 2000, la Conférence internationale sur le SIDA et l¹OMS
luttent pour réduire les inégalités d¹accès aux médicaments
antirétroviraux entre les patients infectés par le VIH dans les pays
développés et en voie de développement. Pour atteindre cet objectif, les
laboratoires qui commercialisent les génériques ont investi le marché afin
de proposer des médicaments antirétroviraux à moindre coût et donc
d¹augmenter le nombre de patients pouvant être traités. Il existe une
controverse autour de la qualité de ces médicaments, certains membres de
la communauté médicale se prononçant en faveur d¹études de bioéquivalence
avant commercialisation pour accélérer la prise en charge. D¹autres
pointent du doigt ce manque de sécurité en se basant sur les enquêtes
récentes de la pharmacopée américaine suggérant qu¹entre 2 et 10 % des
médicaments disponibles en Afrique du Sud et jusqu¹à 70 % de ceux du
Nigéria seraient contrefaits.
Les études qui dénoncent les contrefaçons de médicament se basent sur le
conditionnement et l'étiquetage mais peu s'intéressent aux données
galéniques. Une équipe américaine a étudié 4 molécules antirétrovirales
mais également 2 antibiotiques des infections opportunistes (isoniazide et
association sulfaméthoxazole/triméthoprime SMZ/TMP) à travers diverses
officines de huit pays (USA, Afrique du Sud, Ethiopie, Chine, Thaïlande,
Laos, Mexique et Nigéria) et cinq pharmacies en ligne. Ils ont évalué les
comprimés sur des critères de composition, de dissolution et de résistance
à la rupture.
Les chercheurs ont recueilli 88 échantillons (au total 2 027 comprimés),
dont la moitié était conservé dans des conditions optimales de
température. La composition de l¹intégralité des comprimés était conforme
à la pharmacopée américaine (écart-type entre 1,8 et 3,9 %). Les tests de
dissolution ont identifié un échantillon de SMZ/TMP sur 32 et 5
échantillons sur 11 de névirapine comme non-conformes (temps maximal de
dissolution dépassé). Les tests d¹uniformité de masse ont été conformes
pour 98 % des échantillons. Enfin, un seul échantillon (isoniazide) n¹a
pas réussi les testes de résistance à la rupture.
Ces données montrent un taux global de conformité élevé parmi un large
échantillon de comprimés de provenances diverses. Les échantillons
défectueux étaient originaires d¹Ethiopie, de Chine, de Thaïlande et du
Nigéria ainsi que de trois pharmacies en lignes, et la majorité des
comprimés défectueux étaient produits en Inde.
Les résultats globalement rassurants de cette étude sont cependant en
contradiction avec les données de l'OMS et le nombre de contrefaçons
saisies chaque année dans le Monde.
Florian Slimano
RÉFÉRENCE
Wang T et coll.: Quality of antiretroviral and opportunistic infection
medications dispensed from developing countries and Internet pharmacies. J
Clin Pharm Ther., 2014. Publication avancée en ligne le 10 novembre ; DOI:
10.1111/jcpt.12226