E-MED: Des ONG d�noncent le vrai-faux accord de l'OMC
---------------------------------------------------------------------
Des ONG d�noncent le vrai-faux accord de l'OMC
PARIS, 19 nov (AFP) - 16h41 - L'annonce vendredi dernier d'un accord, dans
le cadre de l'OMC, sur l'acc�s aux m�dicaments essentiels pour les pays
pauvres, suscite la col�re d'organisations non-gouvernementales qui
contestent sa r�alit� et d�noncent "un retour en arri�re".
"Aucun consensus n'a �t� obtenu sur les prix des m�dicaments � la r�union de
Sydney", a affirm� dans un communiqu� l'organisation britannique Oxfam,
alors que les ministres australien et tha�landais du Commerce avaient parl�,
� l'issue de cette r�union restreinte de l'Organisation Mondiale du Commerce
(OMC) d'un accord, salu� comme tel par le commissaire europ�en Pascal Lamy.
"L'�chec est d� � l'attitude rigide de plusieurs pays d�velopp�s, comme les
Etats-Unis, le Canada, la Suisse et l'Union europ�enne, qui continuent de
d�fendre les profits de leurs g�ants pharmaceutiques au d�triment du droit �
la sant� des plus pauvres", a ajout� Oxfam.
Un an apr�s la d�claration de la conf�rence minist�rielle de l'OMC � Doha
(Qatar), qui avait ent�rin� sur le papier la supr�matie du droit � la sant�
sur celui des brevets pharmaceutiques, la question de l'acc�s des pays en
d�veloppement � des copies de m�dicaments (dits "g�n�riques", moins chers
que les originaux) pour soigner les grandes pand�mies comme le sida, reste
une question sensible.
Les 144 pays membres de l'OMC n�gocient actuellement pour d�terminer le
moyen juridique pr�cis de permettre aux pays sans capacit� de production
pharmaceutique, souvent les plus touch�s par les pand�mies (en particulier
en Afrique), d'avoir acc�s � ces g�n�riques.
La r�union de Sydney, qui s'inscrivait dans ce cadre, a constitu� "un retour
en arri�re dans le combat pour placer la sant� publique avant le profit des
entreprises", ont estim� Oxfam et M�decins sans fronti�res (MSF) dans un
communiqu� commun.
"La rencontre informelle de Sydney a tout d'une v�ritable arnaque", a m�me
jug� l'association de lutte contre le sida Act Up, en mettant en avant la
pr�sence de seulement 25 ministres et le fait que l'Organisation mondiale de
la sant� (OMS) en ait �t� "d�lib�r�ment �cart�e".
"L'OMS a �t� tr�s surprise de ne pas �tre invit�e � Sydney", a expliqu� un
expert de cette institution, qui dispose pourtant d'un statut d'observateur
� l'OMC sur la question de l'acc�s aux m�dicaments.
En r�sum�, trois positions �taient sur la table � Sydney: l'une soutenue
entre autres par l'OMS, les pays en d�veloppement et la France, en faveur
d'"exceptions" au droit des brevets; l'autre pr�sent�e par les Etats-Unis,
permettant aux pays pauvres d'importer des g�n�riques au cas par cas; et
celle de l'Union europ�enne (UE), voulue comme interm�diaire.
"La ferme opposition de certains pays en d�veloppement � la proposition de
la Commission europ�enne lors de la rencontre de Sydney interdit de parler
d'un quelconque consensus", a assur� Act Up.
De fait, le Br�sil et l'Inde n'ont pas donn� leur aval � la solution pr�n�e
par les pays du Nord, a expliqu� � l'AFP Ellen t'Hoen de MSF.
Selon Mme t'Hoen, l'Inde d�fend toujours une modification de l'article 30 de
l'ADPIC (Accord sur les aspects des droits de propri�t� intellectuelle qui
touchent au commerce) pour permettre des "exceptions" au droit des brevets.
"Des diff�rences d'opinion demeurent", a-t-on reconnu mardi de sources
diplomatiques � Gen�ve, et les n�gociations se poursuivent intens�ment dans
la perspective du Conseil ADPIC des 25 au 27 novembre, auxquels tous les
membres de l'OMC sont cette fois convi�s.
--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
<e-med@usa.healthnet.org>
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour toutes autres questions addresser vos messages � :
<e-med-help@usa.healthnet.org>