E-MED: Discours du DG de l'OMS � l'AMS
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Gen�ve, Suisse
17 mai 2004
Allocution du Directeur g�n�ral
Cinquante-septi�me Assembl�e mondiale de la Sant�
http://www.who.int/dg/lee/speeches/2004/wha57/fr/index.html
Monsieur le Pr�sident, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et
Messieurs les d�l�gu�s, Mesdames et Messieurs,
Vous avez �t� nombreux � vous inqui�ter, hier au cours des d�bats en
pl�ni�re et apr�s la s�ance, que l�on empi�te ainsi sur le programme de
cette semaine. Je partage votre inqui�tude. Plusieurs Etats Membres
attendaient du Secr�tariat qu�il intervienne et �courte la discussion. Ces
derni�res ann�es, il avait �t� convenu au pr�alable de r�duire la dur�e des
d�bats. Cette ann�e, rien de tel n�a �t� d�cid�. La longueur de la
discussion a montr� l�importance que les Etats Membres attachent � ces
questions et, en l�absence de consensus, il est utile que les Etats Membres
�changent leurs points de vue. Au cours de l�ann�e � venir, j��tudierai de
quelle mani�re le d�roulement de l�Assembl�e peut �tre facilit�, afin de
veiller � ce qu�il reste suffisamment de temps aux Etats Membres pendant la
session pour examiner la totalit� des sujets inscrits � l�ordre du jour.
Quel que soit l�avis des Etats Membres au sujet des recommandations du
Bureau, je suis certain qu�ils se f�licitent tous, comme moi-m�me, des
mesures annonc�es par le Gouvernement de la R�publique populaire de Chine,
qui visent � assurer la participation de Ta�wan, Chine, � l�action de sant�
dans le monde. Ces mesures incluent la pr�sence possible de m�decins et de
professionnels de la sant� de l��le dans la d�l�gation chinoise � l�
Assembl�e, les pourparlers sur les relations entre les deux rives du d�troit
de Ta�wan, la participation de la Chine aux activit�s techniques appropri�es
de l�OMS, la collaboration avec le Secr�tariat pour encourager la
participation de m�decins de Ta�wan, Chine, � des �changes techniques
organis�s par l�OMS, et le soutien technique de l�OMS. L��pid�mie de SRAS
nous a montr� que nous ne pouvions nous permettre la moindre faille dans
notre r�seau mondial de surveillance et d�action.
J�attends avec int�r�t de contribuer dans les mois qui viennent � la mise en
oeuvre de ces propositions.
Monsieur le Pr�sident,
Aujourd�hui, dans le monde :
2,8 milliards de personnes vivent avec moins de deux dollars par jour ;
480 millions de personnes vivent dans des zones de conflits et craignent
pour leur vie ;
1,2 milliard de personnes ont du mal � se procurer de l�eau propre ;
40 millions de femmes, d�hommes et d�enfants vivent avec le VIH/SIDA ; plus
de 500 000 femmes meurent en couches chaque ann�e ;
1,3 milliard de personnes fument, s�exposant � des maladies et � un d�c�s
pr�matur� ;
1,2 million de personnes meurent dans des accidents de la route chaque
ann�e.
La quantit� de maladies, de souffrances et de d�c�s dans le monde peut
atteindre des proportions saisissantes. Un homme c�l�bre a dit un jour : �
la mort d�une personne est une trag�die, la mort de millions de personnes
est une statistique �. Pour ceux qui sont expos�s au danger et � la
souffrance, il est impossible d�adh�rer � ce point de vue. Ils ne peuvent
rester indiff�rents. En tant que ministres de la sant� publique, hauts
fonctionnaires ou travailleurs, l�importance des statistiques que nous
utilisons nous est rappel�e constamment parce qu�elles repr�sentent des
enfants, des femmes et des hommes.
C�est � eux qu�il faut donner la parole. J�ai donc invit� Anastasia Kamylk,
du B�larus, � venir faire part � cette Assembl�e de son exp�rience.
Mlle Anastasia Kamylk s�exprime en russe. *
Merci, Anastasia, de votre courage, et de ce rappel si clair et si pr�cis
des responsabilit�s qui incombent � tous ceux qui participent � cette
Assembl�e.
Monsieur le Pr�sident,
Les progr�s technologiques ont profond�ment modifi� notre fa�on de vivre et
de travailler. Ils se sont accompagn�s de nombreuses am�liorations, mais
notre aptitude � am�liorer la sant� est � la mesure de notre capacit� � la
mettre en danger. L��cart entre riches et pauvres s�est �largi et, malgr�
desexc�dents, le manque de nourriture et le manque d�eau restent tr�s
r�pandus.
Malgr� l�engagement des pays � pr�server l�harmonie, la paix et la s�curit�,
des centaines de millions de personnes sont affect�es quotidiennement par
les guerres et les conflits. Au moyen de son programme Action sanitaire en
situation de crise, l�OMS joue un r�le actif dans la plupart des zones
touch�es par un conflit arm� dans le monde.
Je voudrais saisir cette occasion pour r�affirmer que l�OMS est absolument
oppos�e � toute exploitation des �tablissements, des v�hicules ou du
personnel de sant� dans les zones de conflit et les zones en guerre. Quant
aux attaques visant des agents de sant�, elles doivent cesser. Entre autres
obligations, le droit international humanitaire exige que tous les
combattants prot�gent l�acc�s de la population civile aux biens
indispensables � sa survie � eau, moyens d�assainissement, denr�es
alimentaires et installations sanitaires op�rationnelles.
Les exemples de civils victimes de conflits qui durent souvent plusieurs
ann�es se multiplient. Ce sont les personnes qui ne peuvent plus se procurer
de la nourriture et de l�eau propre ni avoir acc�s � des soins de sant� qui
souffrent le plus, en particulier les femmes, les enfants, les personnes
�g�es et les malades chroniques. Les organisations de sant� doivent venir en
aide aux personnes dont la vie et la sant� sont ainsi menac�es.
Il existe aussi de nombreuses r�gions du monde o� des probl�mes
environnementaux majeurs affectent la sant� du fait de la mauvaise qualit�
de l�eau, de l�absence de gestion des d�chets solides et de l�ins�curit� des
conditions de vie. Ces probl�mes sont souvent li�s � l�urbanisation
anarchique, aux changements climatiques et au d�veloppement non ma�tris�.
M�me dans les zones �pargn�es par ce type de risques sanitaires, les
maladies chroniques �vitables li�es au mode de vie compromettent
s�rieusement la sant� de chacun et la sant� publique.
Des signes t�moignent n�anmoins de la volont� du monde et de sa capacit�
croissante � r�soudre ces probl�mes.
En adoptant les objectifs du Mill�naire pour le d�veloppement en 2000, la
communaut� mondiale reconnaissait sans r�serve la n�cessit� de r�duire la
pauvret� et de prot�ger la sant�. La faiblesse la plus pr�judiciable des
syst�mes de sant� d�aujourd�hui est leur injustice, au sein d�un m�me pays
comme entre les pays. L� o� les in�galit�s existent, les espoirs de paix et
de s�curit� dans le monde s�amenuisent. Des services de sant� satisfaisants
sont non seulement essentiels pour les trois objectifs du Mill�naire pour le
d�veloppement qui ont sp�cifiquement trait � la sant�, mais ils contribuent
largement � la r�alisation des cinq autres.
L�accroissement de l�aide au d�veloppement en faveur de la sant� observ�
depuis quelques ann�es est �galement un signe positif. Il a �t� en moyenne
de 1,7 milliard de dollars par an entre 1997 et 2002.La sensibilisation
croissante aux effets d�vastateurs du VIH/SIDA en est en grande partie la
cause.
Dans certaines communaut�s, pr�s de la moiti� des jeunes adultes sont
infect�s par le VIH. Faute d�untraitement efficace, ils mourront d�ici �
quelques ann�es.
En d�cembre l�ann�e derni�re, � l�occasion de la Journ�e mondiale du SIDA, l
�OMS a lanc� une strat�gie visant � acc�l�rer l�acc�s aux antir�troviraux. L
�objectif initial est de travailler avec une vaste alliance de partenaires
afin d�obtenir que trois millions d�habitants de pays en d�veloppement
soient sous traitement d�ici � fin 2005. Nous nous employons avec les
services de sant� des pays � atteindre cet objectif, compte tenu d�un double
imp�ratif : assurer un acc�s universel au traitement le plus rapidement
possible et am�liorer continuellement les m�thodes de pr�vention.
Avec le concours de nos partenaires, nous avons �labor� des th�rapies
simplifi�es et pr�s�lectionn� des associations fixes d�antir�troviraux.
Nous poursuivrons et �tendrons notre activit� dans ce domaine. Je me
f�licite �galement de la proposition faite au d�but de la semaine par le
Gouvernement des Etats-Unis d�Am�rique concernant un processus d�examen
rapide des associations fixes et des produits pr�sent�s dans un m�me
conditionnement.
Au mois de mars, face aux besoins nationaux, le Gouvernement du Mozambique a
d�livr� une licence obligatoire pour la fabrication d�une association triple
d�antir�troviraux. C��tait ainsi le premier pays d�Afrique qui prenait cette
mesure importante en application de la D�claration de Doha. Le Canada a �t�
le premier pays � proposer de modifier sa l�gislation en mati�re de brevets
pour appliquer une d�cision prise par l�Organisation mondiale du Commerce en
ao�t 2003 qui autorise l�exportation de m�dicaments g�n�riques dans les pays
ne disposant pas de capacit�s de fabrication pharmaceutiques suffisantes. J
�ai appris avec satisfaction la semaine derni�re que cette l�gislation avait
�t� adopt�e.
L�objectif du Mill�naire pour le d�veloppement concernant le VIH/SIDA est de
stopper la propagation du VIH et de commencer � le faire reculer d�ici �
2015. Les effets du traitement sur la pr�vention des nouvelles infections �
VIH ne sont pas encore connus, mais si, pour chaque personne trait�e, une
seule infection nouvelle �tait �vit�e, l�initiative � 3 millions d�ici
2005 � acc�l�rerait sensiblement la r�alisation de l�objectif du Mill�naire
pour le d�veloppement.
La demande existe. En f�vrier et en mars, d�autres membres du personnel de l
�OMS se sont rendus dans 25 pays pour aider � l��laboration de plans
nationaux et de demandes de subventions au Fonds mondial. Plus de 90 % des
pays avec lesquels nous travaillons ont d�clar� qu�ils avaient besoin d�une
aide en mati�re de formation et de renforcement des capacit�s ; 60 % ont
besoin d�aide pour l�achat de m�dicaments et la gestion de la cha�ne d�
approvisionnement ; et 50 % ont besoin d�aide pour le suivi et l��valuation.
Nous r�pondons � ces demandes.
La volont� politique de combattre le VIH/SIDA, la tuberculose et le
paludisme et les ressources financi�res d�bloqu�es � cette fin sont aujourd�
hui plus importantes que jamais, gr�ce notamment au Fonds mondial et � d�
autres m�canismes d�aide multilat�raux et bilat�raux.
La semaine derni�re, le Premier Ministre du Canada a annonc� le versement de
100 millions de dollars canadiens � l�appui de notre action dans le cadre de
l�initiative � 3 millions d�ici 2005 �. Avec les fonds d�j� fournis par le
Gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d�Irlande du Nord, cette
somme nous permettra d�acc�l�rer rapidement notre soutien aux pays et de les
aider � am�liorer l�acc�s au traitement.
Nous pr�senterons un premier rapport d�taill� sur l��tat d�avancement de l�
initiative � 3 millions d�ici 2005 � � la conf�rence internationale sur le
SIDA qui se tiendra � Bangkok, en juillet prochain. Le rapport sur la sant�
dans le monde de cette ann�e, sur le th�me � Changer le cours de l�
istoire �, explique d�ores et d�j� que nous sommes aujourd�hui en mesure de
sauver des millions de personnesdu VIH/SIDA et qu�il ne faut pas laisser
passer cette chance.
Les virus sont impr�visibles et ne connaissent pas de fronti�res. Il est
encore impossible de dire si le SRAS est d�finitivement ma�tris� ou si la
grippe aviaire refera surface en Asie ou ailleurs. Depuis que l� �pid�mie de
SRAS a �t� endigu�e en juillet dernier, quatre autres flamb�es �pid�miques
se sont produites en Asie. Trois d�entre elles �taient dues � des accidents
de laboratoire, ce qui montre qu�il faut renforcer la s�curit� biologique.
Une flamb�e sans pr�c�dent de grippe aviaire (H5N1) s�est d�clench�e en
janvier dans huit pays d�Asie. Il y a eu 34 cas humains et 23 d�c�s. Des
experts de l� OMS ont rapidement pr�t� assistance aux autorit�s afin de
juguler cette �pid�mie. Jusqu�� pr�sent, leurs efforts conjugu�s ont port�
leurs fruits, mais il est important de ne pas baisser la garde.
Parmi nos autres programmes � long terme de lutte contre la maladie figure l
��radication de la poliomy�lite. Le succ�s de cette entreprise exigera de la
t�nacit�, tant de la part de nos coll�gues qui m�nent les campagnes de
vaccination et exercent la surveillance que de nos donateurs. Nous sommes au
seuil de l��radication : il n�y a eu que 22 cas jusqu�� pr�sent cette ann�e
dans l�ensemble de l� Afghanistan, de l�Egypte, de l�Inde et du Pakistan.
Nous avons par contre essuy� des revers en Afrique de l�Ouest et en Afrique
centrale, o� une flamb�e soudaine a paralys� plus de 500 enfants. Les
dirigeants des zones concern�es ont d�sormais pr�vu de reprendre les
campagnes de vaccination de masse synchronis�es dans 22 pays. Si nous ne
perdons pas courage dans les derni�res �tapes de la campagne, o� il y a tant
� perdre et tant � gagner, nous aurons bient�t �radiqu� la poliomy�lite et
ainsi rempli l�engagement pris par l�Assembl�e de la Sant� en 1988.
La Convention-cadre pour la lutte antitabac, adopt�e par l�Assembl�e il y a
un an, a d�j� �t� sign�e par 112 pays, plus l�Union europ�enne, et ratifi�e
par 14 d�entre eux. La Convention entrera en vigueur lorsque 40 pays l�
auront ratifi�e et aidera alors les gouvernements et les autorit�s
sanitaires � prot�ger la population contre l�un des risques pour la sant�
les plus importants et les plus inutiles aujourd�hui.
Monsieur le Pr�sident,
Je crois que nous continuons de rendre l�Organisation mieux � m�me de
relever les d�fis auxquels elle doit faire face. Outre l�engagement de
combler les lacunes de la couverture th�rapeutique pour les personnes vivant
avec le VIH/SIDA, j�ai pris l�ann�e derni�re devant cette Assembl�e des
engagements pr�cis dans quatre autres domaines afin que nous soyons plus
efficaces dans les pays.
J�ai fix� des objectifs pr�cis pour la d�centralisation. Depuis lors, nous
avons augment� les cr�dits allou�s aux bureaux r�gionaux et aux bureaux de
pays pour l�exercice en cours et ils atteignent maintenant 70 %.
J�ai compris qu�il fallait am�liorer l�efficacit�. Nous avons �labor� un
cadre strat�gique pour l�administration de l�Organisation et pris des
initiatives en vue de promouvoir la collaboration, de renforcer la gestion
financi�re et de rationaliser les m�thodes de travail.
Je me suis engag� � accro�tre la transparence. J�ai le plaisir de vous
annoncer que le rapport d��valuation de la performance pour l�exercice 2002
2003 est d�j� disponible � l��tat de projet. Gr�ce � la budg�tisation fond�e
sur les r�sultats, nous rendons compte d�sormais de nos accomplissements en
les comparant aux r�sultats attendus. L��tablissement de ce rapport nous a
�galement aid�s � planifier le prochain exercice.
J�ai insist� sur la n�cessit� d�am�liorer la dotation en personnel en
privil�giant une r�partition entre les sexes et une repr�sentation
g�ographique plus �quitables, en accroissant la mobilit� et en am�liorant
les perspectives de carri�re du personnel afin d�obtenir de meilleurs
r�sultats dans les pays. Nous continuons � progresser dans ces domaines et
une politique de mobilit� et de roulement a �t� adopt�e le mois dernier. Je
suis heureux aussi de vous annoncer que la Fondation Bill & Melinda Gates s�
est engag�e � contribuer au financement du service de formation des
responsables de l�orientation des politiques de sant�. Gr�ce � cette
nouvelle initiative, de jeunes professionnels de la sant�, originaires de
pays en d�veloppement sous-repr�sent�s ou non repr�sent�s, suivront un
apprentissage structur� de deux ans � l�OMS.
Mais j�aimerais aussi distinguer quatre domaines dans lesquels nous devons
faire plus.
Il nous faut encore appr�hender la question des liens entre la sant�, l�
�quit� et le d�veloppement. Le th�me de fond de ma premi�re ann�e au poste
de Directeur g�n�ral est l��quit� et la justice sociale.
Pour �tayer notre action dans ce domaine, j�ai entrepris de constituer une
nouvelle commission charg�e de rassembler des donn�es sur les causes
sociales et environnementales des in�galit�s en mati�re de sant� et de
proposer des solutions pour y rem�dier. Le but est de mettre en commun le
savoir des experts, en particulier ceux qui ont une exp�rience pratique dans
ce domaine. Tous nos programmes pourront en retirer des orientations utiles.
Nous avons encore d�importants progr�s � faire pour r�duire les d�c�s
maternels et prot�ger la sant� de l�enfant. C�est pourquoi je fais de cette
entreprise une priorit� pour l�ann�e � venir. En 2005, le rapport sur la
sant� dans le monde et la Journ�e mondiale de la Sant� porteront sur le m�me
th�me : la sant� de la femme et de l�enfant. Un grand nombre des activit�s
de l�OMS et de nos partenaires seront ainsi regroup�s, en particulier dans
les domaines de la vaccination, de la maternit� sans risque et de la
nutrition.
Il nous reste encore � r�duire sensiblement les in�galit�s flagrantes en
mati�re de financement de la recherche en sant�. Les secteurs public et
priv� consacrent chaque ann�e plus de US $70 milliards � la recherche
d�veloppement en sant�. Or, moins de 10 % de cette somme est investie dans
la recherche concernant 90 % des probl�mes de sant� dans le monde. Nous
parrainons avec le Gouvernement mexicain un sommet minist�riel sur la
recherche en sant� en novembre. Les participants au sommet examineront
cette question et porteront leur attention sur les connaissances et les
mesures n�cessaires pour atteindre les objectifs du Mill�naire pour le
d�veloppement.
Enfin, nous constatons toujours des lacunes et des retards dans les syst�mes
d�information sanitaire.
Nous avons par cons�quent mis sur pied un centre d�information sanitaire
strat�gique au Si�ge de l�OMS. Ce centre est �quip� des moyens d�information
et de communication les plus rapides et les plus puissants � l�heure
actuelle pour faire face aux crises et aux flamb�es. Cette technologie
permettra aux individus, aux �quipes et aux Etats Membres de prendre des
mesures plus efficaces en cas d�urgence.
Le centre apportera �galement un appui continu en ce qui concerne la gestion
et la diffusion de l�information. Du point de vue technique, il est
important de veiller � ce qu�il n�y ait pas de solution de continuit� dans
le r�seau mondial d�alerte et d�action en cas d��pid�mie.
Monsieur le Pr�sident,
L�ordre du jour de cette Cinquante-Septi�me Assembl�e mondiale de la Sant�
t�moigne du souci que nous partageons tous de nous atteler aux principaux
probl�mes de sant� qui se posent aujourd�hui dans le monde. Vous traiterez
des strat�gies mondiales destin�es � promouvoir une bonne alimentation et l�
exercice physique, et � am�liorer la sant� g�n�sique. Les tables rondes
feront porter votre attention sur les mesures � prendre pour limiter les
effets de la pand�mie de VIH/SIDA. Les r�unions d�information techniques
vous renseigneront sur nos r�centes activit�s dans les situations de crise
et dans le domaine de la sant� mentale. Ce ne sont l� que quelques
importants sur lesquels vous vous pencherez cette semaine.
Il incombe � cette Assembl�e mondiale de la Sant� d�inciter le monde � agir
en faveur de la sant�, et c�est l� une grande responsabilit�. Les
d�lib�rations, et les d�cisions qui seront prises ces cinq prochains jours,
pourront avoir une influence profonde sur la sant� de chacun, partout dans
le monde.
J�ai commenc� par des chiffres. Pour terminer, j�en citerai d�autres.
Les cinq millions d�enfants qui, sinon, seraient paralys�s mais qui
marcheront en 2005 gr�ce � l�action men�e pour �radiquer la poliomy�lite.
Les trois millions de tuberculeux d�sormais soign�s chaque ann�e par la
strat�gie DOTS.
Les 600 000 cas de c�cit� �vit�s gr�ce au Programme de lutte contre l�
onchocercose.
La principale diff�rence est que ces derniers chiffres refl�tent les
r�sultats que cette Organisation est capable d�obtenir. Ils sont porteurs d�
espoir. Espoir pour des personnes comme Anastasia, et comme les millions de
personnes qui vivent avec le VIH.
Monsieur le Pr�sident, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et
Messieurs les d�l�gu�s, Mesdames et Messieurs,
Les membres du personnel de cette Organisation partagent votre volont� d�
am�liorer la sant� dans le monde, et nous sommes r�solus � continuer de
servir ceux dont les besoins dans ce domaine sont les plus grands.
Je vous remercie.
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