[e-med] Dr�panocytaire : un traitement � base de plantes au B�nin

E-MED: Dr�panocytaire : un traitement � base de plantes au B�nin
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Un espoir pour les dr�panocytaires.

Mis au point au B�nin, un traitement � base de plantes permet de soigner
cette maladie g�n�tique qui touche principalement les populations noires.
Par JULIETTE BASTIN
http://www.lintelligent.com/data/jaf/2108/210803501.html
Jeune Afrique

On dispose d�sormais d'une arme contre la dr�panocytose, ou an�mie
falciforme, une maladie g�n�tique qui affecte particuli�rement les
populations noires. Le traitement a �t� �labor� par l'�quipe du professeur
J�r�me M�d�gan Fagla, directeur du laboratoire de biochimie et de biologie
cellulaire de l'Universit� nationale du B�nin, � Cotonou. Le 16 mai, ce
dernier a rencontr� � Paris les repr�sentants de l'Union europ�enne, du
minist�re fran�ais de la Sant� et de grands laboratoires pharmaceutiques. �
l'ordre dujour, une demande d'autorisation de mise sur le march�
international afin de produire les millions de doses qui permettraient de
diminuer les co�ts unitaires. Le traitement revient � 20 000 F CFA par mois
: il est donc tr�s cher, d'autant qu'il doit �tre pris � vie.

Les discussions ont abord� aussi le financement d'une usine et de la
production sur des milliers d'hectares de la plante qui est � la base du
traitement. C'est en effet � partir des travaux du professeur nig�rian
Sofowara, qui a d�couvert que cette plante rendait leur forme initiale aux
globules rouges d�form�s par la maladie, que les chercheurs b�ninois ont
mis au point un m�dicament baptis� VK 500.

La dr�panocytose est apparue il y a deux mille ou trois mille ans dans cinq
foyers diff�rents, quatre en Afrique subsaharienne et un sur le
sous-continent indien. Sa distribution mondiale se superpose � celle du
paludisme. Selon le docteur Maryse Etienne-Julan, chef de service m�dical
et scientifique du Centre carib�en de la dr�panocytose Guy-M�rault, en
Guadeloupe, � cette mutation g�n�tique serait la r�ponse de la nature au
fl�au du paludisme �.
En effet, les porteurs sains de cette pathologie, c'est-�-dire ceux qui ont
un g�ne normal et l'autre mut�, mais qui ne sont pas malades, sont beaucoup
plus r�sistants � l'infection par le Plasmodium .

Au fil du temps, le nombre de personnes porteuses du g�ne dr�panocytaire a
donc augment�. Et de plus en plus de couples de porteurs sains se sont
form�s, donnant naissance � des enfants dont les deux g�nes �taient mut�s.
L'an�mie falciforme touche aujourd'hui 1 nouveau-n� sur 20 en Afrique
subsaharienne. � travers la diaspora africaine, l'infection se retrouve
�galement aux �tats-Unis, aux Antilles et en France m�tropolitaine.

Cette maladie se caract�rise surtout par des douleurs tr�s vives. Ciblant
les globules rouges, elle les d�forme pour leur faire adopter le profil
d'une faucille. Sous cette configuration, ils emp�chent le sang et l'oxyg�ne
de parvenir aux petits vaisseaux. � Les patients pr�sentent fr�quemment une
an�mie et une fragilit� aux infections, surtout les enfants �, pr�cise le Dr
Maryse Etienne-Julan. Des complications aux poumons ou des attaques peuvent
survenir, tout comme, progressivement, des l�sions organiques, suite au
manque d'oxyg�ne. Le d�c�s n'est pas rare, notamment avant l'�ge de 5 ans.
Hospitalisations � r�p�tition et impossibilit� de suivre une scolarit�
normale ou d'exercer r�guli�rement un emploi sont le lot de tous les
dr�panocytaires.

L'efficacit� du VK 500 a �t� prouv�e in vitro : lorsqu'il est vers� dans un
tube � essais contenant des globules rouges falciformes, ces derniers
reprennent nettement leur forme initiale. Lib�r�s de leurs souffrances, de
nombreux patients venus de la sous-r�gion, mais aussi d'Europe, peuvent
t�moigner du plaisir qu'ils ont eu � reprendre une activit� sportive ou
professionnelle.

Bien s�r, les patients restent porteurs de la maladie. En attendant
l'aboutissement des recherches g�n�tiques en cours au Centre Guy-M�rault,
d'autres �ventualit�s existent : proc�der � une greffe de moelle osseuse,
qui fabrique les globules rouges, ou pratiquer r�guli�rement des
renouvellements totaux du sang, par transfusion. Mais ces interventions sont
particuli�rement lourdes et on�reuses.

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