[e-med] Entrée en vigueur du Règlement sanitaire international

Un nouvel outil face aux menaces pour la santé publique internationale

14 JUIN 2007 | GENÈVE -- Le Règlement sanitaire international révisé (RSI) entre
en vigueur le vendredi 15 juin. Le Règlement est un ensemble complet et éprouvé
de règles et de procédures qui contribueront à mieux protéger le monde contre
les menaces pour la santé. Il a été adopté par l’Assemblée mondiale de la Santé
en 2005 et représente un important pas en avant pour la sécurité sanitaire
mondiale.

Le Règlement fixe un cadre d’engagement et de responsabilité pour les Etats et
l’OMS visant à limiter la propagation internationale des épidémies et des autres
urgences de santé publique en perturbant le moins possible les déplacements, les
échanges commerciaux et la vie économique. En vertu du RSI révisé, les Etats
devront signaler tous les événements susceptibles de donner lieu à des urgences
de santé publique de portée internationale, y compris ceux provoqués par des
agents chimiques, des matières radioactives et des aliments contaminés.

Au début du XXIe siècle, les pressions dans le domaine démographique, économique
et environnemental ont créé des conditions sans précédent permettant à des
maladies infectieuses nouvelles et réémergentes de se propager comme elles ne
l'avaient encore jamais fait. L’expérience des dernières décennies montre
qu’aucun pays ne peut se mettre à l'abri des maladies et des autres problèmes de
santé publique. Tous sont vulnérables face à la propagation des agents
pathogènes et à leurs effets économiques, politiques et sociaux.

L’émergence du SRAS en 2003 a démontré comme aucune précédente flambée ne
l’avait fait à quel point le monde est devenu interdépendant et avec quelle
rapidité une nouvelle maladie peut se propager. Cette vulnérabilité commune a
également rendu nécessaire des moyens de défense collectifs et une
responsabilité partagée quant à leur fonctionnement. C’est là le principe qui
sous-tend le Règlement sanitaire international.

Ainsi que l’a souligné le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Organisation
mondiale de la Santé, "Le SRAS a constitué une véritable mise en garde pour nous
tous. Il s’est propagé plus rapidement que nous l’avions prévu et n’a pu être
maîtrisé que grâce à une coopération intense entre les pays qui a évité que
cette nouvelle maladie ne s'implante. Aujourd’hui, la plus grande menace pour la
sécurité sanitaire internationale serait une pandémie de grippe. Cette menace
n’a pas diminué mais l’application du RSI nous aidera à mieux nous préparer à
faire face à l’éventualité d’une pandémie."

Le Règlement s’inspire de l’expérience récente de l’OMS et de ses partenaires
pour faire face aux flambées de maladies et les endiguer. L’expérience récente
montre que l'action contre les menaces pour la santé publique à la source
constitue le moyen le plus efficace de réduire le risque de propagation au
niveau international. Le Règlement contribuera à la détection des flambées et
des autres urgences de santé publique de portée internationale, à l'ouverture
plus rapide d’enquêtes et à une action collective internationale pour aider les
Etats touchés à les maîtriser, sauver des vies et éviter la propagation.

L’OMS a déjà mis au point et introduit un meilleur système de gestion des
évènements pour faire face aux urgences potentielles pour la santé publique.
Elle a également mis sur pied au Siège de Genève et dans les bureaux régionaux
des centres d’opérations stratégiques en mesure d'intervenir en cas de situation
d’urgence, 24 heures sur 24. Enfin elle a collaboré avec ses partenaires pour
renforcer le réseau d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) associant des
experts du monde entier à la lutte contre les flambées de maladie.

Pour le Dr David Heymann, Sous-Directeur général de l’OMS chargé des maladies
transmissibles, "L’application du RSI est une responsabilité collective qui
dépend de la capacité de tous les pays de respecter les nouveaux engagements.
L’OMS aidera les pays à renforcer leurs capacités pour que le Règlement puisse
être entièrement appliqué. C’est là notre responsabilité et pour nous l’ensemble
de la communauté internationale s’est engagée en faveur du même but de
l’amélioration de la sécurité sanitaire internationale."

Éprouver le système mondial

Vendredi, l’OMS procédera au premier exercice destiné à améliorer les moyens de
préparation dans le cadre du Règlement sanitaire international. Cet exercice
consistera à vérifier les nouvelles procédures de réception et d’analyse de
l’information sur les urgences potentielles de santé publique et les moyens d'y
faire face. Il permettra aussi de tester l’orientation politique et la
coordination, la gestion de l’information et la capacité d’évaluation des
risques ainsi que les communications entre les bureaux régionaux, les bureaux de
pays et le Siège de l’OMS.

Ce sera là le premier d’une série d’exercices visant à tester les mécanismes en
place dans les Etats Membres et entre eux ainsi qu’aux différents niveaux de
l’OMS.

Note aux rédacteurs/journalistes : Dispositions du RSI révisé

    * Notification. Davantage d’ouverture s'impose dans un monde où des
événements pathologiques graves sont de plus en plus visibles.
      Le Règlement reconnaît que les informations non officielles notamment
celles diffusées par les médias précèdent souvent la notification officielle
d’une urgence de santé publique de portée internationale. Pour accélérer le flux
d’une information rapide et fiable, les pays sont tenus de notifier tous les
événements pouvant constituer une urgence de santé publique de portée
internationale dans les 24 heures suivant l’évaluation.
    * Désignation de points focaux nationaux RSI : un monde en alerte 24 heures
sur 24.
      En vertu du RSI, tous les pays doivent désigner un point focal national
RSI chargé de communiquer et de recevoir des informations 24 heures sur 24, sept
jours sur sept.
    * Principales capacités de santé publique requises pour la surveillance et
l’action.
      En vertu du RSI, chaque pays s’est engagé à mettre en place et à maintenir
les principales capacités de santé publique requises pour la surveillance et
l’action. Ces capacités s'étendent aussi aux flambées d’origine chimique,
radiologique et alimentaire. Les Etats doivent se doter de ces capacités le plus
rapidement possible et au plus tard cinq ans après l’entrée en vigueur du RSI
révisé.
    * Voyageurs internationaux : nouveaux droits reconnus.
      Pour la première fois, le RSI contient des exigences explicites concernant
le traitement des voyageurs internationaux dans le respect de la dignité, des
droits de l’homme et des libertés fondamentales lors de l’application de mesures
sanitaires. Parallèlement, le RSI prévoit des examens et d’autres mesures
sanitaires nécessaires pour se protéger contre la propagation internationale de
maladies.
    * Collaboration internationale intersectorielle pour l’application du RSI.
      L’OMS a besoin de l'appui de toutes les parties prenantes pour garantir la
sécurité sanitaire internationale. Le RSI donne naissance à un partenariat
mondial plurisectoriel visant à répondre collectivement aux épidémies et aux
autres urgences de santé majeures.
    * Programmes internationaux dirigés contre des menaces spécifiques et
destinées à améliorer la sécurité sanitaire internationale.
      Le RSI prévoit le renforcement des programmes internationaux qui existent
déjà en ce qui concerne différentes maladies infectieuses, la sécurité sanitaire
des aliments et la salubrité de l’environnement. Ces programmes apportent une
contribution vitale au système mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie et
permet la mise en place de capacités générales ou dirigées contre des menaces
particulières.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Cristiana Salvi
Communication RSI
Communication en cas de pandémie et d’épidémie
OMS, Genève
Tél.: +41 22 791 3583
Portable: +39 348 019 2305
Courriel: salvic@who.int

Gregory Hartl
Conseiller en communication
Santé et développement durable
OMS, Genève
Portable: +41 79 203 6715
Courriel: hartlg@who.int

Fadela Chaib
Chargée de Communication
OMS, Genève
Tél.: +41 22 791 3228
Portable: +41 79 475 5556
Courriel: chaibf@who.int