[e-med] Fonds de solidarit� th�rapeutique gabonais

E-MED: Fonds de solidarit� th�rapeutique gabonais
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Revue de presse ARV/Sida
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Je rel�ve une inexactitude dans l'article de Antoine Lawson concernant le
Fonds de solidarit� th�rapeutique gabonais (Libreville) : ce Fonds a �t�
cr�e par d�cret en 2000 et financ� en 2001 exclusivement sur fonds de l'Etat
gabonais, sans aucune participation d'aucun bailleur ext�rieur. Il a �t�
abond� � hauteur de 1 milliard de FCFA par an depuis sa cr�ation. Il est
donc inexact de dire que c'est l'arriv�e des fonds du GF qui a permis
l'organisation de la prise en charge des personnes s�ropositives au Gabon,
car depuis maintenant 3 ans des milliers de malades ont �t� trait�es � des
co�ts r�duits dans ce pays. Les fonds du Global fund ont permis d'augmenter
le nombre de personnes prise en charge, mais ils ne sont qu'un financement
additionnel aux fonds de l'Etat, comme cela est d'ailleurs pr�vu par les
orientations du secr�tariat du Global Fund. Combien de pays peuvent en dire
autant ?

Article diffus� dans le revue de presse d'hier:

La baisse du prix des anti-r�troviraux redonne espoir aux malades du SIDA
28 Juin 2004
Publi� sur le web le 28 Juin 2004

Antoine Lawson
Libreville

La baisse du prix des anti-r�troviraux, utilis�s dans le traitement du SIDA,
a redonn� espoir � plusieurs malades du Gabon et "r�duit aussi les
in�galit�s dans les traitements", d�clare � IPS, Hortense Mboumba, une
malade du SIDA vivant � Libreville, la capitale gabonaise.

Les anti-r�troviraux (ARV) sont les seuls m�dicaments qui permettent, �
l'heure actuelle, de prolonger la vie des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Le Gabon peupl� de 1,2 million d'habitants, se trouve dans une situation
"alarmante", selon le minist�re de la Sant� qui indique que le taux de
s�ropr�valence "est pass� en moyenne de 1,8 pour cent en 1988 � 7,7 pour
cent en 2000" dans le pays.

"Les frais de traitement sont pass�s du quadruple au simple. Selon les
cat�gories sociales, certains malades b�n�ficient de la trith�rapie qui
associe trois m�dicaments. Pour les �l�ves, �tudiants, indigents, retrait�s,
ch�meurs ainsi que certains fonctionnaires et personnels de sant�, le co�t
mensuel des ARV est fix� au tarif unique de 2.000 FCFA (environ 3,7 dollars
US).

Certains malades du SIDA peuvent avoir acc�s � la trith�rapie pour 5.000
FCFA par mois (9,25 dollars US) et le co�t sera de 10.000 FCFA (environ 18,5
dollars US) pour les salari�s du secteur priv� b�n�ficiant d'une assurance
sociale.

Le co�t des examens de d�pistage a �galement �t� r�duit. Un test de
d�pistage co�te d�sormais entre 1.000 et 2.500 FCFA (environ 1,8 dollar US)
pour les �l�ves et 2.500 FCFA (environ 4,6 dollars), suivant la situation
sociale du patient, selon un communiqu� du minist�re de la Sant�. Ces
d�cisions ont �t� prises apr�s l'octroi au Gabon de plus de trois millions
de dollars par le Fonds mondial des Nations Unies contre le SIDA, la
tuberculose et le paludisme, pr�cise le communiqu�.

Depuis avril dernier, gr�ce au Fonds mondial de lutte contre le SIDA, le
gouvernement gabonais a mis en place un fonds de solidarit� th�rapeutique
d'environ un milliard de FCFA (environ 1,850 million de dollars US) pour
prendre en charge les malades du SIDA.

"La solidarit� th�rapeutique prend �galement en charge les maladies
opportunistes", a d�clar� � IPS, Dr Pascal Obiang, m�decin �pid�miologiste
du bureau de l'Organisation mondiale de la sant� (OMS) � Libreville.

Dr Obiang rappelle que "La trith�rapie co�tait auparavant entre 400.000 et
500.000 FCFA (entre 740 et 925 dollars US) par mois pour tous les patients.
Un prix inaccessible � de nombreux malades qui vivent en dessous du salaire
minimum qui est pr�s de 40.000 FCFA par mois (environ 75 dollars), et qui
repr�sentent plus de 35 pour cent de la population active, selon la
direction g�n�rale de la statistique.

Selon le Rapport 2002 sur le d�veloppement humain du Programme des Nations
Unies pour le d�veloppement (PNUD), pr�s de 20 pour cent de la population
des plus grandes villes, Libreville et Port-Gentil (environ 70 pour cent de
la population totale du Gabon est concentr�e dans ces deux villes) vivaient
en dessous du seuil de pauvret� absolue (estim� � environ 29.000 FCFA ou 45
dollars par mois et par personne), soit moins de deux dollars par jour. Au
sein des populations rurales, l'incidence de la pauvret� absolue est plus
grave, selon le PNUD.

"Ces nouveaux tarifs arrangent d�j� les sans-emploi et nous incitent �
suivre r�guli�rement nos traitements. Ceci r�duit aussi les in�galit�s dans
les traitements en milieu hospitalier", explique Hortense Mboumba, une
malade du SIDA, interrog�e par IPS � l'h�pital g�n�ral de Libreville.

Michel Abeme, un handicap�, qui lutte sans relache contre le SIDA depuis
quatre ans, a d�clar� � IPS : "J'ai la chance de poss�der un emploi qualifi�
et de disposer d'un salaire qui me permet de payer mes m�dicaments, de
suivre des soins r�guli�rement et d'am�liorer mon alimentation. C'est un
privil�ge dans un pays o� il n'est pas possible de se faire traiter si on a
pas d'argent..."

M�me si la pr�vention reste l'un des moyens efficaces pour contenir la
propagation du SIDA au Gabon, les populations pauvres et les personnes
marginalis�es telles que les handicap�s, les ch�meurs et les jeunes filles
m�res payent le plus lourd tribut.

"Pour certains de mes amis handicap�s infect�s par le VIH/SIDA, la situation
est catastrophique du fait qu'ils n'ont pas d'abord de logements d�cents ou
adapt�s � leur handicap et, de plus, sans ressources, ils ne peuvent se
procurer les anti-retroviraux dont les prix ont pourtant �normement baiss�
aujourd'hui", d�plore Abeme.

Le minist�re des Affaires sociales est pris d'assaut par les personnes
demandeuses d'aide alors que la lourdeur administrative, dans le traitement
des dossiers, ne rassure pas les postulants.

"L'absence de 'visages humains' dans les h�pitaux et centres des soins
publics a contraint certains malades � opter pour les cliniques, plus
ch�res, pour d�marrer rapidement un traitement appropri�, dans l'espoir
d'obtenir une aide ult�rieurement", a t�moign�, pour IPS, Etienne Maroga, un
d�l�gu� m�dical affect� au traitement des dossiers relatifs aux ARV.

Pour r�ussir son programme de lutte contre le SIDA, le gouvernement gabonais
a commenc� par d�noncer la discrimination faite � des personnes infect�es,
invitant les personnels de sant� � adopter de nouveaux comportements
vis-�-vis des malades du VIH et � apprendre � vivre avec eux.

"Plusieurs compatriotes se montrent encore r�fractaires � nos
recommandations. Nous avons le devoir d'am�liorer notre attitude envers les
malades du SIDA et surtout leur entourage", a d�clar� le ministre de la
Sant� publique, Faustin Boukoubi � l'occasion de l'instauration des nouveaux
tarifs pour les traitements ARV contre le VIH/SIDA.

Pour Boukoubi, "la trith�rapie �tant disponible � peu de frais au Gabon,
cela constitue une avanc�e exceptionnelle. Je me r�jouis que les
anti-r�troviraux prescrits aux femmes enceintes s�ropositives et aux enfants
de moins de 12 ans soient gratuits".

Selon Dr Gabriel Malonga, directeur g�n�ral du Programme national de lutte
contre le SIDA (PNLS), "les anti-r�troviraux sont des produits qui
n�cessitent une manipulation exacte. Des manipulations que seuls les
m�decins pr�alablement form�s peuvent effectuer".

La cr�ation du Centre de traitement ambulatoire (CTA), � travers le pays, a
permis aux autorit�s gabonaises de multiplier les efforts pour la mise en
place des infrastructures sanitaires favorisant l'application des r�gles
rigoureuses de prescription des ARV aux malades.

Le PNLS estime en 2004 le taux moyen de s�ropr�valence � 7,7 pour cent au
Gabon et dans la capitale, Libreville, o� vit plus de la moiti� de la
population gabonaise (plus de 600.000 habitants), avec un pic de 9 pour cent
� Port-Gentil, une ville portuaire et la capitale �conomique du pays.

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