[e-med] H1N1 : le programme de vaccination était un « traitement placebo à grande échelle »

Rapport de l'Assemblée Nationale, gestion de la pandémie H1N1

H1N1 : le programme de vaccination était un « traitement placebo à grande
échelle »
08 juin 2010
Par Thierry MONOD
http://sos-crise.over-blog.com/article-rapport-de-l-assemblee-nationale-gestion-de-la-pandemie-h1n1-54995097.html

Le programme de vaccination contre le H1N1 était un « traitement placebo à
grande échelle » a déclaré l'auteur du rapport parlementaire, le britannique
Paul Flynn, ajoutant encore « Cette pandémie n'a jamais vraiment existé ».
L'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) dénonce dans ce
rapport,
non seulement l'attitude de l'OMS mais aussi celles des autorités de santé
compétentes tant au niveau de l'Union Européenne qu'au niveau national. Ces
attitudes ont entraîné des « gaspillage de fonds publics importants et
l'existence de peurs injustifiées relatives aux risques de santé encourus
par la
population européenne ». Le rapporteur Flynn souligne que « le nombre
d'infections et de décès ont été régulièrement exagérés, alimentant une
incertitude et des craintes de plus en plus vives chez les Européens ».

L'Assemblée Parlementaire stigmatise encore « 'un grave manque de
transparence
dans les prises de décisions liées à la pandémie » craignant « que ce manque
de
transparence et de responsabilité ne fasse chuter la confiance des citoyens
dans
les avis des grands organismes de santé publique », ce qui serait désastreux
«
en cas de nouvelle maladie de nature pandémique beaucoup plus grave que la
grippe H1N1;.

l'Assemblée Parlementaire déplore sérieusement les réticences à partager
certaines informations essentielles et en particulier à publier les noms et
déclarations d'intention des membres du Comité d'urgence de l'OMS et des
organes
consultatifs européens directement responsables des recommandations
relatives à
la gestion de la pandémie.

Par ailleurs, la vitesse d'enregistrement des vaccins alors même qu'ils
n'avaient « pas tous été testés cliniquement sur des personnes vulnérables
telles que les enfants » pose question. En particulier, il semblerait qu'au
moins un vaccin sans adjuvant »ait fait l'objet d'un traitement différent
et
ait obtenu une autorisation dans certains pays, comme la France, sans passer
par
toutes les procédures strictes prévues au niveau européen« . Alors même que
«
Certains experts critiques se sont également interrogés sur la nécessité de
mettre au point des vaccins spécifiques pour la grippe H1N1″ alors que
«
le virus aurait pu être traité par des vaccins antigrippaux en stock, au
lieu
d'avoir à fabriquer un produit spécial dans un laps de temps très court et
de
devoir accélérer les procédures d'autorisation ».

De plus si » du point de vue de l'économie de marché, les intérêts
commerciaux
ne peuvent faire l'objet de critiques », le rapporteur s'interroge sur la
justification « de vendre aux gouvernements nationaux des vaccins H1N1 à des
prix 2 à 3 fois plus élevés que ceux pratiqués pour le vaccin de la grippe
saisonnière en utilisant essentiellement des adjuvants brevetés et en
réalisant
par là-même des bénéfices exagérément élevés sur le dos d'une crise déclarée
de
santé publique ? ».

Ayant analysé les réactions des gouvernements dans plusieurs pays Européens
dont
la France, le rapport retrouve qu'elle figure parmi les plus extrêmes : «
Les
chiffres dont on dispose pour la France montrent très bien jusqu'à quel
point la
pandémie H1N1 a pu être surévaluée, et quelles ont été les conséquences pour
les
budgets de santé publique : la grippe a causé la mort de 312 personnes
(chiffres
d'avril 2010) et 1 334 cas sévères d'infection ont été enregistrés depuis le
début de la pandémie. La France se retrouve avec un stock inutile de vaccins
et
une facture de santé publique pour les vaccins qui s'élève à 365 millions
d'euros et avec un stock de 25 millions de doses de vaccins dont la durée de
conservation expire fin 2010. »

Ainsi, la grippe H1N1 a bien été dramatique mais pas comme initialement
supposée
: » Le rapporteur considère que les effets de la pandémie, comme l'atteste
le
présent rapport, ont été dramatiques : la distorsion des priorités des
services
de santé publique à travers l'Europe, le gaspillage de sommes colossales
d'argent public, l'installation d'un sentiment de crainte injustifié parmi
les
Européens, l'exposition à des risques sanitaires engendrée par des vaccins
et
des médicaments qui n'ont peut-être pas subi suffisamment de tests avant d'être
autorisés par le biais de procédures accélérées, en sont autant d'exemples.
D'après le rapporteur, ces résultats doivent faire l'objet d'un examen
critique
par les autorités de santé publique à tous les niveaux, afin que leurs
décisions
inspirent à nouveau la confiance du public. Les autorités de santé publique
doivent mieux se préparer pour la prochaine maladie infectieuse à caractère
pandémique, qui pourrait être plus grave ».
Source

Assemblée Parlementaire: La gestion de la pandémie H1N1 : nécessité de plus
de
transparence

http://assembly.coe.int/CommitteeDocs/2010/20100604_H1N1pandemic_F.pdf

Conseil de l'Europe, Rapport Commission des questions sociales, de la santé
et
de la famille
Rapporteur: M. Paul FLYNN, Royaume-Uni, SOC