Suite aux articles de MM Mama M. NIANG et El Hadji TALL parus respectivement
dans les quotidiens WALF et lOBSERVATEUR du 14/10/2004 relatifs à la
rupture dARV à Saint louis, je me vois dans lobligation en tant que
pharmacien de la structure hospitalière, dapporter des clarifications.
Dabord la rupture dont il est fait état nest pas spécifique de lhôpital
de Saint louis mais a touché lensemble des centres de dispensation des
médicaments ARV du pays. Il sagissait que dune molécule la lamivudine 150
mg(EPIVIR).
Concernant le centre hospitalier de Saint louis la rupture na pas duré plus
dune semaine pour aucun des malades. Ce dautant plus que les malades en
rupture de traitement nont pas excédé cinq (5) sur une cohorte de 61
patients traités.
Au niveau de Dakar la rupture a été géré en diminuant les durées de
traitement qui sont passé de deux ou un mois à dix jours chose difficile
voire impossible à Saint louis quand on sait quune bonne frange des malades
vient dun rayon de plus de 250 km vue létendue de la région.
Deux jours après que lautorité a été averti, lors de la réunion du comité
régional de lutte contre le Sida en présence du Dr Ibra NDOYE secrétaire
exécutif national, un début de solution a été trouvé par lenvoie de dix
boîtes couvrant intégralement les malades en rupture et tous ces événements
se sont déroulés avant la parution de ces articles.
Au moment où je prend ma plume pour apporter des clarifications un malades
référé est mis sous traitement ARV avec un protocole contenant lEPIVIR. Si
la rupture était aussi grandiose quelle est décrite on ne pourrait pas
inclure de nouveaux malades pour ce qui savent que le début du traitement n
est jamais une urgence mais la poursuite du traitement lest toujours.
Par conséquent jexhorte les professionnels de linformation que sont les
journalistes pour qui dailleurs jai beaucoup destime à plus de rigueur
dans la quête de la bonne information car je nai à aucun moment été saisi
de la question moi qui suis le premier concerné car ayant la charge de la
garde des ARV. Et certaines informations sont de nature à discréditer la
qualité du travail effectué par le CNLS du Sénégal qui office de pionniers
dans la lutte contre le Sida dans les pays en voie de développement.
IL NY PAS DE SYSTEME DAPPROVISIONNEMENT SANS RUPTURE
Dr Talla DIOP
pharmacien chef CHR de Saint louis.
Tel: 221 649 30 96
dioptalla@hotmail.com
[merci pour ces éclaircissements, l'article était aussi posté sur e-med dans
la revue de presse sur le sida/ARV du 15 octobre : "Anti-rétroviraux :
rupture de stock à l'hôpital de Saint-Louis" Wal Fadjri (Dakar)
http://fr.allafrica.com/stories/200410140299.html
14 Octobre 2004, Mama Moussa Niang.CB]