KENYA: Gel des approvisionnements en ARV
NAIROBI, 13 octobre (IRIN) - Dans l'ensemble du Kenya, on assiste à une
pénurie de médicaments antirétroviraux (ARV) provoquée par un procès qui
continue d'en empêcher l'achat. Les ARV peuvent permettre de prolonger la
vie des personnes atteintes du VIH/SIDA.
À Nairobi, la capitale, la Cour suprême a interdit au ministère de la Santé
de distribuer des ARV après qu'un consortium de fournisseurs de médicaments
a contesté le [lancement d'un nouveau] processus d'appel d'offres.
Selon James Ole Kiyapi, secrétaire permanent au ministère de la Santé
publique, si la Cour ne permet pas au gouvernement d'acheter des ARV, il y a
de fortes chances pour que les patients qui dépendent des hôpitaux publics
soient forcés de s'en passer.
« Il nous reste très peu de médicaments et il n'y a rien que nous puissions
faire pour en obtenir plus, car nous devons respecter l'ordonnance de la
Cour. Pour le moment, nous ne pouvons pas faire grand-chose à moins que la
Cour ne revienne sur sa décision », a-t-il dit.
Plus de 200 000 Kényans sont inscrits aux programmes de distribution d'ARV
du gouvernement. Celui-ci fournit environ 75 pour cent des ARV dans
l'ensemble du pays.
« Nous croyons qu'il est de notre responsabilité, en tant que gouvernement,
d'offrir aux Kenyans les services [dont ils ont besoin] de la meilleure
manière possible. Il est fâcheux d'être placé dans une situation dans
laquelle nous ne pouvons le faire », a ajouté M. Ole Kiyapi.
Plus tôt cette année, le Public Procurement Administrative Review Board
(PPARB) - chargé de superviser les achats du gouvernement - a publié une
ordonnance obligeant l'Agence pour l'approvisionnement médical du Kenya
(KEMSA) à accepter la soumission d'une entreprise indienne, Hetero Drugs
Limited, et à recommencer le processus d'appel d'offres. KEMSA a rejeté la
soumission de l'entreprise parce que celle-ci ne satisfaisait pas aux règles d'approvisionnement.
Le consortium qui avait d'abord remporté l'appel d'offres controversé
comprenait l'entreprise d'approvisionnement britannique Crown Agents,
l'organisation non gouvernementale (ONG) allemande Deutsche Gesellshaft für
Technische Zusammenarbeit (GTZ) et le groupe de recherche sur la santé
publique John Snow Inc. Il a saisi les tribunaux pour protester contre
l'ordonnance du PPARB. L'affaire sera entendue le 11 novembre.
KEMSA a refusé de commenter la situation sous prétexte que l'affaire était
toujours en cours.
Les patients qui dépendaient des ARV fournis par le gouvernement devront
maintenant se tourner vers de nouveaux programmes de distribution de
médicaments gérés par des ONG, provoquant des problèmes de commodité et de
fidélité au traitement.
« Je suis effrayée à la pensé d'aller chercher mes médicaments et qu'il n'y
en ait plus », a dit Emily Nyabari, qui vit avec le VIH depuis trois ans.
D'après James Kamau, coordonnateur du mouvement kenyan pour l'accès au
traitement (Kenya Treatment Access Movement, TAM), les disputes à propos de
l'appel d'offres risquent de retarder de plusieurs mois l'approvisionnement
en ARV.
« Même quand ce sera terminé, il faudra des mois pour acheminer les
médicaments et encore plus de temps pour qu'ils soient mis à la disposition
de la population », a-t-il indiqué.
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