Communiqué de presse
La Banque mondiale et l'OMS s'allient pour une meilleure utilisation des
investissements
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2008/pr26/fr/index.html
5 AOÛT 2008 | MEXICO -- En marge de la Conférence internationale sur le
sida, lOrganisation mondiale de la Santé (OMS) et la Banque mondiale ont
abordé aujourdhui des questions dune importance capitale concernant les
systèmes de santé et les initiatives portant sur certains aspects précis
de la santé, de la nutrition et de la population. Les détracteurs des
initiatives ne portant que sur certaines maladies affirment que celles-ci
affaiblissent des systèmes de santé déjà fragiles alors que dautres
estiment que ce sont les systèmes de santé fragiles qui retardent la
progression de ces initiatives. Afin de rassembler des données factuelles
et de fournir des orientations techniques dans ce domaine, lOMS et la
Banque mondiale ont décidé de sallier et de collaborer avec un large
éventail de parties intéressées: responsables nationaux, établissements
universitaires et de recherche, initiatives mondiales en faveur de la
santé et organisations de la société civile.
Ces dix dernières années, les initiatives mondiales en faveur de la santé,
par exemple le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le
paludisme, lAlliance GAVI ou le Plan durgence du Président des
États-Unis contre le sida (PEPFAR), ont pris une place prépondérante dans
la structure de laide internationale et ont amené de nouvelles
ressources, attirant de nouveaux partenaires, permettant de disposer de
nouveaux moyens techniques et suscitant un engagement politique. Ces
initiatives on en compte aujourdhui plus de 80 ont permis d'augmenter
de manière spectaculaire le niveau des ressources consacrées à la santé
dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Malgré des progrès en matière de financement et daccès aux services de
santé, les détracteurs des initiatives mondiales en faveur de la santé
affirment quelles mettent également en évidence les faiblesses des
systèmes de santé. On estime que, dans de nombreux pays à revenu faible ou
intermédiaire, ces faiblesses que présentent des systèmes de santé
surchargés limitent lefficacité des initiatives et peuvent compromettre
les investissements consentis. Cette nouvelle démarche vise à examiner les
différents points de vue du débat, à distinguer la réalité de la
rhétorique et à fournir aux gouvernements des orientations techniques
fiables pour renforcer les systèmes de santé sans pour autant que les
avantages des initiatives ne portant que certaines maladies, sen trouvent
amoindris.
«Il ne sagit pas de choisir entre renforcement des systèmes de santé et
programmes de lutte contre certaines maladies dautre part », a déclaré le
Dr Carissa Etienne, Sous-Directeur général de lOMS chargé des systèmes et
des services de santé, lors dune conférence de presse organisée pendant
la XVIIe Conférence internationale sur le sida en cours à Mexico;
«lessentiel est de collaborer pour obtenir de meilleurs résultats. Il ne
faut plus se contenter dobserver les résultats intentionnels et
involontaires des investissements en faveur de la santé mais il s'agit
d'obtenir de meilleurs résultats à long terme», a-t-elle ajouté.
La collaboration entre lOMS et la Banque mondiale vise à associer les
différentes approches appliquées dans le monde afin de mieux exploiter les
investissements et améliorer les résultats sanitaires.
Selon Julian Schweitzer, Directeur chargé de la santé, de la nutrition et
de la population à la Banque mondiale, «cette collaboration sera utile aux
niveaux national et mondial. Nous produirons de nouvelles connaissances,
nous collaborerons avec les pays pour améliorer leurs approches et tirer
des enseignements aux niveaux régional et mondial.»
Note
Lexpression «initiative mondiale en faveur de la santé» fait référence
aux entités qui apportent une réponse sélective à certains aspects de la
santé publique mondiale. Certaines visent à mettre au point des produits
de santé spécifiques, tels que des médicaments ou des vaccins, ou à en
améliorer laccès (par exemple, lAlliance mondiale pour les vaccins et la
vaccination ou le Programme africain de lutte contre lonchocercose).
Dautres cherchent à collecter, gèrent ou allouent des fonds pour lutter
contre des maladies précises ou mettre en oeuvre des interventions
sanitaires (par exemple, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme ou le Partenariat mondial Faire reculer le
paludisme).
Pour plus d'informations, contactez:
À Mexico
Joel Schaefer
OMS
Tél.: +41 79 440 6011
Courriel: schaeferj@who.int
À Genève Dick Thompson
OMS Tél.: +41 22 791 1492
Portable: 41 79 475 5534
Courriel: thompsond@unicef.org