E-MED: La bonne sant� de l'industrie pharmaceutique
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[Mod�rateur: pour comprendre le titre de cet e-med, allez jusqu'� la fin du
message...CB]
L'hebdomadaire N�111 du 27 avril 2001� au 03 mai 2001
Dans le monde�/ Afrique du Sud
Sida : le faux proc�s de Pr�toria
Le mal du si�cle ou le Sida est devenu un v�ritable cas de soci�t�. Au del�
des bouleversements psychologiques et le drame familial qu�il engendre, le
mal est pr�sentement un effet inhibiteur de d�veloppement. L�Afrique qui
est la principale victime avec 25 millions d�infect�s sur les 35 millions
de personnes dans le monde, n�a pas acc�s au traitement ad�quat.
Aujourd�hui, la morale et le droit � la vie ont triomph� devant le droit au
monopole et � l�accumulation du profit. Le faux proc�s de Pr�toria intent�
par les 39 firmes pharmaceutiques contre l�Afrique du Sud a �t� un coup
d��p�e dans l�eau. Haro sur les marchands du Sida !
L�Afrique compte 70% de personnes infect�es au monde par le VIH/Sida.
Pr�sentement, le sort du progr�s �conomique de l�Afrique est scell� car
c�est la population active qui est ravag�e. Nous assistons de nos jours
avec impuissance � une catastrophe sociale et �conomique due au Sida.
Certes, il n�y a ni traitement curatif, ni vaccin, mais les trith�rapies
qui soulagent et redonnent espoir, sont priv�es au continent. Le mal
progresse dans ses ravges.
La r�volte de l�Afrique du Sud pour faire fi aux dispositions juridiques
internationales au sujet des brevets sur les m�dicaments pharmaceutiques a
obtenu le soutien de l�opinion internationale.
Le triste bilan de l�Afrique : cas de l�Afrique du Sud
Selon les statistiques de l�ONUSIDA, plus de 3 millions de personnes dans
le monde sont mortes du Sida en l�an 2000. Ce constat g�n�ral rel�ve en
particulier du fait que l�Afrique subsaharienne paye le plus fort tribut
avec environ 2 100 000 d�c�s. Le Sida entrave donc les leviers du
d�veloppement du continent. L�Afrique meurt peu � peu.
Selon le responsable de la pr�vention de l�ONUSIDA, monsieur Michel Carel :
�l�acc�s aux soins est faible en Afrique, et seulement 5% de la population
a acc�s aux trith�rapies�. L�ONUSIDA dispose de quelque 300 millions de
francs CFA par an pour l�assistance � l�Afrique. Par contre, la propagation
galopante du mal et les soins aux malades n�cessitent 1,5 milliard $ US par
an pour le continent.
Mais h�las ! La volont� politique existe tr�s peu. Tous les discours au
profit de l�Afrique sur le Sida par les ONG, les politiques, les grandes
puissances, mettent l�accent sur la pr�vention. La pr�vention au Sud, le
traitement au Nord. Voici une discrimination qui fait pas honneur �
l��thique et � la morale humaine. Pr�servatifs, mat�riel de d�pistage, etc,
voici �l�aide� que l�Occident apporte � l�Afrique dans sa lutte contre le
Sida, tout enproposant des prix inaccessibles pour les anti-retroviraux.�
Pourtant, les essais cliniques affichent que le traitement avec les
anti-retroviraux en Occident a favoris� une baisse de 80% de la mortalit�
des malades.
Pour l�heure, il est indispensable, voire vital, de renouveler les discours
en direction de l�Afrique.
L�Afrique doit-elle rester dans la patience de cette g�n�rosit� tardive ?
Assur�ment pas ! La d�cision des autorit�s sud-africaines de violer la loi
internationale sur les brevets des mol�cules anti-Sida est une insurrection
de la morale contre l��go�sme. C�est le triomphe du droit � la vie et au
progr�s social contre les firmes mercantilistes marchandes du Sida.�
Sur le plan �conomique, le Sida cause en Afrique un v�ritable probl�me de
croissance. A titre d�exemple, l�Afrique du Sud accuse pr�sentement une
perte de 17% de son PIB (Produit int�rieur brut). Alors qu�avec le co�t
actuel du traitement qui oscille autour de 10 000 $ US, plus de 90% de sa
population est exclue des soins. Partant, avec sa capacit� de produire des
m�dicaments g�n�riques anti-retroviraux pour sauver sa population pour la
survie de son �conomie, ce n��tait ni une bataille d�orgueil contre les 39
firmes, ni le m�pris du droit international. C��tait un d�fi pour l�honneur
de la dignit� humaine. Ce qui est culturel et sacr� au del� de la loi.
Au Bostwana, on note que 34% de la population est infect�e tandis que le
PIB conna�t une baisse de 920%. En Ouganda, 10% de la population est
touch�e par l�infection, avec 10% d�orphelins.
Le mal court toujours en Afrique. Le proc�s de Pr�toria �tait tout
simplement honteux et hideux. Le retrait de la plainte par les firmes
ach�ve de justifier l�ampleur de leur b�tise.
Les mobiles de l��chec d�un proc�s hideux
Pour une fois, l�opinion publique internationale a ext�rioris� sa pression
pour l��chec d�un proc�s. En effet, pour les ONG, les associations
internationales, etc, l�abandon le 18 avril� dernier du proc�s intent� par
les grandes firmes pharmaceutiques contre le gouvernement sud-africain est
une victoire pour les pays en voie de d�veloppement et l�Afrique en
particulier.
Une capitulation sans bataille juridique par les �connaisseurs� du droit
qui doivent certainement se mettre � l��cole de la morale. La logique
�conomique et commerciale a �t� battue en br�che par une pr�occupation
morale �l�mentaire � savoir le droit � la vie tout simplement. Cette
tentative de proc�s scandaleux a fait �cole. Car un certain nombre de
laboratoires ont d�j� annonc� une baisse de 80 � 90% du prix de leurs
produits. Sont de ceux-l�, le laboratoire anglo-am�ricain Glaxosmithkline
bas� � Londres. N�anmoins, cela demeure toujours insignifiant pour
l�Afrique. Car avec une population de plus de 90% de ruraux, un traitement
mensuel du Sida dont le co�t serait compris entre 40 000 � 50 000 FCFA,
demeure insupportable. Rendre le brevet caduque pour permettre la
fabrication en g�n�rique des anti-retroviraux en Afrique serait la vision
r�aliste pour att�nuer les ravages du mal. A l�allure o� va la qu�te tous
azimuts du profit, nous demeurons persuad�s que sans la primaut� du social
par rapport au march�, la tyrannie du profit � l�Ouest s��croulera
lamentablement t�t ou tard comme la tyrannie du communisme que l�Est a
v�cue. Le cri de c�ur du secr�taire g�n�ral de l�ONU, Kofi Annan est
�loquent : �Allons-nous l�guer � nos enfants une pand�mie, ou allons-nous
agir maintenant ?� Continuons d�y r�fl�chir !
�
Th�odore ZOUNGRANA
Source:
http://www.fasonet.bf/hebdo/actualite2/hebdo111/dans_le_monde111.htm
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