[e-med] Les Sud-Africains souhaitent développer leur industrie pharmaceutique

Les Sud-Africains souhaitent développer leur industrie pharmaceutique

Le gouvernement favorise les génériques afin d’abaisser le coût des
traitements.

Il promeut aussi la production locale d’antirétroviraux afin de lutter
contre le sida, qui touche 11 % de la population.
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Les-Sud-Africains-souhai
tent-developper-leur-industrie-pharmaceutique-_EG_-2012-10-24-868300

Avec la pandémie du sida et l’augmentation du pouvoir d’achat des classes
moyennes, le marché pharmaceutique sud-africain est en plein essor. Il
devrait croître de 30 % entre 2011 et 2015. Jusqu’ici, la quasi-totalité des
principes actifs étaient importées pour être conditionnées dans le pays.

La première usine pharmaceutique intégrée d’Afrique n’y a ouvert ses portes
qu’en mai dernier à Johannesburg. Adcock Ingram y prépare des perfusions,
des ampoules ou des solutions de dialyse pour le marché local, mais aussi
pour l’exportation, notamment vers le Zimbabwe, l’Ouganda et la Tanzanie.

des mesures pour réduire le coût des médicaments

Pour améliorer l’accès de la population à des traitements abordables et de
qualité, le gouvernement a mis en place des mesures pour réduire leur coût.
Depuis 2003, pharmaciens et médecins doivent informer les patients lorsque
des alternatives génériques sont disponibles.

Résultat : près de 40 % des médicaments vendus sont des génériques, ce qui
fait du pays le troisième consommateur au monde derrière le Royaume-Uni et
l’Allemagne.

Les groupes sud-africains (Aspen Pharmacare, Adcock Ingram, Cipla-Medpro)
ont réussi à profiter de cette politique incitative. Ils totalisent
aujourd’hui plus de 85 % des ventes sur le marché privé et détiennent 50 %
du marché.

L’afrique du sud, premier consommateur d’antirétroviraux

Par ailleurs, alors que le pays compte le plus de personnes infectées par le
virus du sida au monde (près de six millions sur une population de près de
50 millions) et est donc le premier consommateur d’antirétroviraux (ARV) sur
la planète, le gouvernement a cherché à favoriser les producteurs nationaux.

D’ici à 2016, la première usine de fabrication d’ARV devrait voir le jour à
Johannesburg grâce à des fonds publics.

Produire localement n’implique pas « forcément » des bas prix

Les laboratoires possédant des installations de fabrication sur le
territoire sont favorisés dans les appels d’offres publics : 75 % des achats
doivent être d’origine locale. « Produire localement ne signifie cependant
pas qu’on va forcément avoir des produits pharmaceutiques à bas prix, met
en garde Fathima Docrat, directrice de l’association nationale des
fabricants pharmaceutiques. Il faut au minimum quatre génériques disponibles
par médicament pour que le patient ait accès aux traitements au prix le plus
bas. Un certain niveau de compétition est donc nécessaire avec des acteurs
locaux et étrangers. »

Fathima Docrat ne croit pas non plus en un boom majeur de l’industrie
pharmaceutique dans les prochaines années. « Cela demande d’énormes
investissements. L’Afrique du Sud est un pays émergent qui n’a pas forcément
les moyens, ni les capacités ou le réservoir de compétences pour en
développer rapidement. L’an dernier, le gouvernement a injecté près de 90
millions d’euros dans trois entreprises pharmaceutiques. L’une d’entre elles
a déjà fermé. »

Sophie Ribstein, Johannesburg

Bonjour,

Intéressant, mais quelle était l'entreprise qui a fermé et surtout
POURQUOI? face à tant de besoins...

Cordialement,

jean jacquemart