[e-med] La Francophonie a adopté une résolution contre le trafic de faux médicaments

La Francophonie a adopté une résolution contre le trafic de faux médicaments
Posted: 25 Oct 2010 02:51 AM PDT
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Les Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation internationale de la
Francophonie (OIF), réunis à Montreux pour le XIIIe sommet de la
Francophonie les 23 et 24 octobre 2010, ont adopté une résolution sur le «
renforcement de la coopération entre les États pour lutter contre les faux
médicaments et les produits médicaux falsifiés ».

Cette résolution avait été soumise aux membres de l'OIF durant l'été 2010
par les Présidents Thomas Boni Yayi (Bénin) et Blaise Compaoré (Burkina
Faso). Tous deux aux côtés du Président Jacques Chirac, se sont engagés dans
la lutte contre le trafic de faux médicaments en lançant l'Appel de Cotonou
en octobre 2009 avec la fondation Chirac. Cet Appel, désormais signé par une
quarantaine de chefs d'Etat et de responsables politiques ou d'organisations
internationales, alerte sur ce fléau grandissant, dont les premières
victimes sont les populations les plus pauvres.

L'Appel de Cotonou a pour objet l'élaboration, à un niveau international, d'une
réponse juridique globale, et, à un niveau national, une meilleure
collaboration de la société civile et des services de l'Etat pour cette
cause de santé publique.

Il met en avant trois failles majeures dont profite ce trafic :
- le manque d'informations des professionnels et des populations
- la faiblesse de la formation des techniciens de laboratoires de contrôle
de la qualité
- la faiblesse des instruments juridiques répressifs contre les trafiquants
et de réglementation de la distribution de médicaments

En adoptant cette résolution, les membres de l'OIF rappellent leur
engagement pour l'accès de tous à une santé de qualité et renforcent la
mobilisation internationale qui elle seule pourra conduire les Nations Unies
à adopter une « Convention internationale de lutte contre les faux
médicaments ».

Chers tous,

Encore une resolution de plus prise par les chefs d4etats et des gouvernements, il y a lieu de se demander si cette resolution va produire des effets ou elle ne va pas rejoindre toutes les autres dans les cimetieres.
Notre inquietude est fondée sur le fait que celle-ci ne prevoit nul part comment elle sera appliquée dans les etats membres de l4OIF. En plus sachant que le trafic de faux medicaments est une industrie qui brasse des milliards
des dollars americains et qui est bien organisée.
Quant à nous les presidents africains n'ont pas besoin d'une resolution prise lors d'une reunion de l'OIF pour prendre conscience d'un phenomene connu par tous, pour s'en convaincre: il y a quelques années passées, une resolution semblable
avait étè adoptée par l'OUA et quid ? Pour mettre fin au trafic de faux medicaments, il faut une volonté politique de nos etats, comme dit un adage , on n'invente plus la roue, les resolutions existent deja, il faudra les appliquer.

                             Merci.

Mon cher ,

Vous avez tout à fait raison de dire "une résolution de plus prise par les
chefs d'état et de gouvernement" après celle de l'OUA qui n'a du reste
résolu concrètement aucun problème depuis lors. Ne nous leurrons pas, ces
déclarations et résolutions prises lors de ces sommets dont les objectifs
sont autres n'arriveront jamais à mettre fin à ce fléau qui porte une
préjudice particulier aux pays à revenus très faibles. Je pense que
personnellement que la volonté de mettre fin et de façon définitive au
trafic de faux médicaments doit émaner des Etats africains pris
individuellement. Meme si on peut penser que le mal n'est pas encore
définitivement éradiqué au Sénégal, on peut tout au moins louer le courage
et la volonté du gouvernement de s'attaquer, de
démanteler et d'interdire la vente de médicaments à "keur serigne bi" qui
veut dire chez le marabout. Tous les gouvernements qui se sont succédés
jusqu'à maintenant n'ont jamais osé s'attaquer à ce bunker.
Encore une fois, chaque gouvernement, sous l'impulsion de son Ministère de
la santé doit au-delà des déclarations et résolutions à l'occasion de
célébration des Journées Mondiales, mettre en places des stratégies simples
mais efficaces de lutte pour venir à terme du fléau qu'il faudra évaluer
périodiquement.
Voilà à mon avis ce qui pourrait résoudre le problème.

M. Moustapha SANE
Division Sida
Dakar
SENEGAL

chers collègues, bonjour à tous,

arrêtons de broyer du noir !! et félicitons nous de cette Résolution prise lors
de la Conférence de Montreux !! de cette volonté politique, à l'initiative de 2
Présidents africains, et de la volonté d'une Organisation à porter cela sur les
bancs des NU...
réfléchissons plutôt, en tant que techniciens, à ce que nous pouvons proposer à
nos politiciens pour accompagner cette Résolution...
en Afrique de l'Ouest, plusieurs initiatives vont dans le sens de la lutte
contre les médicaments contrefaits et de mauvaise qualité :

- OMS avec la pré qualification des fabricants,
- UEMOA avec une volonté à renforcer les LNCQ,
- OOAS avec une volonté à lutter contre le marché illicite,
- AFSSAPS avec une volonté à la mise en réseau des laboratoires CQ et à leur
renforcement,
- Fondation Chirac et Fondation Fabre, avec une volonté à renforcer un
laboratoire de référence,
- GFATM, sollicitant la mise en oeuvre concernant sa directive de novembre 2009
portant sur le CQ des médicaments...
- France avec la nomination d'un responsable de la lutte contre les médicaments
de mauvaise qualité,

comment mettre en synergie toutes ces bonnes volontés pour plus d'efficience et
un réel impact sur la lutte contre les médicaments de mauvaise qualité ?
construisons tous ensemble et ne détruisons pas...
Bonne fête à tous
très confraternellement
Christophe

Christophe ROCHIGNEUX
Pharmacien - Conseiller Technique - OMS IST/WA
Ouagadougou - Burkina-Faso
Tel au Burkina Faso : 00 226 75 47 72 11
Tel en France : 00 33 6 21 25 74 54

Bonjour à tous!

La répétition est la mère de la science dit-on, cette résolution n'est pas une de plus bien au contraire elle prouve de façon éloquente que nos campagnes de sensibilisation avec le soutien de remed, iopa et ispharma, nos recommandations prises au cours de nos colloques et foras interpellent le politique qui aujourd'hui emboite le pas. Il revient à nous de monter des stratégies à proposer au politique. Il revient à nous de faire pression sur le politique pour que le monopole pharmaceutique soit reconnu de tous et par tous.
Il nous faut chacun en ce qui le concerne (je parle des ordres et des syndicats) porter à la connaissance de tous les résolutions de nos conférences et colloques or il me semble que une fois tombé le rideau de nos colloques chacun se recroqueville dans son coin sans en faire son cheval de bataille.
je félicite ceux qui ont proposé cette résolution aux chefs d'état et je sais qu'ils sont nombreux aujourd'hui dans nos pays à comprendre que les faux médicaments constituent un danger pour la santé de nos populations. Le président AMANI TOUMANI ne déclarait il pas que ce sont des médicaments de la mort.
Le président WADE ne s'était il pas personnellement impliquer dans la fermeture du marché "keur serimbi".
Le président SASSOU n'a t-il pas déclaré qu'il fallait mener une lutte sans merci contre "l'industrie du crime "après la signature par lui et ses pairs africains de l'appel de cotonou.
Cette compréhension parait "passive" mais ne dit on pas que le long voyage commence par un pas. Il nous faut continuer à secouer le manguier.

Boniface OKOUYA
Ispharma, Congo

Bien dit Christophe,
Mais, je dirai aussi qu'il faut accompagner toutes ces initiatives avec un renforcement de l'inspection pharmaceutique. UNE VRAIE INSPECTION: probe, intègre, indépendante et hors du besoin.
Je peux comprendre aisément les collègues qui doutent de la bonne foi de nos dirigeants. Car en fait, les actes qui accompagnent les déclarations sont fugaces et inefficaces. Des déclarations, on en a entendu de très belles, et même de très convaincantes. Et après? Qu'avons-nous vu? Tous le monde sais "comment s'appelle la vieille femme" mais on s'accorde à l'appeler Grand-mère. On sait comment les médicaments contrefaits entrent dans nos pays, on sait souvent qui les fait entrer et les gère, et même on sait qui le fabrique........ Et où est le problème? Vous le savez et je le sais!!!!!!! Cela ne veut pas dire que nous professionnel du médicament on est exempte de tous reproches. Nous sommes souvent partie prenante...
Alors, chacun doit fournir des efforts pour qu'enfin, "les déclarations conduisent à des actions concrètent pour une solution définitive à ce fléau des médicaments contrefait ou de la rue". C'est peut être utopique, mais j'y crois.
Bonne fête à tous!
Confraternellement.
Arsène OUEDRAOGO

Merci Président Okouya.

L'intervention est objective et pertinente. L'iopa, l'ispharma et l'acame constituent indiscutablement des cadres d'échanges et de réflexions pour servir le politique dans sa décision finale.

Aussi Mr le Président, des espaces de la trempe de Remed qui connait aujourd'hui quelques problèmes pour sa survie, méritent notre attention et engagement pour demeurer un carrefour d'expressions plurielles à coté des missions de formations et d'appuis techniques pour les pays en voie de développement.

Vivement donc que le maximum des responsables des instances pharmaceutiques africaines puissent faire le déplacement sur Paris le 10 Novembre prochain, partager avec les membres du CA de Remed et trouver ensemble les voies et moyens pour la continuité de ses activités dans l'intérêt de tous. Qu'en pensez-vous avec le Président Hingani ?

Dr Abou SARR: SG de l'ispharma et de Secrétariat Permanent du Forum Pharmaceutique International

Honorés Confères,
Loin de penser que cette résolution soit superfétatoire, cette
résolution vaut son pesant d'or. La communauté des pays de l'Afrique
de l'est est entrain de travailler déjà sur cette question de la
contrefaçon des médicaments. Il s'avère que la communauté des pays
francophones sont en retard sur la résolution de cette question. Et
pour dire, alors que cette résolution devait être prise pour ramener
le problème sur le plan des responsables politiques, car ce sont eux
qui ont en dernière analyse le pouvoir des decisions quoi qu'on en
dise. Cette resolution permet de remettre cette question à la
responsabilité des nos présidents africains,car quoi qu'il en soit ce
sont nos populations qui demeurent victimes des produits
contrefaits. Mais, nous en tant que techniciens du medicament nous
devrions prendre la balle au bon et travailler pour permettre
l'applicabilité de cette resolution.
Qu'est ce à dire : d'abord que l'on puisse definir scientifiquement ce qu'est un medicament contrefait.
Quand faut il qualifier qu'un medicament est contrefait?
Est ce qu'un medicament est contrefait lorsqu'il intentionnellement mal
fabriqué ou bien il est aussi contrefait quand le fabriquant tout
ayant une bonne intention en le fabriquant ne dispose pas de tous les
atouts techniques qui permet de faire de son medicament un bon
medicament?
Un grand travail est déja fait au niveau de la Communauté
de l'Afrique de l'Est( EST AFRICAN COMMUNITY) qui regroupe le
Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et l'Uganda il est temps que
les pays francophone s'y penchent.

Salut à tous,
Alexis Likango Liselele,Pharmacien

Je partage ce point de vue de mon grand frére Moustapha Sané.Je me méfie de ces
résolutions venant d'en haut. Nous attendons ces organisations surtout dans
l'accompagnement des plans d'action déja élaborés par les pays concernés!!!
Tout est avant tout une question de volonté politique au niveau des dirigeants
de nos pays. Et nous qui sommes les techniciens devons prendre nos
responsabilités pour la sensibilisation des populations. L'autre chose c'est
de mettre en place des outils pour la traçabilité des mouvements de stocks ce
qui permettrait de sécuriser les circuits de distribution. Et bien sûr nous
devons nous atteler à rendre disponible les médicaments dans nos structures.
C'est dans ces actions que nous attendons les dirigeants de ce monde, nos
gouvernements, nos ordres professionnels, nos syndicats...
Bonne reception
Dr Talla Diop
Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNT)
Tel 221 33 824 90 09
mobile: 77 655 76 60
BP 5899 Dakar-Fann
SENEGAL

Bonsoir,
Je salue la clairvoyance et la pertinence des propos d'Arsène.
Je pense cependant qu'il revient aux instances représentatives de la profession (Ordre et syndicats), de faire des propositions et de se doter d'outils permettant d'y faire " le ménage". La crédibilté des pharmaciens est à ce prix.
Cordialement.

Vincent MEHINTO
Pharmacien inspecteur de santé publique
MERIGNAC

Chers tous,

Je pense que l'appel en soi n'est pas mauvais; il constitue un rappel pour chaque pays. Ce qui m'interesse c'est de savoir dans combien des pays les pharmaciens (administration, ordre, syndicats, associations...) ont rédigés depuis le premier appel de Cotonou un document de politique de lutte contre les contrefaçons? je voudrais savoir quels sont ces pays qui disposent ne fût ce que d'un plan de lutte contre les contrefaçons préparés par les pharmaciens.

Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC

--- En date de : Dim 7.11.10, Vincent MEHINTO <vmehinto@orange.fr> a écrit :

pour répondre à notre confrère biayi,
le congo (les pharmaciens) a rédigé avec les ong et associations des consommateurs un plan stratégique de lutte contre la contrefaçon et la vente illicite de médicaments.
nous comptons en discuter le contenu et la démarche à entreprendre sur le terrain vers la fin de l'année. nous déposerons les résolutions très pertinentes des deuxièmes journées pharmaceutiques. nous osons espérer que le politique y accordera une importance capitale.
OKOUYA Boniface

Bravo Cher confrère Boniface et pour le Congo Brazzaville!quels sont les autres pays qui disposent d'un plan de lutte contre le marché illicite ?
Â
Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC
Tél:+243818125838