[e-med] La Thaïlande se prépare à engager des discussions sur le libre-échange avec l'UE malgré l'opposition des activistes de la santé

(Remerciements à CR pour la traduction de cet article.CB)

La Thaïlande se prépare à engager des discussions sur le libre-échange avec
l'Union Européenne malgré l'opposition des activistes de la santé.

*Les projets d'accords commerciaux avec l'UE avancent bien
publié le 7 mars 2013
http://www.bangkokpost.com/news/local/339169/eu-free-trade-talk-plans-firm

Le vice premier ministre et ministre des finances, Kittiratt Na-Ranong, a
annoncé que des négociations préliminaires sur un accord de libre-échange
se tiendront à Bruxelles en mai. Elles seront suivies d'entretiens
trimestriels au moins, tenus parfois à Bangkok.

Les négociations prendront plus d'un an, a déclaré Mr Kittiratt.

Il accompagnait dans cette visite en Belgique et en Suède le premier
ministre Yingluck Shinawatra.

Mr Kittiratt a déclaré que le gouvernement traitera de la santé publique
en priorité dans ces négociations.

Il a ajouté que les représentants des gouvernements ont accepté de
rencontrer les activistes de la santé lors de ces négociations.

Le cabinet a approuvé le calendrier de travail le 4 décembre dernier.

Le gouvernement a nommé Olarn Chaiprawat, représentant du commerce pour la
Thaïlande, comme chef de file de la mission.

Mr Olarn, qui a rejoint hier Mme Yingluck pendant cette visite, a déclaré
avoir rencontré Jose Manuel Barroso, le président de la Commission
Européenne, pour se présenter. Il pense que les négociations ne dureront
pas plus de 2 ans.

Udom Wongviwatchai, le secrétaire général du Bureau des investissement, a
déclaré que cet accord sera bénéfique à l'économie.

La Thaïlande sera désavantagée si elle n'arrive pas à un accord car de
nombreux pays l'ont fait, dont Singapour.

Les activistes internationaux de la santé ont déclaré hier s'opposer à ces
négociations entre la Thaïlande et l'UE.

Health Action International Europe, Oxfam International, et Action Contre
le SIDA d'Allemagne se sont montrées inquiètes des effets que pourrait
avoir un tel accord sur l'accès aux médicaments. Elles déclarent que lors
de discussions précédentes d'accords de libre-échange, dont celles entre
l'UE et l'ASEAN qui ont été interrompues, on a vu que l'UE poussait à la
reconnaissance des droits de la propriété intellectuelle qui vont bien
plus loin que les obligations actuelles de la Thaïlande au regard de
l'OMC, et que cela limitera l'accès aux médicaments.

Le groupe est aussi inquiet de voir l'UE introduire des clauses sur les
désaccords entre les investisseurs et l'état. Selon ces clauses, les labos
pourraient se plaindre que les législations de la santé dans le pays
sapent les investissements liés aux brevets. Ce qui pourrait se traduire
par poursuivre le gouvernement devant les tribunaux, et réduire les
possibilités du gouvernement de prendre des mesures pour faire baisser les
coûts des traitements.

"L'UE devrait garantir que sa politique commerciale est en accord avec ses
objectifs du développement, dont en particulier augmenter l'accès aux
médicaments" a déclaré le groupe.