E-MED: l'allaitement augmente la mortalit� des m�res s�ropo. ds les PED
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Agence de Presse M�dicale Agence de Presse M�dicale � VENDREDI 25 MAI 2001
SUJET : SIDA VIH ALLAITEMENT NEONAT NUTRITION
TITRE : VIH : L'ALLAITEMENT AUGMENTE LA MORTALITE DES MERES SEROPOSITIVES
DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
LONDRES, 25 mai (APM-Reuters) -
Les femmes s�ropositives pour le VIH ont une mortalit� 3 fois plus �lev�e
dans les deux ans apr�s leur accouchement lorsqu'elles allaitent leur
enfant, dans les pays en voie de d�veloppement, montre un �tude publi�e dans
le Lancet.
L'alimentation artificielle est habituelle pour les femmes s�ropositives
dans les pays industrialis�s, et est aussi recommand�e dans les pays en voie
de d�veloppement lorsqu'elle peut �tre r�alis�e de mani�re s�re,
c'est-�-dire avec une eau propre.
Mais en d�pit du risque de transmission du VIH, beaucoup de femmes
s�ropositives continuent, dans ces pays, � nourrir leur enfant au sein en
raison des contraintes financi�res, du manque d'acc�s � une eau propre, de
certaines craintes de stigmatisation, d'habitudes culturelles ou � cause
d'une infrastructure sanitaire inadapt�e.
Dans le but de chercher � allonger la dur�e de vie des m�res s�ropositives,
Ruth Nduati et ses coll�gues de l'Universit� de Nairobi (Kenya) et de
l'Universit� de Seattle (Etats-Unis) ont analys� les donn�es d'un essai
ayant �valu� la transmission materno-foetale du VIH par l'allaitement, pour
s'int�resser � la mortalit� des m�res dans les deux ann�es suivant
l'accouchement.
En effet, l'allaitement peut alt�rer la sant� des femmes. La lactation est
un processus m�tabolique exigeant.
Dans cet essai, 425 femmes infect�es par le VIH-1 ont �t� randomis�es avant
la naissance entre l'allaitement maternel et le lait artificiel.
Le taux de transmission du virus par le lait maternel �tait de 16,2% et
l'allaitement �tait responsable de 44% des transmissions dans le bras avec
allaitement maternel, rappelle-t-on.
S'agissant de la mortalit� des m�res, le risque �tait plus �lev� en cas
d'allaitement maternel avec 18 d�c�s contre 6 dans le groupe lait
artificiel. La mortalit� maternelle cumul�e � 2 ans �tait de 10,5% si les
femmes allaitaient contre 3,8%. L'�l�vation du risque de mortalit�
maternelle attribuable � l'allaitement �tait de 69%. En outre, les
nouveau-n�s avaient eux aussi par r�percussion une �l�vation du risque de
mortalit�, qui �tait multipli� par 8 si leur m�re �tait d�c�d�e dans les
deux ann�es suivant l'accouchement.
Ces r�sultats sugg�rent que l'allaitement maternel par une femme
s�ropositive au VIH entra�ne des risques pour la m�re et le nourrisson,
concluent les auteurs. "Il faut mener une �tude pour v�rifier ces r�sultats
et s'ils sont confirm�s, rechercher le m�canisme d'action", commente
Marie-Louise Newell de l'Institut de sant� des enfants de Londres, dans un
�ditorial accompagnant l'article. Elle rappelle une autre �tude, l'essai
d'intervention de Durban avec la vitamine A, qui n'a pas trouv� d'exc�s de
mortalit�.
"Les femmes dont la maladie est en progression ont un risque plus �lev� que
celles dont la maladie est stable de transmettre le virus in utero, donc
l'allaitement n'expose pas le nouveau-n� � un risque suppl�mentaire.
Cependant, si l'allaitement r�duit effectivement l'esp�rance de vie de la
m�re, il faut en tenir compte dans les recommandations", estime-t-elle.
(Lancet 26 mai, vol.357, n�9269, pp.1651-1655 & 1634-1635)
sl/eh/APM-Reuters
SLEEP002 25/05/2001 16:56 SIDA GYREP GMN
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