[e-med] Lancement d'un vaste partenariat mondial contre le paludisme

Lancement d'un vaste partenariat mondial contre le paludisme

OSLO - Plusieurs organisations et gouvernements ont présenté vendredi à
Oslo un ambitieux partenariat visant à lutter contre le paludisme, une
maladie évitable, traitable et curable mais qui fait pourtant chaque
année un million de victimes, dont 90% d'enfants.

Avec un budget de 225 millions de dollars (172 millions d'euros) pour les deux premières années, l'AMF-m ("Affordable Medicines Facility for
malaria") devrait permettre de réduire le prix des traitements contre le
paludisme pour les mettre à la portée des populations déshéritées des
régions tropicales.

"Il est révolu le temps où la planète disposait de médicaments efficaces
contre les maladies infectieuses mais où elle laissait pourtant des
millions de personnes mourir", a déclaré le ministre norvégien des
Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, dans un communiqué.
Frappées par la pauvreté, les populations touchées optent souvent pour de vieux médicaments périmés plutôt que pour de nouveaux traitements
efficaces --des combinaisons à base d'artémisinine (ACT)-- mais jusqu'à
40 fois plus chers.

L'AMF-m devrait permettre une réduction, comprise entre 6 et 10 dollars, du prix d'un traitement ACT pour le ramener à moins de 20 cents, a précisé
Unitaid, l'initiative de financements innovants, qui contribuera à
hauteur de 130 millions de dollars au budget initial.

Pour Philippe Douste-Blazy, président d'Unitaid, il faut mettre fin à "un effrayant paradoxe, une tragédie avec d'une part un enfant africain qui
meurt toutes les 30 secondes du paludisme et d'autre part le fait que
nous avons maintenant la certitude d'avoir des armes efficaces contre
cette maladie".

Transmis par la femelle du moustique anophèle, le paludisme affecte chaque année environ 250 millions de personnes et un million, principalement
des enfants, en meurent.
Réduire l'incidence du paludisme ainsi que celle du sida, est l'un des huit Objectifs du millénaire adoptés en 2000 pour faire reculer l'extrême
pauvreté dans le monde à l'horizon 2015.

Outre le gouvernement norvégien et Unitaid, le nouveau partenariat regroupe le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme,
l'initiative Roll Back Malaria et la Grande-Bretagne.
(©AFP / 17 avril

Belle idée, mais ou prend t'on en compte les besoins sur le terrain?

Dans un centre de santé, il y a un infirmier. Il a en face de lui un malade
qui très souvent ne peux pas payer. Comment résoudre ce problème. La réponse est simple. Il faut que quelqu'un paye à sa place.

Au lieu de cela on offre des médicaments aux pays gratuitement ou a bas
prix. On augmente l'offre et on ne se préoccupe pas de comment cette offre
va rejoindre la demande.
La plupart des aides actuelles n'atteignent pas leurs objectifs car elles
correspondent à une offre d'urgence. Ces aides d'urgences ont toujours
déstabilisés les projets de développement en construction. Nous le savons
depuis de nombreuses années. L'OMS dans la version 1999 des "Principes
directeurs pour les dons de médicaments" avait ajouté un paragraphe sur les
dons dans les pays en voie de développement après avoir constaté les mêmes
effets néfastes qui étaient mentionnés dans la première version 1996 qui ne
concernait que l'Urgence.

Serge Barbereau