[où il est question de produire localement l'antipaludique en
question... quelqu'un connaît le nom de l'association ? CB]
Le Niger met en oeuvre son plan de lutte contre le paludisme
Niamey, Niger (PANA) - Le Niger vient de recevoir un financement
de plus d'un million de dollars octroyé par le Fonds mondial de
lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, a annoncé
samedi à Niamey le ministre de la Santé publique, Ari Ibrahim.
Ce fonds permettra au Niger de mettre en oeuvre son plan
stratégique de lutte contre cette maladie, a indiqué M. Ibrahim,
qui s'exprimait lors d'une réunion dite de "consensus national"
ayant pour objectif de réviser la politique de traitement et de
prévention du paludisme.
Cette nouvelle politique a été mise en oeuvre à la suite de la
résistance manifestée par l'agent vecteur du paludisme à la
chloroquine constatée depuis 1987. Le seuil d'alerte est atteint
depuis 2001.
Après une analyse scientifique de la situation, le Niger a opté
pour l'introduction progressive des combinaisons thérapeutiques à
base d'un nouveau médicament recommandé par l'OMS dans la prise
en charge des cas simples de paludisme, a indiqué le ministre de
la Santé.
Selon Ari Ibrahim, le Niger a également décidé d'appliquer la
stratégie du traitement préventif intermittent dans la protection
de la femme enceinte contre cette maladie en utilisant les
médicaments les mieux indiqués par l'OMS.
"Le gouvernement a pris toutes les dispositions pour permettre
une transition harmonieuse entre l'usage de la chloroquine et
celle du nouveau médicament", a-t-il affirmé, ajoutant que le
coût de cession du nouveau médicament sera le même que celui de
la chloroquine dans toutes les structures sanitaires publiques.
Il a précisé que les dispositions seront prises pour que la
Société nigérienne des produits pharmaceutiques (SONIPHAR) puisse
produire localement le nouveau médicament.
Quelque 2.000 personnes meurent chaque année du paludisme sur un
total de 850.000 cas notifiés. Les enfants de zéro à cinq ans
représentent 80% des décès et 60% des cas, selon les statistiques
du ministère de la Santé publique.
Niamey - 30/01/2005