[e-med] Les Rencontres d’été de ReMeD : "Pour une aide en médicaments utile et de qualité"

R�seau M�dicaments & D�veloppement
Un carrefour d��changes autour des probl�mes li�s aux m�dicaments dans les PED
  
Les Rencontres d��t� de ReMeD
Du 17 au 18 juillet 2007

A Paris, Association Reille
34, avenue Reille 75014 Paris / Tel : 01.43.13.12.12

"Pour une aide en m�dicaments utile et de qualit�"

UNITAID : un mode de financement innovant et p�renne mais mal employ�
  
Gr�ce aux efforts des institutions, organisations internationales et fondations permettent la disponibilit� de m�dicaments bon march� pour les maladies prioritaires (SIDA, tuberculose et paludisme), il faut s�en r�jouir m�me si certains probl�mes perdurent

Cette approche sur la p�rennit� des fonds est un progr�s indiscutable. De plus les bailleurs impliqu�s disent que ces aides devront renforcer les syst�mes de sant� existants des pays en voie de d�veloppement b�n�ficiaires

Plusieurs questions se posent.
L�utilisation de ces fonds est r�serv�e aux malades du SIDA, du Paludisme et de la Tuberculose. Que va-t-il se passer pour les malades qui souffrent d�autres pathologies aigu�s ou chroniques. Les enfants meurent autant de diarrh�es ou infections respiratoires que de paludisme. L�esp�rance de vie d�un diab�tique en Afrique est inf�rieure � celle d�un patient VIH.
Les d�cisions concernant l�utilisation de ces fonds ont �t� prises en France sans v�ritable concertation avec les responsables des pays africains ou asiatiques, est ce un retour vers le colonialisme ? Ce choix va favoriser ce qu�un confr�re africain appelle le � syndrome de la pompe villageoise clefs en mains �. Une fois la pompe install�e dans le village sans concertation avec la population, les habitants vont trouver que l�eau a un go�t bizarre, moins bon que celui du ruisseau, puis vont retourner chercher leur eau au ruisseau, en attendant que ceux qui ont pos� la pompe viennent r�parer les fuites ou d�fricher les alentours.
.
Ces choix ne favorisent pas le d�veloppement durable des syst�mes de sant�.
D�abord ces bailleurs ont confi� les achats � des organismes ext�rieurs internationaux.
mettant en danger les syst�mes d�approvisionnements existants en les affaiblissant. Le chiffre d�affaire des centrales d�achats nationales publiques et priv�es se trouve r�duit et n�assure plus leur viabilit� financi�re. Ces approvisionnements arrivent au port sans que les frais annexes soient pris en charge et il est demand� aux structures nationales qui ont �t� exclues des n�gociations de payer frais de stockage, transports, distribution, dispensation, etc..
C��tait le syst�me adopt� pour les vaccins du Programme �largi de vaccinations, ces vaccins sont achet�s par l�UNICEF et ensuite confi�s en gestion aux programmes nationaux sp�cifiques. Tant que cela ne concernait que les vaccins cela n�a pas pos� de probl�me grave au syst�me national malgr� quelques d�rives. Mais l�extension des points de dispensation des ARV et l�arriv�e des nouvelles combinaisons antipaludiques (ACT) vont acc�l�rer les probl�mes des syst�mes de sant� des pays b�n�ficiaires.

Le probl�me du paludisme est repr�sentatif de la situation cr��e car il concerne 40% des consultations. L�arriv�e des nouveaux m�dicaments achet�s par des acteurs ext�rieurs sans collaboration avec les structures nationales va �tre un facteur majeur d�amputation du chiffre d�affaire des centrales d�achat tant publique que priv�e, de diminution de leur budget de fonctionnement et de mise en jeu leur viabilit�.

A un niveau plus p�riph�rique le syst�me de sant� des pays en voie de d�veloppement repose en partie sur les recettes tir�es de la vente des m�dicaments dans le cadre de l�Initiative de Bamako et du recouvrement des co�ts. De tr�s nombreux dispensaires et h�pitaux p�riph�riques vont perdre une grande partie de leur budget de fonctionnement et donc p�ricliter.
Il en est de m�me des officines pharmaceutiques priv�es pour lesquelles les m�dicaments antipaludiques repr�sentent 40 � 50% de leurs ventes. Est-ce que leur disparition est pr�vue dans les plans de d�veloppement durable ?
C�est toute la viabilit� financi�re des syst�mes de sant� qui est en jeu.

Enfin devant la difficult� de d�caisser les bailleurs de fonds ont pass� rapidement des commandes d�ACT inconnus des soignants et des malades. Ceux ci sont livr�s dans les centres de sant� sans formation du personnel et sans information du public qui les refuse. La charrue a �t� mise avant les boeufs, des stocks de m�dicaments se p�riment, d�autres sont d�conditionn�s pour �tre utilis�s � mauvais escient. Il est devenu urgent d�organiser une vaste op�ration de formation et informations pour pr�server l�avenir de ces m�dicaments. Des situations similaires moins graves quantitativement sont constat�es pour les antir�troviraux.

Ces situations sont aggrav�es sinon provoqu�es par le manque de ressources humaines bien form�es. Il est donc maintenant plus important de former des soignants de tous niveaux que de faire baisser les prix des m�dicaments.
Mais renforcer ces activit�s, c�est plus compliqu� et moins m�diatique que de critiquer les laboratoires, m�me si ceux ci font passer les int�r�ts de leurs actionnaires avant la sant� des populations.

Le d�veloppement durable, c�est le renforcement de l�expertise au sud. Imposer des choix strat�giques au nord ne va pas faire avancer le d�veloppement ni am�liorer la sant� des populations ; il faut prendre rapidement des mesures pour que les m�dicaments arrivent � ceux qui en ont besoin.

Programme provisoire

Mardi 17 juillet 2007

Comment optimiser l�aide internationale en m�dicaments ?

9h00 Accueil des participants et pr�sentations

9h15 Pr�sentation des m�canismes d�action de l�aide internationale en m�dicaments

Repr�sentants du Fonds mondial Sida, Tuberculose et Paludisme, UNITAID, GAVI /PEV, UNICEF, ESTHER, Sanofi-Aventis, etc,

Le point de vue de ReMeD : Jean-Loup Rey, expert en sant� publique

13h 00 Repas

14h 30 Impacts de ces aides sur les circuits de distribution
* traitements du paludisme au Cameroun
* approvisionnement en ARV dans 15 pays africain
* m�dicaments essentiels : repr�sentant de l�ACAME

16h 00 D�bats : comment am�liorer la mise en �uvre de ces aides en m�dicaments tout en renfor�ant les syst�mes de sant� ?

Mercredi 18 juillet 2007

9h 00 Vers une criminalisation des activit�s de contrefa�ons ?

Palmar�s international des contrefa�ons : Serge Barbereau, Alassane Ba
Nouvelles du Conseil de l�Europe
Mesures prises au niveau des douanes au nord et au sud (UEMOA)
Qualit� des m�dicaments analys�s dans le cadre du R�seau franco-africains des laboratoires de contr�le de qualit�

13h 00 Repas

14h30 Am�lioration du contr�le sur les r�seaux de distribution
Nouvelles de la France : (Ordre des pharmaciens, section C)
Bilan des campagnes de lutte contre le march� illicite
Application de la nouvelle l�gislation sur les dons de m�dicaments en France (Minist�re de la sant�, MAE)
Pr�sentation de formations en assurance qualit� : Alassane Ba (CHMP)

Synth�se avec recommandations

Merci de vous inscrire aupr�s de Mathilde Chosseler � ReMeD et de r�server d�s � pr�sent ces dates.
Frais d'inscription pour les 2 jours : 50 euros

Nous restons ouverts � toutes propositions, notamment � des contributions venant des pays b�n�ficiaires.

Merci par avance de votre collaboration

Carinne Bruneton
D�l�gu�e g�n�rale, pharmacien
R�seau M�dicaments & D�veloppement (ReMeD)
35, rue Daviel 75013 Paris
tel : +33 1.53.80.20.20, 06 70 04 76 72
fax : +33 1.53.80.20.21
c.bruneton@remed.org, remed@remed.org
web : www.remed.org