[Traduction d'un mesage diffusé sur e-drug, 23 avril 2006]
L'importation interdite de médicament essentiel
Chers E-druggers,
Les pays en développement veulent parfois protéger leurs industries nationale et interdisent l'importation de certains médicaments essentiels. Au Ghana, l'importation de 14 médicaments est interdites. Vous trouverez ci-dessous l'exemple du Nigeria.
Questions :
Qu'en est-il des prix des médicaments essentiels dont l'importation n'est pas possible au Ghana et au Nigeria ?
Des restrictions à l'importations doivent-elles être appliquées afin de protéger les productions locales ?
Quel est le juste équilibre entre protection de la production locale et disponiblité/accessibilité des médicametns essentiels ?
Y-a-t-il d'autres méthodes que les interdictions d'importation pour protéger les productions locales ?
A mon humble avis il serait mieux de proceder par l'exoneration les entrees des matieres premieres pour favoriser la production locale que d'interdire l'importation des produits finis.
Je ne pense pas que l'interdiction d'importer des
produits specifiques soit une stratétegie de promotion
de l'industrie locale. En effet une industrie locale
devra etre aussi capable de produire des médicaments
essentiels en quantités suffisantes pour qu'ils soient
accessibles financièrement. Malheureusement nos
industries africaines sont souvent petites, manquent
d'appui suffisant ni des gouvernement ni des bailleurs
etranger, ce qui fait que leur cout de production et
fonctionnement est elevé et s'implique sur les
médicaments produits. Les importateurs en profitent
pour larguer les produits de tout bord.
Mais si
certains produits de certains fabricant sont moins
serieux à repetition, on doit les interdire.
Bref, la decision d'interdire certains importés en vu
de proteger l'industrie locale doit aller de pair
avec l'assurance que cette industrie est deja
viable. Si non, autant faire d'abord des concertations
des recherches de fonds pour financer l'industrie
locale et après supprimer l'importation des produits
qu'on peut produire suffisament. Mais attention un
certain lobbing étranger fait toujours tout pour que
la production locale des pays en developpement ne soit
pas viable. Ceci est à decrier
Merci
Phn François M.R.TSHITENGE
Inspecteur du Nord Kivu/CONGO RDC
fmrtshimal@yahoo.fr
On peut bien accepter que l'importation de medicaments essentiels soit interdite dans certains pays en developpement lorsque leur qualite est prouvee douteuse. cela suscite l'inquietude et la crainte lorsque cette interdiction prend la forme d'un protectionnisime a l'etat pur ayant pour but de proteger la production locale en medicaments essentiels. A mon avis la protection de l'industrie locale de production des medicaments essentiels doit se faire a l'aide de moyens concurrenciels loyaux internationalement acceptes mettant l'accent sur la qualite requise des medicaments essentiels.
Le commerce reste une activite reglementee par des lois internationales qui prevoient des sanctions a l'encontre de ceux qui, du reste ,appliquent le protectionnisme avec interdiction et restriction a l'importation.
Concernant l'importation impossible de médicaments essentiels dans
certains de nos pays, il faudrait partir d'objectifs tres clairs
favorisant le developpement de la production locale ou sous-régionale
(qui pourra faire face aux protectionnisme des brevets et leurs impact
sur l'accessibilité des MEG) et les impératifs de santé publique
exigeant des médicaments de qualité pouvant être à la portée de la
poche de nos populations tres pauvres.
Ainsi s'il est prouvée que la matière prémière repond aux standards
internationaux en terme de qualité, que le site de fabrication repond
aux normes de BPF et qu'il est audité régulièrement par des
organisations techniquement capables de mener ce genre d'investigation
et que les produits finaux sont conformes en terme de contrôle de
qualité en plus de ressources humaines de valeur, il est clair que les
autorités nationales et même sous-régionales doivent favoriser ces
industries en leur octroyant l'exclusivité de leurs achats en MEG mais
aussi les centrales d'achats et autres organisations oeucuméniques
d'achats qui sont tenues de faire des appels d'offre se doivent de
favoriser ces industries en les bonifiant ( 15%) lors des évaluations
financiéres par rapport aux autres produits.
De toutes les façons et face aux histoires de brevets, nos pays
doivent avoir une vision claire de l'avenir de l'industrie
pharmaceutique parce que les indiens et autres regardent avant tout
leurs intérêts et on ne peut compter sur eux indéfiniment.
La volonté existe, les ressources humaines existent, il suffit juste
de trouver le cadre et la méthode et avancer.
Dah Ould El hadj Sidi
Pharmacien, DGA Camec Mauritanie
dhajs@hotmail.com