[voici le communiqué officiel.CB]
L’OMS dissipe le malentendu concernant ses activités avec l'industrie
alimentaire et des boissons
Déclaration du Directeur général de l’OMS, Dr Margaret Chan
19 novembre 2012
http://www.who.int/mediacentre/news/statements/2012/nutrition_20121119/fr/in
dex.html
Plusieurs articles parus récemment1 sont source de désinformation et de
confusion dans le domaine de la santé publique. Ils suggèrent à tort que
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) reçoit des fonds de l’industrie
alimentaire et des boissons pour financer ses activités de lutte contre les
maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, les
cancers, les affections respiratoires chroniques et le diabète. Les
allégations contenues dans ces articles sont fausses.
Comme l’OMS élabore des normes et des lignes directrices pour protéger et
améliorer la santé des populations, elle applique une procédure stricte afin
que l’industrie n’ait pas une influence indue sur ses activités. Le secteur
privé joue un rôle important, aux côtés d’autres acteurs essentiels, dans
l’amélioration de la santé. Lorsque l’OMS collabore avec le secteur privé,
elle prend toutes les mesures possibles pour protéger ses activités
concernant l’élaboration de politiques et de lignes directrices de
l’influence de l’industrie.
L’OMS peut collaborer occasionnellement avec le secteur privé mais,
conformément à sa politique, l’Organisation ne doit ni solliciter ni
accepter de financement d’entreprises qui ont un intérêt commercial direct
dans l’issue du projet auxquelles elles contribueraient.
Tous les experts qui sont membres de groupes consultatifs de l’OMS pour
l’élaboration de normes et de lignes directrices doivent faire connaître
leurs intérêts dans le domaine d’activité du groupe consultatif en question.
En cas de conflit d’intérêt potentiellement important, l’expert est exclu de
la réunion ou se voit attribuer un rôle limité.
C’est pourquoi l’Organisation n’accepte pas de financement de l’industrie
alimentaire et des boissons pour ses activités de lutte contre les maladies
non transmissibles.
L’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) a un statut particulier parmi
les bureaux régionaux de l’OMS car elle comprend deux entités juridiques
distinctes – c’est à la fois le Bureau régional de l’OMS pour les Amériques
et l’organisme chargé de la santé pour l’Organisation des États américains.
Dans certains domaines, les politiques des deux entités ne sont pas toujours
les mêmes. Par exemple, comme indiqué dans les articles publiés, l’industrie
alimentaire et des boissons a contribué financièrement aux activités de
l’OPS, dans le cadre d’un forum multisectoriel sur la lutte contre les
maladies non transmissibles.
La Déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée
générale sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles,
adoptée par les dirigeants mondiaux à l’Assemblée générale des Nations Unies
en 2011, appelait la communauté internationale à prendre une série de
mesures. Elle tendait notamment à amener le secteur privé à promouvoir des
mesures pour mettre en œuvre les recommandations de l’OMS afin de réduire
l’exposition aux facteurs de risque qui contribuent à la survenue des
maladies non transmissibles. Dans sa Stratégie mondiale pour l'alimentation,
l'exercice physique et la santé, l’OMS s’engage à entretenir un dialogue
avec le secteur privé mais l’Organisation ne finance pas ses activités de
lutte contre les maladies non transmissibles avec l’aide d’entreprises
privées du secteur de l’alimentation et des boissons, comme le
sous-entendent les articles publiés.
L’OMS est déterminée à réduire l’impact des maladies non transmissibles sur
la santé publique. Des centaines d’employés de l’Organisation, au Siège et
dans les bureaux régionaux et les bureaux de pays, produisent des données et
mettent au point des outils et des interventions efficaces pour aider les
gouvernements nationaux à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir
les maladies non transmissibles et d’en atténuer l’impact, en sauvant des
vies et en évitant que les gens ne tombent malades. Les activités de l’OMS
sont souvent axées sur des politiques et des programmes visant à créer des
conditions favorables à la santé et à lutter contre les quatre principaux
facteurs qui font augmenter le risque de maladie non transmissible: le
tabagisme, la sédentarité, les régimes alimentaires malsains et l’usage
nocif de l’alcool.
Les maladies non transmissibles sont une priorité pour l’Organisation car
elles sont à l’origine de 36 millions de décès par an dans le monde (soit
63% des décès). Quatorze de ces 36 millions de décès annuels surviennent
avant l’âge de 70 ans et sont donc considérés comme prématurés et en grande
partie évitables. Environ 80% des décès liés à une maladie non transmissible
surviennent dans les pays en développement. L’OMS remercie les
gouvernements, la société civile et les autres partenaires qui collaborent
étroitement avec elle pour éviter les décès, les troubles et les handicaps
liés à ces maladies.
Pour plus d'informations, veuillez prendre contact avec:
Fadéla Chaib
Porte-parole de l'OMS
Département de la Communication
Bureau du Directeur général
OMS, Genève
Téléphone: +41 22 791 32 28
Portable: +41 79 475 55 56
Courriel: chaibf@who.int
1 Mother Jones: Is the Junk Food Industry Buying WHO? 1 November 2012.
Reuters: Special Report: Food, beverage industry pays for seat at
health-policy table, 19 October 2012.