E-MED: L'OMS et l'usage rationnel des m�dicaments alternatifs
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Nouveaux principes directeurs de l'OMS visant � promouvoir l'usage rationnel
des m�dicaments alternatifs
Les r�actions ind�sirables aux m�dicaments alternatifs ont plus que doubl�
en trois ans
http://www.who.int/mediacentre/releases/2004/pr44/fr/index.html
22 JUIN 2004 | GENEVE -- Les m�dicaments traditionnels, compl�mentaires et
alternatifs �chappant en grande partie � la r�glementation, les
consommateurs partout dans le monde doivent �tre inform�s et avoir les
moyens de se procurer un traitement adapt�, sans danger et efficace. Pour
faire face � ce probl�me, l�Organisation mondiale de la Sant� (OMS) publie
aujourd�hui un nouvel ensemble de principes directeurs adress�s aux
autorit�s sanitaires nationales pour les aider � mettre au point des
informations fiables et sp�cifiques � l�intention des consommateurs de
m�dicaments alternatifs.
Jusqu�� 80 % des populations des pays en d�veloppement s�en remettent � la
m�decine traditionnelle pour les soins de sant� primaires, par tradition
culturelle ou faute d�autres alternatives. Dans les pays riches, nombreux
sont ceux qui ont recours � divers types de rem�des naturels en partant du
principe que ce qui est naturel est sans danger.
R�sum� des principaux points des principes directeurs de l'OMS
Or, on s�aper�oit qu�avec l�augmentation de la consommation de m�dicaments
traditionnels ou alternatifs le nombre de r�actions ind�sirables augmente
lui aussi. En Chine, pays o� les th�rapies et produits traditionnels sont
largement utilis�s parall�lement � la m�decine classique, on a d�nombr� 9854
cas connus de r�actions ind�sirables aux m�dicaments rien qu�en 2002, contre
4000 entre 1990 et 1999.
De nombreux m�dicaments traditionnels/alternatifs sont en vente libre. Dans
une enqu�te de l�OMS portant sur 142 pays, 99 ont indiqu� que la plupart de
ces produits pouvaient �tre achet�s sans ordonnance. Dans 39 pays, de
nombreux rem�des traditionnels sont utilis�s en autom�dication, achet�s ou
pr�par�s par des amis ou des connaissances du patient. Ces tendances
soul�vent un certain nombre de pr�occupations quant � la qualit� des
produits utilis�s, � leur utilit� th�rapeutique pour une affection donn�e et
au manque de suivi m�dical.
� L�OMS est favorable aux m�dicaments traditionnels et alternatifs lorsque
leur efficacit� pour le patient a �t� d�montr�e et qu�ils pr�sentent le
minimum de risques �, a d�clar� le Dr LEE Jong-wook, Directeur g�n�ral de l�
OMS. � Mais avec l�augmentation de la consommation, les pouvoirs publics
devraient faire en sorte que toutes les parties prenantes soient mieux
inform�es quant � leurs avantages et � leurs risques �.
Des informations accessibles et faciles � comprendre sont indispensables
pour guider le consommateur dans ses choix. Ces principes directeurs
contiennent des conseils simples, expliquent ce � quoi il faut veiller et
proposent une courte liste de questions essentielles destin�e � aider le
consommateur � faire un usage rationnel des m�dicaments traditionnels et
alternatifs.
Les autorit�s sanitaires y trouveront des conseils sur la fa�on d��laborer
des informations faciles d'acc�s et sur la collaboration avec les m�dias en
vue de sensibiliser et d��duquer la population. Y sont �galement sugg�r�es
un certain nombre de structures et de m�thodes � int�grer dans des syst�mes
de sant� pour promouvoir l�usage rationnel des m�dicaments traditionnels et
alternatifs.
Si ces principes directeurs ne suffisent pas en cas de produits de mauvaise
qualit� ou de pratiques inadapt�es, ils peuvent aider les pouvoirs publics �
�duquer les consommateurs � la fa�on de mieux utiliser les m�dicaments
traditionnels, avec le minimum de risques.
Th�rapies alternatives � avantages et risques �tablis
Il existe des donn�es empiriques et scientifiques qui mettent en �vidence
les b�n�fices de l�acupuncture, des m�decines manuelles et de plusieurs
plantes m�dicinales dans le traitement de maladies chroniques ou b�nignes.
Par exemple, l�efficacit� de l�acupuncture, tr�s utilis�e pour soulager la
douleur, a �t� d�montr�e aussi bien lors de nombreux essais cliniques que
lors d�exp�riences de laboratoire. Au Royaume-Uni, 90 % des consultations de
traitement de la douleur et 70 % en Allemagne proposent l�acupuncture parmi
diff�rents traitements. De m�me, certaines plantes m�dicinales ont d�montr�
leur efficacit� contre des maladies mortelles : ainsi, les associations de
m�dicaments contenant une plante chinoise, Artemisia annua, sont d�sormais
consid�r�es comme les m�dicaments les plus efficaces contre le paludisme.
Mais, dans bien des cas, les consommateurs utilisent sans le savoir des
produits suspects ou de contrefa�on, choisissent eux-m�mes pour se soigner
des traitements inadapt�s et l�on signale un certain nombre de surdosages
involontaires.
De la m�me fa�on, des cas de consommateurs bless�s par des praticiens non
qualifi�s ont �t� signal�s. Ainsi, une �tude effectu�e par l�Institut
national de Recherche sur les M�decines compl�mentaires et alternatives de
Norv�ge a signal� des cas de pneumothorax provoqu�s par des acupuncteurs non
qualifi�s. Certains cas de paralysie provoqu�s par des th�rapeutes manuels
non qualifi�s ont aussi �t� signal�s.
Un autre risque potentiel est li� au fait que les patients n�informent pas
leur m�decin du fait qu�ils ont recours par ailleurs � des m�decines
traditionnelles et compl�mentaires. Ainsi, Ginkgo biloba est un m�dicament �
base de plantes commun�ment utilis� dans le monde, qui a pour principales
indications de pr�venir les maladies vasculaires et d�am�liorer la
circulation sanguine. Le Centre de Surveillance de l�OMS � Uppsala a signal�
quelques cas d�h�morragie au cours d�op�rations chirurgicales, qui auraient
pu �tre �vit�s si le patient avait signal� � son m�decin qu�il utilisait le
produit.
L��laboration de ces principes directeurs a �t� rendue possible gr�ce � l�
appui technique et financier du Gouvernement r�gional de Lombardie en
collaboration avec l�Universit� publique de Milan. Les recommandations
reposent sur les donn�es scientifiques et empiriques recueillies aupr�s de
102 pays repr�sentant l�ensemble des R�gions OMS.
SUJETS CONNEXES
- Principes directeurs de l'OMS visant � promouvoir l'usage rationnel des
m�dicaments alternatifs [pdf 3.1Mb] - en anglais
http://www.who.int/medicines/library/trm/Consumer.pdf
- M�decine traditionnelle
http://www.who.int/health_topics/traditional_medicine/fr/index.html
- Plantes m�dicinales
http://www.who.int/health_topics/plants_medicinal/fr/
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