[e-med] Maroc: Qu'en est-il de l'acc�s aux m�dicaments g�n�riques?

E-MED: Maroc: Qu'en est-il de l'acc�s aux m�dicaments g�n�riques?
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Qu'en est-il de l'acc�s aux m�dicaments g�n�riques?
http://fr.allafrica.com/stories/200401090620.html
Lib�ration (Casablanca)
9 Janvier 2004
Publi� sur le web le 9 Janvier 2004
Leila Hallaoui

Des inqui�tudes surgissent � l'approche de l'accord de libre-�change entre
le Maroc et les Etats-Unis

L'approche de la signature de l'accord de libre-�change entre le Maroc et
les Etats-Unis provoque une vive tension du c�t� du Collectif de d�fense et
de promotion des m�dicaments g�n�riques. C'est le silence qui entoure ce
prochain engagement du Maroc qui perturbe le plus ce collectif qui a
r�ouvert, mardi soir � Casablanca, un d�bat sur l'acc�s des citoyens aux
m�dicaments dits g�n�riques.

L'initiative devait r�it�rer, en fait, l'appel unanime du collectif � faire
des m�dicaments g�n�riques au Maroc une voie de gu�rison adapt�e aux moyens
du consommateur, mais aussi, de d�veloppement pour nos industriels
pharmaceutiques. Pour cela, le collectif croit en le pouvoir de la
sensibilisation et tente donc, depuis sa cr�ation en septembre dernier, de
susciter la r�flexion sur le sujet.

Chose faite apr�s la table ronde organis�e � Rabat en octobre pour exhorter
toutes les parties concern�es par le sujet � r�agir (commerce ext�rieur,
sant� et finances, industrie pharmaceutique et associations). Les pouvoirs
publics ont en effet r�agi par la tenue de deux r�unions, l'une avec la
participation des industriels en pr�sence des n�gociateurs marocains charg�s
des questions relatives � la propri�t� intellectuelle. Tandis que l'autre a
associ� aux industriels les repr�sentants de la soci�t� civile et a �t�
pr�sid�e par le Premier ministre lui-m�me.

Donc, il est clair que le gouvernement est totalement conscient de l'enjeu
que repr�sente le m�dicament g�n�rique sauf que cela ne peut pas � lui seul
dissiper les inqui�tudes. Le collectif l'a amplement soulign� au cours de sa
derni�re rencontre en d�non�ant l'embargo qui p�se sur le texte de l'accord
bilat�ral et l'urgence de le lever le plus t�t possible. "Nous n'avons
aucune id�e sur le sort qui sera r�serv� au m�dicament g�n�rique dans cet
accord ni si le citoyen y aura droit", a d�clar� Mme Nadia Bezzad,
vice-pr�sidente de l'Organisation pan-africaine de lutte contre le sida
(OPALS) et pr�sidente de l'OPALS-Maroc.

Ce libre-�change a, en effet, fait parler de lui mais en ce qui concerne
l'agriculture et le textile seulement, alors que les termes de l'accord
comprennent aussi ce secteur tr�s sensible qu'est le m�dicament dans notre
pays. L'inqui�tude se trouve ainsi l�gitim�e d'autant que des rumeurs
circulent sur l'existence pr�alable d'un compromis sur deux articles, 9 et
10, se rapportant aux dispositions de prorogation de la p�riode de monopole
sur les brevets. Et c'est justement cela que craignent les professionnels du
secteur pharmaceutique national pour qui un "oui" dans ce sens-l� signifie
la fin.

Il est urgent pour le gouvernement de faire une d�claration officielle � ce
propos afin que l'avenir du m�dicament au Maroc ne soit pas sous l'emprise
de pr�dateurs qui en ont fait un march� juteux de plusieurs milliards de
dollars.

Et, il n'y a pas que le collectif qui tire la sonnette d'alarme, les
M�decins sans fronti�res l'ont rejoint pour exiger eux aussi que le texte du
projet de cet accord de libre-�change soit rendu public. Et ce, afin
d'effectuer une analyse �clair�e des dispositions sur la propri�t�
intellectuelle.
L'organisme "MSF" appelle de m�me le gouvernement � rejeter toute
disposition de ce type (ADPIC) pour que le Maroc puisse remplir son
engagement issu de l'Accord de Doha d'assurer la protection de la sant�
publique et la promotion de l'acc�s � tous les m�dicaments.
Car dans le cas contraire, souligne MSF, la signature de cet accord limitera
consid�rablement les circonstances dans lesquelles des licences obligatoires
peuvent �tre d�livr�es pour des m�dicaments et �tendra la dur�e de
protection des brevets pharmaceutiques au-del� de 20 ans requis par l'accord
sur les ADPIC. Les cons�quences se traduiront aussi, selon toujours MSF, par
l'attribution d'un pouvoir injustifi� � l'autorit� d'enregistrement des
m�dicaments pour faire respecter les brevets pharmaceutiques et de droits
exclusifs sur les donn�es pharmaceutiques.

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