[e-med] Merck arrête de fournir des anticancéreux aux hôpitaux en Grèce

[une situation bien connue en Afrique...CB]

Merck arrête de fournir des anticancéreux aux hôpitaux en Grèce

BRUXELLES - Le labo allemand Merck a arrêté d'expédier vers la Grèce
des anticancéreux vitaux.

http://euobserver.com/social/118089

Le directeur financier, Matthias Zachert a déclaré ce samedi 3 novembre au
journal allemand Boersen-Zeitung que le pays touché par la crise n'a pas
payé ses factures. "Seule la Grèce est concernée, et nous y faisons face à
plein de problèmes. C'est le seul produit" a-t-il dit.

Reuters annonce que l'anticancéreux en question est le Erbitux°. Si le
produit ne sera plus disponible dans les hôpitaux, les patients pourront
toujours se le procurer en officine.

Ce médicament est utilisé dans le cancer colorectal et dans les cancers de
la tête et du cou, il est le deuxième produit de Merck par ses ventes. En
2011, il a généré des profits de 855 millions d'euros.

Pour le deuxième trimestre de 2012, le chiffre d'affaires de Merck s'élève à
2,8 milliards d'euros, soit une augmentation de 11,6% par rapport au même
trimestre de l'année précédente.

En août, un rapport de GlobalData, une société d'études de marchés, a
annoncé que les pharmacies grecques avaient diminué les prix pour permettre
aux patients infortunés de se fournir.

Ce rapport ajoute que cette baisse des prix s'est traduite par un commerce
lucratif aux frontières, les Grecs revendant ces produits pas chers hors des
frontières.

De son côté, la Fédération des Industries Pharmaceutiques de l'Union
Européenne (EFPIA en Anglais), basée à Bruxelles, a envoyé une lettre
dimanche au gouvernement grec avec un programme permettant d'assurer les
fournitures à ce pays dont les coffres sont pratiquement vides.

Selon le texte de cette lettre, vue par Reuters, les labos multinationaux
seraient prêts à livrer la Grèce si le gouvernement se porte caution des
coûts des patients ambulatoires estimés à 2,9 milliards d'euros.

Reuters ajoute que EFPIA veut que le gouvernement grec paye ses créances et
qu'il équilibre ses comptes.

"Etablir un plafond des dépenses n'est pas quelque chose que nous avons aimé
faire par le passé, mais dans les conditions actuelles, il vaut mieux en
avoir et avoir un peu de stabilité" a déclaré Richard Bergstrom, directeur
général d'EFPIA, rapporté par Reuters.

EFPIA a déclaré que l'industrie pharmaceutique européenne a contribué à
hauteur de 7 milliards d'euros sous forme de rabais et de discounts entre
2010 et 2011, dans des pays comme la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Portugal
et l'Espagne.

Ce qui représente environ 8% du chiffre d'affaires annuels de cette
industrie dans ces marchés.