[e-med] Mise en garde sur les risques potentiels liés à l¹utilisation hors AMM du Cytotec (misoprostol) dans le déclenchement de l¹accouchement (ANSM)

(On en parlait récemment sur e-med. Pour mémoire je vous remet le message d'Emilienne à la fin de ce communiqué de l'ANSM. Quelqu'un peut répondre à ses questions ?.CB)

Mise en garde sur les risques potentiels liés à l¹utilisation hors AMM du
Cytotec (misoprostol) dans le déclenchement de l¹accouchement -
Point d'information de l'ANSM-France
25/02/2013
http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Mise-en-garde-sur-les-risques-pot
entiels-lies-a-l-utilisation-hors-AMM-du-Cytotec-misoprostol-dans-le-declen
chement-de-l-accouchement-Point-d-information

* Version imprimable (25/02/2013) (129 ko)
<http://ansm.sante.fr/content/download/46761/603478/version/1/file/pi-13022
5-Cytotec.pdf>

Lire aussi
* IVG médicamenteuse : rappel des conditions d'utilisation de la
mifépristone et du misoprostol : Lettre aux professionnels de santé
<http://ansm.sante.fr/S-informer/Presse-Communiques-Points-presse/IVG-medic
amenteuse-rappel-des-conditions-d-utilisation-de-la-mifepristone-et-du-miso

(18/10/2005)

* Déclenchement artificiel du travail à partir de 37 semaines d¹aménorrhée
- Recommandations professionnelles de la HAS
<http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/declenchement_
artificiel_du_travail_-_recommandations.pdf> (Avril 2008)

En France, le déclenchement artificiel du travail à partir de 37 semaines
d¹aménorrhée peut être envisagé pour indication médicale ou non médicale
dans certaines conditions et dans le respect des règles de bon usage des
spécialités qui ont démontré un rapport bénéfice/risque favorable dans
cette indication. L¹Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé (ANSM) met en garde les professionnels de santé des
risques liés à une utilisation hors AMM de spécialités qui n¹ont pas
d¹indication prévue dans le déclenchement artificiel du travail.Dans le
déclenchement de l¹accouchement à partir de 37 semaines d¹aménorrhée, le
recours à des spécialités non autorisées, quelle que soit la voie
d¹administration, fait courir des risques graves à la mère et à l¹enfant.
En effet, des effets indésirables graves ont été rapportés avec une
utilisation de Cytotec dans le déclenchement du travail comme la survenue
de rupture utérine, d¹hémorragies ou d¹anomalies du rythme cardiaque
f¦tal.Le Cytotec (misoprostol) a obtenu en France une Autorisation de Mise
sur le Marché (AMM) en 1986. Cette spécialité est actuellement indiquée
dans le traitement de l¹ulcère gastrique ou duodénal évolutif, des lésions
gastro-duodénales induites par les anti-inflammatoires non stéroïdiens
(AINS) ou à titre préventif des lésions gastriques et duodénales et des
complications graves induites par les AINS.
L¹ANSM a pris connaissance d¹un usage hors AMM de Cytotec en obstétrique
pour déclencher l¹accouchement à partir de 37 semaines d¹aménorrhée. Or, à
ce jour il n¹y pas de données de sécurité d¹emploi qui présagent d¹un
rapport bénéfice/risque favorable du Cytotec dans cette indication
(déclenchement de l¹accouchement), quelle que soit la voie
d¹administration. Cette utilisation hors AMM peut entraîner des effets
indésirables graves pour la mère et l¹enfant.

L¹ANSM rappelle qu¹en France, la Haute autorité de santé (HAS) a publié en
avril 2008 des recommandations professionnelles qui rappellent les
conditions qui permettent un déclenchement artificiel du travail, que ce
soit pour une indication médicale ou non médicale, et les méthodes
utilisées pour ce déclenchement. Parmi ces méthodes figurent le
décollement des membranes et le recours à des spécialités (contenant du
dinoprostone) approuvées dans cette indication. A ce jour, le misoprostol
n¹a pas d¹autorisation de mise sur le marché pour le déclenchement
artificiel du travail.
A noter qu¹en octobre 2005, à la suite de cas mortels survenus aux
Etats-Unis dans une utilisation hors AMM du misoprostol par voie vaginale
dans l¹interruption volontaire de grossesse (IVG), l¹ANSM avait adressé
aux prescripteurs une information pour rappeler les conditions
d¹utilisation et les règles de bon usage de l¹association
mifépristone/misoprostol dans l¹interruption volontaire de grossesse.

L¹ANSM rappelle que tout effet indésirable doit être rapporté au Centre
Régional de Pharmacovigilance (CRPV) dont les coordonnées sont disponibles
sur le site internet de l¹ANSM : www.ansm.sante.fr et que les patientes
peuvent désormais signaler les effets indésirables elles-mêmes, ainsi que
les associations de patients agréées
<http://ansm.sante.fr/Activites/Pharmacovigilance/Declarer-un-effet-indesir
able-lie-a-l-utilisation-d-un-medicament/Declaration-par-les-patients-et-as
sociations-de-patients> .
NB : cette mise en garde s¹applique également au Gymiso® qui ne doit pas
être utilisé dans le déclenchement artificiel du travail .

Bonjour a tous,
Par rapport aux questions d'Emilienne, mon avis:
Ceci n'est pas un fait du Hasard car dans l'indication autorisee via l'AMM on aurait surement releve tous ces autres effets anticonceptionnels pour Diane 35° et Abortif pour Cytotec°
Le probleme est que certains prescripteurs sont alles au dela en utilisant ces effets comme indication. Et ceci est de la responsabilite des ARP de reagir formellement, comme les Francais a travers HAS l'ont fait.
Rappellons nous qu'on utilisait certains des effets lipidogeniques des steroides par certaines femmes pour grossir leurs parties posterieures, ce qui n'etait pas l'indication.
Il est vrai que les autoritees peuvent juger du non octroi d'AMM si certains des effets non desires de certains produits seraient susceptibles de flatter les prescripteurs ou les malades a la deviation de l'indication, mais il faudra des evidences pour une telle decision.
Merci

Â
Pharmacien Francois M.R.Tshitenge/DRC
Mails:Â fmrtshimal@yahoo.fr
Tel:Â +243 (0) 81 69 95 713
 Skype: tshimal

Bonjour à tous,
et bonjour Dr François,

Oui, il faut faire une évaluation lors de l'octroi d'une AMM.
Ca s'appelle une analyse bénéfice/risque, et ce n'est pas limité à l'indication dite "principale", qui, je le rappelle, n'est qu'un choix de marketing.
Pour cela, il convient que les procédures relatives à l'homologation, d'abord existent au plan règlementaire, ensuite soient suivies précisemment, et enfin donnent lieu à une décision, non seulement basée sur des critères scientifiques, mais également en lien avec les politiques de santé. Dans ces cas précis, on peut se dire que si le planning familial et la santé génésique étaient une vraie priorité des politiques de santé, il ne serait pas nécessaire pour les femmes de trouver des solutions toutes seules, et pour les médecins de réaliser des prescriptions non adéquates.

Pour ce qui concerne l'homologation, le projet d'appui à l'homologation accélérée, porté par l'OMS, dont il a été parlé sur emed ces jours derniers, me semble un bon outil pour travailler en profondeur sur les vraies questions de l'homologation.
A ce sujet, je me demande pourquoi seulement 10 pays, et pourquoi une approche pays, alors que depuis au moins 5 ans, ce sont les approches régionales qui sont privilégiées, à la demande d'ailleurs des institutions internationales et tout particulièrement de l'OMS ?

Bien cordialement

Dr Hélène DEGUI
ETI Conseiller OCEAC HPPN
Yaoundé- CAMEROUN

http://www.oceac.org/
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tel cam : +237 70 05 62 18